Quand le cinéma américain revient sur son Histoire (lundi, 25 février 2013)

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J'ai vu hier soir seulement, juste avant la cérémonie des Oscars, le Django unchained de Tarantino. J'aime beaucoup ce réalisateur et je n'ai pas été déçue.

Du vrai cinéma ! Rythme, action, images sublimes. C'est mon impression générale  à la sortie de cette superbe  parodie du western dit spaghetti.

Mais ce film est beaucoup plus que ça. Le film historique convient à Tarantino. J'avais beaucoup aimé Inglorious Basterds dont l'action se situait à Paris pendant l'occupation nazie... malgré un dénouement fort peu conforme à l'Histoire.

Avec Django unchained, nous approchons la réalité de l'esclavage. Une réalité crue, brutale, cruelle. L'esclavage, ce n'est pas "Autant en emporte le vent", saga romanesque qui le rendait acceptable avec ces braves noirs faisant partie de la famille... La pire violence de l'esclavage, nous la découvrons avec Tarantino : c'est la lutte  qu'il a provoquée entre les noirs eux-mêmes. Les scènes les plus insoutenables s'y rapportent. Un vrai choc, et pour moi une véritable découverte.

 

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Il est particulièrement intéressant de rapprocher ce film du Lincoln de Spielberg, aussi austère que le Django est éblouissant. Austère mais passionnant, un vrai cours d'Histoire. Les deux films dénoncent  l'esclavage. Tarantino en montre la cruauté en situant son récit deux ans avant la guerre de Sécession. Le film de  Spielberg se rapporte exclusivement au vote de l'amendement de la Constitution américaine pour le supprimer.  C'est technique, didactique et très instructif. On est tenu en haleine par les difficultés que Lincoln rencontre jusque dans son propre camp. Ruses, compromissions sont mises en place sans état d'âme par ce chef d'état visionnaire pour obtenir ces fameux deux tiers des voix.

Comme le cinéma américain me plaît avec des films d'une telle envergure...

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