Négocier le temps qui passe (mardi, 06 mars 2007)

Des proches ont, a plusieurs reprises, critiqué le nom de mon blogue qui annonce trop la couleur, à savoir l'appartenance à une génération, donc l'âge, donc la prise en compte du temps qui passe...
La plupart de mes copines préfèrent nier ou oublier ou encore "faire comme si".
Le "toujours jeune" semble le mot d'ordre de mes contemporains, ce que j'appelle comportement d'autruche.
En fait cette période, très particulière, de la fin d'activité professionnelle n'est pas sans évoquer la période de l'adolescence pour son côté transition : on quitte une forme de confort, la vie bien règlée et bien structurée pour une plongée dans l'inconnu. Tout est une première fois, activités nouvelles, plages de temps qu'il faut organisr soi-même.
Mes copines, pour la plupart, répondent par un "comme avant" et nient le changement : pas toutes heureusement...
Dans la course au "toujours jeune" c'est donc le jogging quotidien, les trekking au Népal pour "la forme", les sudoku et les conférences de l'Université tous âges pour les neurones, le jardin et la garde des petits-enfants pour être utiles... J'oubliais la consommation de produits culturels, cinés, théâtre... Mais peu de temps de pause simplement pour profiter du temps qui passe... Car contrairement à la transition de l'adolescence, qui est une entrée dans l'avenir, notre passage de retraités débouche sur un compte à rebours même si on peut encore le chiffrer en décennies. Il faut donc plus que jamais goûter l'instant.
Je suis ainsi très méfiante vis-àvis de toute frénésie superflue pour entretenir l'illusion du "toujours jeune"...

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