Devoir de mémoire (mercredi, 31 octobre 2012)
Je pars en Haute-Savoie pour le devoir de mémoire traditionnel. Rite que j'accomplis avec joie. Au cimetière, je connais tout le monde... Je les vois, tous ceux qui ont entouré mon enfance, je peux leur parler. Le dernier défunt a été un compagnon de jeux. Mais quand je parcours les rues, je ne connais plus personne. Voilà pourquoi je préfère le cimetière...
La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certes, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver,
Ils sentent s'égoutter les neiges de l'hiver
Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.
Baudelaire
La servante au grand coeur
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Commentaires
Quatre publications en octobre : ce n'est pas brillant... J'essaierai de faire mieux en novembre !
Écrit par : Rosa | mercredi, 31 octobre 2012
Voilà Rosa dernière de la classe! Sourire: Je te rassure j'aime les cancres.
Écrit par : Louis-Paul | dimanche, 04 novembre 2012
Bonjour Rosa, et bien moi aussi, j'aime beaucoup aller dans les cimetière, surtout un où sont enterrés mes parents. Je leur parle, je raconte ma vie. Cela me fait du bien. Je trouve cela nettement moins déprimant que les hôpitaux. Bonne journée.
Écrit par : dasola | mercredi, 07 novembre 2012
Merci Louis-Paul, c'est vrai que par rapport à toi je me sens cancre...
Dasola, même ressenti...
Écrit par : Rosa | vendredi, 09 novembre 2012