Savoie : la fin d'un mythe (mercredi, 11 août 2010)

Le foot reprend...et je reviens à mon blogue. Trouvez le lien de cause à effet !

J'avais le projet d'évoquer mon voyage en Turquie mais un sujet, pour moi d'actualité, m'a récemment titillé l'esprit.

Lecture du Dauphiné à l'occasion de mon dernier séjour à Allinges (Haute-Savoie). Deux articles sur la FIN des "cols rouges". Les manutentionnaires de l'Hôtel des Ventes de Drouot ont été pris la main dans le sac ! Malversations, détournements d'oeuvres d'art. Fini le monopole. La confrérie des "cols rouges" est interdite et la manutention de Drouot soumise à un appel d'offres.

Selon Antoine Chandelier, éditorialiste du quotidien savoyard, les "cols rouges" participaient à un mythe : celui du Savoyard courageux, endurant et ... honnête. Miroir dans lequel nous aimons nous regarder.

"C’est justement en 1860 que Napoléon III avait octroyé aux valeureux émigrés savoyards de la capitale, réputés durs au mal, le monopole du transport et de la manutention des œuvres qui s’échangent au célèbre Hôtel des ventes.

Au même titre que les écaillers mauriennais ou le petit ramoneur, les “cols rouges” de Drouot, en référence à la couleur du col qui ceint leur vareuse, complétaient l’image d’Epinal du bon petit Savoyard qui se lève tôt. Depuis 150 ans, la confrérie régnait en maître. "

"Les cols rouges", c'était une fierté pour les Savoyards. Ma mère qui est moitié savoyarde, moitié parisienne, ne manquait pas une occasion de les visiter quand elle voulait connaître les pièces intéressantes avant une vente. "C'est très difficile d'en faire partie" me disait-elle, "non seulement il faut être savoyard mais leur sélection est sévère". J'avais le sentiment que leur confrérie constituait une élite... comme quoi un jour toute élite se ...délite.

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