L'arbre du pays Toraja (lundi, 14 mars 2016)

JUnknown.jpeg'ai lu,  dès sa parution, "L'arbre du pays Toraja" de Philippe Claudel. Fan de ce romancier j'ai dans un premier temps été déçue. Rien à voir avec "Les âmes grises" ou le sublime et fascinant "Rapport de Brodeck". Lire un roman de Philippe Claudel c'était s'engouffrer dans une déferlante qui vous portait, vous roulait dans des abîmes et vous abandonnait sur une plage, complètement vidé après un dénouement qui vous avait achevé. 

Rien de comparable dans ce livre.

J'ai eu le sentiment, à la lecture, que l'auteur Philippe Claudel, qui durant cette décennie a plus tourné de films qu'écrit de livres, victime du cinéaste, avait disparu en tant qu'écrivain. Ultime tour de passe-passe du maître des dénouements époustouflants. 

J'ai eu l'occasion de parler du livre  avec une amie qui elle, au contraire,  l'avait beaucoup aimé.

Je suis donc revenue sur ce premier jugement.

Si on fait l'effort d'oublier le Philippe Claudel grand romancier il est indéniable que ce roman est intéressant.

C'est un récit de vie dans lequel il évoque, à l'occasion de la mort de son meilleur ami producteur de films, à la fois la mort, le deuil d'un ami et le monde di cinéma. Il dit lui-même dans un entretien "Le livre est un roman sur le cinéma. J'emploie des techniques de cinéma, de cadrage, de montage."

Il s'explique aussi sur la nécessité qu'il a ressenti d'aborder le sujet de la mort.

"A force de vouloir s'aveugler sur le fait que la mort est inévitable, on vit dans une inquiétude permanente."

J'espère juste qu'il retrouvera sa puissance d'évocation romanesque dans ses prochains livres.

10:28 | Lien permanent | Commentaires (5) |  Facebook |  Imprimer