Règler son compte au passé... (mardi, 30 novembre 2010)
"Il ne faut jamais déterrer le passé... On a déjà bien du mal avec le présent... Il faut laisser le passé en paix. Mon père disait que le présent appartient aux actifs, l'avenir aux penseurs, et le passé aux perdants. Il ne faut pas toucher au passé.
(...) Le passé est un piège. Il n'existe pas dans le monde un seul homme sage pour tirer les leçons du passé. Les hommes n'en tirent que des ennuis."
Tarun J Tejpal
Journaliste, critique littéraire, essayiste indien.
Avec l'avancée en âge la tentation est pourtant grande de regarder du côté du passé. On l'enjolive, lui ajoute de belles couleurs, le trouve réconfortant...
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Commentaires
S'il faut "déterrer" le passé, peut-être vaut-il mieux en effet le laisser là où il est, on ne l'a pas "enterré" pour rien!
Mais j'aime bien le caresser de temps à autre, revisiter ceux que j'ai aimés, les rencontres inoubliables, le "plaisant" des choses! Le reste devient expérience, pas besoin de revisiter les erreurs, les événements pénibles; au mieux en effet, des leçons en ont été tiré!
Surtout, surtout, bien profiter du moment présent!
Écrit par : Marico Renaud | mardi, 30 novembre 2010
Rosa, c’est mercredi alors je te livre ce texte, extrait d’un dépliant que j’ai toujours sur moi. Je t'embrasse.
« RIEN QU’AUJOURD’HUI
Il y a dans chaque semaine deux jours pour lesquels on ne devrait pas se tracasser...
L'un de ces jours est "HIER" avec ses erreurs et ses soucis, ses fautes et ses bévues, ses maux et ses peines. HIER s'échappe à jamais de nos mains.
L'autre jour, c'est "DEMAIN", avec ses fardeaux, ses larges espérances et ses pauvres accomplissements.
Il ne reste qu'un jour : "AUJOURD'HUI". Tout homme peut livrer les combats d'un seul jour... Ce ne sont pas les épreuves d'un seul jour qui rendent les hommes fous, c'est le remords ou la rancœur d'un incident qui est arrivé HIER et la crainte de ce que DEMAIN peut apporter....
VIVONS DONC UN SEUL JOUR A LA FOIS. JUSTE AUJOURD'HUI. »
(http://www.louispaulfallot.fr/archive/2007/09/18/le-petit-carton-jaune.html)
Écrit par : Louis-Paul | mercredi, 01 décembre 2010
Non je ne partage pas tout à fait cette pensée de tordre le coup au passé.Il ne faut surtout pas avoir une rupture avec le passé mais c'est sûr l'idéal est d'être dans les 3 temps,le passé,le présent et le futur.
Je me rappelle avoir ecrit quelques lignes sur le temps qui passe,en résumé je disais que demain sera fait peu-être d'une exaltation,sans oublier un peu d'hier mais sans rien perdre des instants d'aujourd'hui.
Je ne suis pas un ennemi du passé.
Pierre
Écrit par : Ulm Pierre | mercredi, 01 décembre 2010
Le piège, je crois, c'est se dire que c'était mieux avant et renoncer à avancer.
Hier est porteur de leçons pour peu qu'on sache reconnaitre ses erreurs et rester ouvert d'esprit.
Le texte de Louis-Paul est fort juste si ce n'est cette peur qu'il manifeste pour demain...
Écrit par : anne | mercredi, 01 décembre 2010
Marico revisiter certes mais ne pas s'y installer, ni le regretter : visiter est explicite : on ne reste pas... Et il faut distinguer "son" passé avec ce qu'il peut avoir d'utile et "le" passé qu'on a tendance à idéaliser au détriment du présent.
Merci Louis-Paul, je recopie ce texte pour mes carnets personnels : plein de sagesse !
Pierre on ne parle pas de rupture : le texte que j'ai cité et avec lequel je ne suis pas à 100% d'accord met en évidence que, contrairement à ce qu'on pourrait espérer, les hommes tirent peu profit de leurs expériences... Il faut constater que c'est souvent vrai...
Anne, tout à fait d'accord, c'est le "mieux avant" que je déteste... Encombrant, inutile, destructeur.
Écrit par : Rosa | vendredi, 03 décembre 2010
Mais il arrive que le passé, harcelant, ait toujours sa place dans le présent, confusion mettant en péril l'avenir. Alors il faut y aller, débrouiller les fils, renouer ou trancher. Un long travail sur l'être pour retrouver des territoires clairs, où l'on acceptera le réel: non, ce n'est pas le temps qui passe, mais nous.
Écrit par : Natacha S. | dimanche, 05 décembre 2010
Très beau Natacha merci...
En fait Tejpal parle du passé en général....pas du sien propre dont, comme tu dis, il faut savoir faire l'inventaire pour mettre de l'ordre.
Écrit par : Rosa | dimanche, 05 décembre 2010