Négocier le temps qui passe (Fin) (samedi, 10 mars 2007)

Le temps dit libre fait peur. A tel point qu'il ne l'est jamais, libre. Vite on le remplit, au hasard, de tout ce qu'on a à portée de main... Il ne faut pas qu'il reste vide, le temps, sinon il devient inutile.
Expérience faite en Mauritanie. Au cours d'un premier voyage, nous étions arrivés un vendredi (leur dimanche)
Les Mauritaniens qui nous ont reçus, sont restés l'après-midi entier sans rien faire, sinon bavarder et boire du thé.
Les Français n'en pouvaient plus : on va se promener... Faire quelque chose... On n'est pas venus pour traîner dans un salon. On est partis marcher, les Mauritaniens sont restés : eux marchent par obligation toute la semaine.
Toujours en Mauritanie.
Cette fois c'est une excursion de trois jours dans le désert.
Premier jour, départ à huit heures dans les dunes, en caravane, au rythme des chameaux.
Midi, arrêt sous le seul épineux aperçu à la ronde et fin de la marche jusqu'au lendemain matin. Panique générale : qu'est-ce qu'on va faire dans ce désert jusqu'à demain ? Il n'y a rien à faire...
Ce furent des heures merveilleuses à rêver, parler, somnoler, regarder, écouter...
Finalement je choisis l'épicurisme : goûter chaque instant.

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