Sommes- nous gouvernés par les machines ? (mercredi, 17 août 2011)

Pour un retour de ressourcement familial j'aurais pu trouver mieux... Mais ce court article, très clair et pédagogique que m'a envoyé un ami m'a donné envie de le partager.

Il m'a fait l'impression d'être dans un film de Sciences-Fiction car si les ordinateurs dirigent les finances mondiales cela signifie qu'ils dirigent nos vies au quotidien, massacrant au passages des milliers de personnes.

Les ventes à découvert suspendues.

 Quatre pays européens, dont la France, interdisent pour quinze jours les ventes à découvert en Bourse.

 Les pays de la zone euro s’étaient engagés en 2008 à en finir avec cette pratique spéculative, mais seule l’Allemagne l’a fait.

 

La spéculation s’est calmée, au moins provisoirement, sur les valeurs bancaires à la Bourse de Paris, depuis que la France, a suspendu vendredi, les ventes à découvert sur onze valeurs financières. Quatre pays au total – France, Italie, Espagne et Belgique – ont interdit cette pratique spéculative complexe pour deux semaines, afin de combattre les « fausses rumeurs » , a expliqué l’ European Securities and Markets Authority (Esma) , le régulateur financier européen.

 

Les ventes à découvert fonctionnent de deux façons. La première consiste à emprunter un titre dont on pense qu’il va baisser. On le vend aussitôt, ce qui le fait chuter sur le marché. L’objectif est d’empocher une plus value quand on le rachètera, moins cher, pour le rendre au prêteur. La deuxième, la vente à découvert « à nu » , consiste à vendre un titre avec un règlement différé, donc sans même l’emprunter. Au moment de le livrer à l’acheteur, le trader se le procure au plus bas sur le marché. Il gagne la différence, si le titre a baissé.

 

Spéculation à la baisse, ces ventes à découvert amplifient les chutes des marchés, et peuvent être gérées par de seuls ordinateurs (qui déclenchent les ordres d’achat ou de vente quand des cours fixés d’avance sont atteints). Lors de la crise financière de 2008, plusieurs pays avaient annoncé leur décision d’interdire ou de mieux encadrer ces pratiques douteuses et spéculatives.

 

Trois ans plus tard, force est de constater qu’elles existent toujours. Un seul pays européen a fait le choix de se conformer aux engagements pris, l’Allemagne, en juin 2010. Cette décision, saluée par la Commission européenne, avait été mal accueillie par les partenaires de l’Allemagne, qui l’accusaient d’agir sans concertation.

« Nous voulons envoyer le signal clair aux marchés que nous allons agir là où nous le pouvons, sur une base nationale, pour lutter contre les spéculations exagérées », avait déclaré le ministère des finances allemand, rappelant qu’il s’agissait de « mesures décidées au sein de l’Eurogroupe », la réunion des ministres des finances de la zone euro.

 

Nouvelle crise oblige, l’Union européenne va-t-elle enfin définir un cadre concerté pour les ventes à découvert ? La Commission européenne assure qu’elle fera des propositions en septembre. Avec la grande difficulté du cavalier seul que Londres ne manquera pas d’opposer à ses partenaires européens.

 

NATHALIE LACUBE

 

La Croix

 

 

Promis, à partir de demain, compte-rendu de mes lectures de vacances ! 

 

 

 

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