Mais y va où le monde... (dimanche, 27 février 2011)

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Pour une fois je vais parler d'un petit film dénigré par la critique parisienne et son magazine de référence que je ne nomme pas mais que tout le monde reconnaîtra. Financée par la région Rhône-Alpes, cette réalisation de Serge Papagalli m'a réjouie et j'ai ri de bon coeur. Certes, ce n'est pas une comédie lèchée mettant en scène des bobos.

C'est une farce populaire et nos critiques parisiens semblent ignorer que ce genre a toutes ses lettres de noblesse. Dans la farce, les traits sont exagérés, les personnages simplifiés et caricaturaux : cela relève du genre.

De même l'accent, les jurons et notre "y" local qui semble déranger les journaux parisiens.

Ce n'est pas la vision sociologique de Depardon qui pour certains médias serait le seul légitime pour évoquer le malaise paysan, sujet du film. Papagalli le fait à la manière de Desproges avec lequel il a travaillé. Des personnages comme ceux du film j'en ai rencontrés. Le dénouement est heureux même si on peut regretter que la seule façon de survie pour le monde rural soit l'installation de gites pour bobos.

En tout cas le paysan dauphinois n'a pas besoin de café philo pour se poser cette question fondamentale : mais y va où le monde ?

Je me la pose régulièrement, non pas en me rasant-je n'en suis pas encore là- mais en touillant mes sauces...

Et vous ?

 

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