Un monde s'effondre (samedi, 28 janvier 2017)
Il y a dix ans que j'ai ouvert ce blogue.
C'était dans des circonstances difficiles, mon fils aîné venait de faire des crises délirantes suggérant un diagnostic de schizophrénie.
Il s'est stabilisé, même sans médicaments, mais il ne travaille pas. Nous avons appris à partager sa vie, ou la nôtre avec lui, je ne sais pas trop.
Aujourd'hui ce n'est finalement pas pour moi ni le plus difficile ni le plus désespérant.
J'avais repris un billet d'Alezandro que je trouvais trop pessimiste sur la marche du monde.
Aujourd'hui j'ai le sentiment qu'il a raison et que mon optimisme n'était que l'illusion donnée par des lunettes rose de pacotille que je chausse sans doute trop facilement. Oui un monde s'effondre.
Le climat politique français tel qu'il est, je ne le reproche pas aux hommes politiques finalement. Plutôt à mes contemporains qui choisissent dans les programmes comme au super-marché, ce qui leur convient, sans se préoccuper du sens réel du politique qui serait de rendre une société meilleure.
Qui s'en préoccupe encore de rendre la société meilleure ?
Ma génération s'est shootée aux utopies et aux convictions. Qu'en reste-t-il ?
C'est vrai que mes états d''âme sont sans doute ceux d'une retraitée sans préoccupations trop importantes pour son avenir matériel. Je sais pourtant que beaucoup de mes concitoyens n'ont pas cette chance.
Mais les autres ?
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Commentaires
Les autres font comme ils peuvent, en triant dans le marasme quotidien et les farces bouffonnes que les hommes politiques nous proposent à longueur de temps.
Sans illusions et surtout avec inquiétude pour la génération qui suit.
Ceci dit, si l'espoir d'un monde meilleur devait disparaître pourquoi ne pas tous sauter par la fenêtre ?
Écrit par : anne | lundi, 30 janvier 2017
C'est vrai Anne... Un moment de spleen sans doute
Écrit par : Rosa | lundi, 30 janvier 2017
Les discours des politiques sont du vent, du cinéma. Essayons de vivre notre vie le mieux possible avec ce que nous possédons. Bon courage.
Écrit par : elisabeth | mercredi, 01 février 2017
Un moment de spleen ...que je partage Rosa
Bisous
Écrit par : noelle | vendredi, 03 février 2017
Tu sais Rosa nous sommes toutes et tous emmêlés dans cet air du temps que l'on a parfois du mal à respirer. On ne retrouve pas les effluves d'un temps passé que l'on appréhendait bien mieux, mais se doit-on d'ailleurs de les retrouver? Il faut pratiquer, il me semble, le pessimisme court, celui qui apporte le doute et favorise l'espérance! Rien n'est jamais acquis et rien rien n'est jamais perdu!
Écrit par : Alezandro | dimanche, 05 février 2017
Allez! De l'espoir!
Écrit par : Alezandro | dimanche, 19 février 2017
Je me méfie toujours de moi quand je vois les choses trop négativement. J’essaye alors, comme je l’ai expliqué dans mon texte du 22 décembre 2016(Les fêtes et l’inventaire) de remplir la colonne du positif.
Alezandro a raison, "il faut pratiquer le pessimisme court, celui qui apporte le doute et favorise l'espérance!" Et comme tu l’écrivais toi-même en commentaire de cette Note citée plus haut "il faut apprécier les cadeaux de la vie et profiter les uns des autres". Je pense que nous l’avons fait depuis dix ans sur nos blogues, nous enrichissant de nos expériences et de nos partages.
Bises
Écrit par : Louis-Paul | vendredi, 24 février 2017
Désolé de ne pas avoir été là depuis longtemps, et je m'en rends compte car je viens de laisser une note sur mon blogue "trop" fréquenté... et comme d'habitude, je fais le tour des ami(e)s !!! et comme d'hab' aussi je les retrouve tous dans tes commentaires, salut à eux et elles....
et juste donc pour dire que je viens de publier "optimistement" sur mon blogue et cela te changera les idées de venir y regarder...
Dans ma quatrième année de retraite, les jours se suivent trop vite évidemment mais j'aborde les questions temporelles avec de la distance, peu d'inquiétude pour les enfants et petits-enfants, car je pense qu'ils s'adaptent beaucoup mieux au monde qu'on leur propose que nous le pensons et refusons de le sentir...
Quant à nos politiques, j'avoue que le coup Fillon m'a définitivement dégoûté, que Le Pen doit aller se faire f.... désolé... et que les jeunes "beaux" gauches et immatures doivent encore aller à l'école de la vie, ceci étant faudra aller voter - ce sera difficile de choisir - mais comme toujours je (on) décidera la veille du premier tour ...
A bientôt !
;o)
Écrit par : Doume | dimanche, 26 février 2017
Post écrit il y a quelque temps déjà mais on ne peut plus d'actualité.....
Pour la première fois peut-être, moi qui suis d'un naturel optimiste, je m'inquiète de ce qu'il va advenir de notre pays, entre mensonges, haines, et autres coups tordus... pour qui donc vais-je voter ?
A 3 semaines du scrutin, j'ai une vague idée mais je ne sais pas vraiment. Je pense que ça ne m'est jamais arrivé et j'ai quelques années d'expérience.....
Je ne me résous pas à dire "advienne que pourra" ....
Au plaisir de se lire entre les deux tours ....
Écrit par : Organza | lundi, 03 avril 2017
Mes élèves (3 terminales de mon groupe votent), séduits par Poutou, vont sans doute voter pour lui pour "emmerder" leurs parents. C'est mieux que ceux qui ont voté Le Pen pour la même raison pendant 20 ans. Cela me déprime moins.
Je garde mes convictions, et me dit que j'ai eu la chance de vivre ma jeunesse à une époque où quand on disait "honnêteté, égalité, justice, paix, ..." on ne se faisait pas traiter d'utopiste comme si ce mot était une insulte.
Je travaille encore et parfois, je suis pessimiste aussi. et je me sens chanceuse aussi. J'aurai 59 ans cette année, dans un an j'aurais dû prendre ma retraite, mais on m'a volé deux ou trois ans de ma vie, et je ne sais même pas si je pourrai la prendre à 62 ans. Alors j'essaie de rester en bonne santé tout en faisant mon boulot pour ne pas nuire à mes élèves. Je pense que le monde ne va ni mieux ni moins bien que pendant la guerre froide, les "Troubles" en Irlande, la Guerre du Vietnam dont on me parlait tous les jours à la radio et la télé de ma naissance à mes 17 ans, mais que les infos vont plus vite, nous parlent d'endroits qui avant étaient loin et inconnus de nous, qu'internet amplifie cette impression de monde qui déraille. Continue à vivre avec tes convictions, ton fils, tes amis et nous, internautes, en avons besoin !
Écrit par : Ed | dimanche, 09 avril 2017