Merci de ne pas claquer la porte en partant (vendredi, 14 novembre 2008)

à Debla,

Une porte claquée au nez. C'est le sentiment que j'ai eu en trouvant fermé le blogue d'Aliscan le poète. Heureusement il a laissé une chambre d'amis ouverte, celle du poète Jean-Paul Toulet qu'il nous a fait découvrir au fil de ses billets.

Un blogue qui disparaît, un blogue  fréquenté régulièrement, avec plaisir, amitié, émotion, c'est toujours pour moi une grande tristesse.

Je comprends bien sûr la lassitude, l'envie de partir quand on a le sentiment de n'avoir plus rien à partager.

La nécessité irrépressible  de cliquer sur la touche "supprimer" quand on n'a plus rien à dire.

Mais je comprends moins ce petit coup de souris assassin,  coup de grâce à ce qui a été, pourtant, l'objet de soins  et d'attention vigilante.

Et puis il y a les archives.

Il faut penser quon peut avoir envie d'aller farfouiller dans les archives d'un blogue abandonné, comme on aime le faire dans le grenier d'une grand-mère.

Ainsi j'ai apprécié qu'Ashab laisse sa maison ouverte pour nous permettre de retrouver, à l'occasion, le titre d'un livre d'enfant qu'il avait présenté auparavant.

D'ailleurs Ashab, je devrais passer te voir bientôt.

Hier soir, une furieuse envie de flâner. Je suis retournée sur le blogue de Bernard, l'un des premiers que j'ai connus dans la blogosphère. Il n'écrit plus mais il est toujours là avec plusieurs centaines de commentaires.

J'ai même découvert des blogues après le décès de leur auteur, comme celui passionnant de Dominique Autié que j'ai connu grâce à Louis-Paul.

Un blogue d'une telle richesse que je ne pense pas parvenir un jour à l'explorer complètement.

Donc quand vous quittez la blogosphère pensez à ceux qui ont envie que vous laissiez la porte ouverte et n'éteignez pas la lumière.

 

00:24 | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : vive la vie |  Facebook |  Imprimer