Confiture et intégrisme (dimanche, 22 juillet 2007)

à Cathy
Voilà deux mots qui théoriquement mots s'associent mal.
Et pourtant.
Vendredi j'ai entendu Jean-Pierre Coffe sur France Inter.
Je sais, il agace mais j'aime bien l'écouter, notre gourou de la cuisine française. Il présentait donc la confiture. Intéressant dans l'ensemble même si je n'ai rien appris.
Ce vendredi dernier, il m'a quand même fait bondir. C'est à propos du sucre enrichi en pectine (substance qui existe dans certains fruits et aide à faire "prendre" la confiture.)
Bien sûr il est contre.
Libre à lui d'aimer, comme il l'a prétendu, la confiture qui dégouline dans les trous de la tartine selon la chanson...
Mais qu'il ne nous sorte pas une c***erie comme celle-ci. "L'usage de ce type de sucres pour les fruits pauvres en pectine est une solution de facilité", une sorte de paresse en somme.
Or, si monsieur Coffe avait, une fois seulement, fait de la confiture, il saurait que l'étape la plus fastidieuse de sa confection est celle de la préparation des fruits : éplucher, dénoyauter... La qualité du sucre n'intervient que pour le résultat de la cuisson, laquelle doit être la plus brève possible pour que les fruits conservent leur saveur.
Donc j'affirme que monsieur Coffe est une sorte d'intégriste qui n'admet pas de changement, même le plus efficace, dans la tradition des confitures.
Comme tous les intégristes, de tous bords et dans tous les domaines, il n'a pas compris qu'un tradition se maintient en s'enrichissant de nouveaux apports et que c'est au contraire l'immobilisme qui risque de la faire disparaître.

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Ma confiture de Reine-Claude de ce jour.

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