Les voix d'anges (jeudi, 25 juin 2009)

Quand je parle des voix d'anges des religieuses bénédictines, ce n'est en aucun cas une métaphore.

C'est réel.

Pendant deux jours, à raison de quatre offices par jour,  j'ai vraiment été transportée dans un ailleurs que la ferveur populaire appelait autrefois le ciel.

Comment les qualifier autrement ?

Rien à voir avec les voix travaillées des chanteuses d'art lyrique que, pour ma part, j'admire d'un point de vue esthétique mais qui ne me procurent aucune émotion particulière.

Les voix des moniales, qui travaillent  le chant elles aussi, sont pures, limpides, souples, fermes. Elles chantent presque exclusivement des Psaumes, en français, et c'est une merveille de lire ces textes magnifiques portés par des voix d'anges. Les musiques, oeuvres de compositeurs de chants  sacrés ont été créées exclusivement pour elles. J'aime particulièrement les échanges ou dialogues entre la schola (trois ou quatre solistes de registres différents) et le reste du choeur. J'ai quand même noté que les plus âgées ne chantaient plus, peut-être pour ne pas briser le pur cristal de cette musique céleste.

Deux jours hors du monde

Deux jours hors du monde. À tel point qu'à l'heure à laquelle j'écris je ne connais toujours pas le nouveau casting élyséen. Sauf Frédéric Mitterrand dont je ne comprends pas qu'il ait pu quitter la villa Médicis pour venir dans cette galère.

Bon vent à lui. 

Mais vous, si  vous cherchez un chemin d'intériorité, les voix des moniales peuvent vous y conduire.

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