Haïti : le temps du souvenir. (dimanche, 24 janvier 2010)

Unknown-1.gifLes recherches (officielles) sont arrêtées.

La nouvelle tombe comme une condamnation à mort.

Les bulldozers vont faire office de Pompes funèbres.

Antigone est trop occupée à soigner les enfants pour se préoccuper des sépultures. C'est ainsi, il ne peut en être autrement.

"Il dit à un autre: Suis-moi.

Et il répondit: Seigneur, permets-moi d'aller d'abord ensevelir mon père.

Mais Jésus lui dit: Laisse les morts ensevelir leurs morts; et toi, va annoncer le royaume de Dieu. "

Luc-9 59/60

La mission de la Vie est prioritaire.

Mais il reste le devoir de se souvenir. Se souvenir de Larbi qui sera enseveli dans la mémoire de sa famille et de ses amis dont j'ai croisé furtivement les chemins virtuels.

Il restera de lui en guise d'épitaphe ces quelques lignes dans Paris-Match.

"Larbi Lafkih, professeur de mathématiques au lycée français Alexandre Dumas, est toujours porté disparu. Ce Franco-Marocain, haute figure de la petite communauté des expatriés, avait coutume de venir déguster au bar du Montana, après ses cours, quelques rhums hors d'âge et des cigares cubains qu'il aimait, en amateur éclairé, à faire partager."

Ce superbe hôtel qui dominait la capitale d'Haïti va-t-il devenir un "ground Zéro" ?

Plus tard les Haïtiens trouveront leur lieu de mémoire car c'est aussi nécessaire pour la vie.

 

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