Divine ! (mercredi, 25 juillet 2007)

Hier soir, aux Nuits de Fourvière, la merveilleuse, sublime Joan Baez.

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Les cieux étaient cléments sur le Théâtre antique où chaque fois que je vais à un spectacle j'ai une pensée émue pour nos très anciens colonisateurs romains. Public de ma génération...Peu de jeunes, quelques ados, sans doute entraînés par leurs parents. "Viens mon petit écouter la chanteuse que tes parents adoraient à ton âge".
Joan Baez...La reine de la "song protest"des années soixante. Celle qui symbolise pour nous l'époque où, ados, nous regardions vers les Etats-Unis, phare de la contestation, phare des libertés conquises, phare des "Peace and Love" qu'on a bêtement caricaturés ensuite. Car après tout "Peace and Love" ne devrait-il pas être le seul Credo universel ?
Elle est apparue sur scène : petite, menue, fragile et forte, très belle, merveilleuse ! Et elle a entonné les premières mesures d'Angelina : j'en avais des frissons.
Farewell Angelina...
de sa voix de soprano souple, chaude, sensuelle, vibrante qui vous descend au fond des tripes.
Puis elle a enchaîné, succès d'hier, chansons d'aujourd'hui, toutes engagées expliquant que c'était désolant de devoir toujours dénoncer les mêmes choses. (Chanson contre Georges Busch pour ses mensonges sur l'Irak).
Elle a chanté Bob Dylan mais aussi Renaud, et même a cappela son credo peace and love. S'exprimant entre deux chansons soit en Français, soit dans un Anglais parfaitement articulé pour que tout le monde puisse comprendre.
Je ne vous dis pas le nombre de rappels ! Elle a terminé par le fameux :
Here's to you Nicolas and Bart
Rest forever here in our hearts
que le public a repris car bien sûr tout le monde connaissait les paroles.
Séquence nostalgie personnelle : quand j'ai connu mon mari, il grattait aussi la même guitare et chantait les succès de la musique folk : Joan Baez mais aussi Leonar Cohen, Bob Dylan, les francophones Huges Auffray et surtout Graeme Allwrigth. C'était il y a presque quarante ans ! Depuis c'est plutôt lecture quotidienne de l'Equipe et Stade 2 tous les dimanches...
Quand je l'ai vu hier soir, jumelles vissées sur le nez pour mieux voir les accords de guitare, entendu fredonner en battant des mains j'ai pensé que la flamme n'était pas éteinte.
J'ai fait un rêve : ce week-end peut-être la guitare sortira de sa housse.
Mais suis-je bête : ce week-end c'est l'arrivée du tour de France.
Je vais peut-être acheter le dernier CD de Joan Baez pour lui faire oublier.

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