Nomades... (dimanche, 12 octobre 2008)

à Pierre Ulm et à Debla

Un jeu innocent,

Retrouver le titre de cinq chansons.

Et c'est tout un passé qui est de retour car les chansons nous accompagnent sur des étapes de notre vie, restent en nous, parfois endormies, toujours prêtes à se réveiller.

Dans les chansons qui me sont revenues, j'ai cité "La parisienne" de Marie-Paule Belle.Dans les années 80, elle  a accompagné une quête identitaire de femme, propre aux femmes de ma génération. "Femmes je vous aime" est venu plus tard, quand le temps avait commencé à faire son sale travail.

Mais la chanson dont les retrouvailles m'ont le plus touchée est lcelle  de Beau Dommage "La complainte du phoque...".

Ce refrain

Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez

m'a longtemps tenu compagnie pendant toute une période de ma vie où le métier de mon mari me faisait déménager souvent. Maintenant je pense que ce fut une chance. J'ai l'impression d'avoir vécu plusieur vies. Mais à l'époque je râlais.

"ça vaut pas la peine".

Ce n'était  pas une vie de nomade car le nomade ne quitte pas ceux qu'il aime. Mais finalement ça m'a fait découvrir la difficulté d'être d'ailleurs et considéré comme étant de nulle part. Je me souviens être arrivée dans une commune semi-rurale, on dit rurbaine je crois, pendant une période électorale et avoir été stupéfaite par l'unique argumentation de celui qui est devenu maire, à savoir

"Ma famille est dans la commune depuis 200 ans".

Gestion  pitoyable, immobilisme ont suivi pendant les années où je suis restée.

Depuis je me méfie des sédentaires et me sens du côté de ceux qui bougent, même  il y a plusieurs manières de bouger.

Plusieurs façons d'être ailleurs.

Et pourtant la tristesse du phoque me touche toujours.

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