J'ai testé la burqa (mardi, 03 novembre 2009)

burqa.jpgC'est bien moi !

Vous n'êtes pas obligés de me croire bien sûr mais j'ai bien essayé la burqa...en Haute-Savoie, entre deux repas de fromages.

De passage chez mon frère, une amie et collègue qui aurait dû repartir à Kaboul lundi dernier. Tous deux travaillent au CICR (Croix-Rouge) au siège de Genève. M. est en mission à Kaboul depuis presque un an : elle revient au pays pour deux semaines tous les trois mois mais cette fois elle a eu peur de repartir. En accord avec son supérieur elle attend la fin de la semaine et verra. Selon  la situation à Kaboul, elle décidera de repartir ou non. Le CICR entretient de bonnes relations avec les talibans que ses médecins soignent : il ne constitue pas une cible mais il n'empêche que le risque des attentats, en particulier ceux opérés par des kamikazes dissimulés sous des burqas, est obsédant.

Donc cette amie qui avait rapporté une burqa m'a permis de l'enfiler

A vrai dire, les sensations sont assez surprenantes voire troublantes. Pas du tout celles que j'aurais imaginées.

Première surprise, on voit moins mal que ce que je pensais : déconseillé quand même de prendre le volant avec.

Devant le miroir, impression bizarre : je me dis que je pourrais aussi  bien passer pour une jeune femme. Et ce n'est pas désagréable comme impression. Voir sans être vue... Cela me fait penser aux masques du Carnaval de Venise et c'est aussi grisant.

Bien sûr, il s'agit d'impressions ressenties et non d'un discours ou d'opinions  en faveur de la burqa essayée tranquillement dans une maison familière.

burqa 2.jpgLa vraie burqa est d'ailleurs ouverte et, dans sa version traditionnelle, qui n'est pas celle imposée par les talibans, elle laisse les mains libres.

On peut  préférer la porter  sexy : c'est toujours la même burqa mais ce n'est pas moi qui la porte !

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