Écologie bobo, écologie réelle. (samedi, 16 mai 2009)

Ce matin, en préparant mes jardinières de géraniums, j'ai eu l'occasion de penser à certains billets de celle qui s'appelle dans la blogosphère, la blonde écolo. Trentenaire et parisienne. Nous avions ferraillé car, sur un billet où elle vantait un déodorant écologique, j'avais osé suggérer que se passer du déodorant  était encore plus respectueux de l'environnement puisqu'on économisait un emballage, et que la douche quotidienne me paraissait suffisante.

Ce à quoi, fort aimablement elle m'avait répondu que je devais incommoder par mon odeur les gens que je cotoyais dans le métro.

Encore une dont Henri IV n'aurait pas honoré la couche.

Donc, ce matin, j'ai garni mes jardinières du compost soigneusement entretenu pendant un an. Je dois reconnaître moins par idéologie écologiste que parce que cela m'évite de charrier des sacs de terreau industriel. Je ménage mon dos. 

À l'ouverture du composteur, ça puait comme le fumier de mon enfance. Mais quelle merveille ! Un terreau gras, lourd, humide, grouillant de vers de terre. Je vais même sans doute  faire l'économie d'engrais avec un terreau de cette qualité.

Le compost, oui ça pue... 

Et je suis reconnaissante à mes racines rurales et à leur mémoire olfactive qui me permet de cultiver mes géraniums dans du terreau qui pue.

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