Grands-parents passeurs... (jeudi, 08 février 2007)

"Auparavant, les grands-parents savaient qu'ils ne connaîtraient que les premières années de leurs petits-enfants. Aujourd'hui, ils peuvent imaginer les accompagner jusqu'à l'âge adulte. La durée de vie a augmenté de plus de trente ans depuis les débuts du XXème siècle. Au milieu du XIXème siècle l'homme mourait lorsqu'en moyenne l'un de ses fils atteignait l'âge de 14 ans. Désormais les générations cohabitent plus qu'elles ne succèdent purement et simplement comme dans le passé. Il s'agit tout simplement de vivre ensemble.(...)
A 56 ans une personne sur deux a au moins un petit-enfant ; à 66 ans la proportion grimpe aux trois-quarts.
Si la fréquence des liens entre les grands-parents et leurs petits-enfants s'est accentuée, le contenu des relations s'est modifié. Elles se sont assouplies. Elles ne sont plus fondées sur sur la politesse et le respect...
Aujourd'hui il faut séduire ses petits-enfants...Les relations sont plus démonstratives, fondées sur l'échange, la complicité, la tendresse...
Il faut se faire accepter par ses petits-enfants, les séduire car les grands-parents ne sont plus respectés pour leur expérience ni leur sagesse...
Les grands-parents ne sont acceptés que s'ils sont capables de relations vraies. Ce qui rend les choses difficiles car il faut témoigner sans tromper, dire vraie sans choquer...L'adolescence demande donc une adaptation supplémentaire.(...)
Pourtant les adolescents ont encore plus besoin que les jeunes enfants de leurs grands-parents... Ils acquièrent la possibilité et la volonté de discuter avec les adultes mais il ne leur est guère facile de le faire avec leurs parents.
Pour maintenir le contact, certains rituels comme les fêtes de famille, ont leur importance. La répétition de ces rituels fait prendre conscience aux adolescents que les grands-parents sont les garants d'une certaine permanence comme des repères.
Les grands-parents sont irremplçables : ils sont ceux qui donnent aux ados envie de continuer le parcours de la vie..."'
D'après Isabelle Vial

Panorama

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