Lecture de vacances (lundi, 02 juillet 2012)

51Gs0L2Kl3L._SL500_AA300_.jpgA priori j'ai une certaine méfiance vis-à-vis des livres à succès et je n'aurais peut-être pas lu "Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan si on ne me l'avait  pas offert. 

J'ai été conquise.

Ce n'est peut-être pas un grand livre mais c'est  un roman très touchant et  profondément humain.

Une histoire de famille de plus... Certes, un peu trop au goût du jour mais l'art de l'auteure est de nous impliquer très fortement.

Delphine de Vigan raconte l'histoire de sa mère, en commençant par son suicide, pour reconstituer toute sa vie. Quelle est la part de fiction ? La question nous effleure mais sans doute vaut-il mieux ne pas se la poser. À travers une vie douloureuse, on remonte aux sources de la maladie mentale avec sa part d'hérédité, de circonstances  familiales, de faits de société...Comment peut-on s'en sortir quand on en est la fille ? Par l'écriture vraisemblablement.

Ce qui m'a surtout intéressée dans cet ouvrage c'est le parcours de cette baby-boomeuse, puisque le personnage est de ma génération, avec la force vitale qui la caractérise mais aussi  les faiblesses, les ruptures que nous avons connues.

Je suis née dans une famille nombreuse et j'ai retrouvé l'atmosphère propre aux grandes fratries même si la mienne était aux antipodes de celle du roman.  Il y a des constantes par delà les milieux sociaux ou culturels.

La famille peut être toxique ...car elle est source de vie. À l'occasion du festival de cinéma auquel j'ai assisté début mai, j'ai entendu Michel Farin affirmer  ceci : "la famille est le lieu de toutes les violences car elle est à l'origine de la vie". C'est précisément ce que ce livre vérifie. La famille idéale, la famille modèle n'existe pas...

En tout cas un livre  pour les vacances mais je pense que beaucoup d'entre vous le connaissent déjà ! 

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