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vendredi, 31 juillet 2009

L'été des hérissons

Comme je navigue sur un bateau dont le capitaine est censé être en solitaire, et qu'on m'a intimé l'ordre de me taire, je laisse parler Nathalie, ma voisine qui me tient informée de sa crèche de hérissons.

"Petit Gris (un voisin dont je m'occupe parfois) et Fiesta (enfant de Vanille - un tantinet égoïste)

se disputent l'assiette de croquettes ! Fiesta, à gauche, blonde comme sa mère, sait qu'il est chez lui/elle (?) donc elle  essaie de faire

reculer Petit Gris ! Aucun des deux ne songe à profiter des croquettes !

J'aurais pu les prendre en photo comme je le voulais (malgré le manque de

lumière - 23 H) car ma présence ne les perturbait même pas !"

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Heureusement que de bonnes âmes nourissent nos hérissons car avec cet été lyonnais très sec ils auraient des difficultés à trouver leur pitance.

 

mercredi, 29 juillet 2009

Le secret du Mojito

IMGP1009.JPGBien sûr je pourrais parler de mes dernières lectures mais j'aurais le sentiment d'effectuer des devoirs de vacances.

J'ai passé l'âge.

Je préfère m'abandonner  à la bienfaisante paresse qui me permettra, j'espère, d'éviter un malaise lypothimique.

Lors de mon voyage à Cuba, j'avais dégusté abondamment, entre autres, le Mojito.

Depuis que je l'ai découvert en Guadeloupe il y a vingt ans, j'adore le rhum.D'ailleurs il est moins pénalisant pour la ligne que le jus de fruit, donc  j'ai abandonné le jus de fruit !

Le vrai rhum évidemment. Le Havanas club de Cuba, le Barbancourt d'Haïti, le Damoiseau de la Guadeloupe...

Dans les Caraïbes chaque île a ses cocktails et ses recettes.

Cet été donc, grâce à ma belle-soeur prof à Port-au-Prince, je me suis initiée à la préparation du Mojito dont je vous livre les secrets.

On commence par piler une ou deux feuilles de menthe avec une cuiller à soupe de sucre en poudre et le jus d'une moitié de citron vert au fond d'un verre. L'idéal, est le petit citron qu'on trouve là-bas. Pour les citrons plus gros qu'on trouve en France, compter une moitié pour deux verres. Attention, si la menthe est forte comme celle de nos jardins, une ou deux feuilles suffisent. Davantage on risque de masquer le goût du rhum. À défaut de pilon, opérer avec une cuiller en bois. Ensuite on ajoute un bon verre à liqueur de rhum. On peut utiliser un rhum agricole.

On complète le verre avec une eau gazeuse et des glaçons. La branche de menthe est pour décorer.

 

Pour déguster, se coiffer d'un chapeau de paille cubain, s'installer dans un fauteuil à bascule (dodine) et vous êtes là-bas.


 

samedi, 21 mars 2009

De Haïti à Cuba

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Passer comme  nous l'avons fait de Haïti à Cuba c'est passer d'une société de pauvreté à une société de pénurie.

On apprend à faire la différence.

Haïti, c'est la misère, on le sait. C'est terrible d'autant que cela n'a pas toujours été.

Sur les lieux où les gens vivent dans les  ordures, on se promenait il y a trente ans sur un boulevard ombragé.

 

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C'était au temps où les Duvalier, père et fils, protégés par les Américains pour contrer l'île de Cuba toute proche. Il y a eu de la richesse, on appelait l'île "la perle des Antilles, en Haïti mais pas de développement,

d'où la misère actuelle.

Facile à comprendre : pas d'Etat, pas d'infrastructures. Bien que dans ce pays tropical l'eau soit abondante, il n'y a pas de réseau de distribution. Il faut avoir une citerne et acheter l'eau potable. Pas davantage de distribution d'électricité, quelques heures par jour. Discussion surréaliste chez des Haïtiens, amis de ma belle-soeur. "Combien d'heures d'électricité as-tu obtenues la semaine dernière ? ah! bon...plus que moi..."

Quant aux routes...Plus de deux heures pour parcourir 60 kms : cela vous dit leur état.

La population pauvre est exclusivement en bord de mer, raison pour laquelle elle souffre particulièrement des cyclones. Or Haïti est une île essentiellement montagneuse. Plus on monte dans la montagne, plus la misère disparaît. On n'a plus l'impression d'être dans le même pays.

Le pays est complètement assisté et, en l'absence d'Etat ne survit que grâce aux ONG. L'ONU assure ordre et sécurité.
Et pourtant les Haïtiens sont des gens étonnants. Très artistes et très créatifs. L'artisanat est prodigieux. Un pays où la couleur règne partout.L'île est riche en ressources, climat et terre favorables à l'agriculture. Paysages naturels propres à séduire les touristes. Lesquels sont aujourd'hui complètement absents. Dans l'avion, un médecin haïtien assis à côté de moi m'a demandé pour quelle mission je venais.
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En ville, bord de mer
les bidonvilles immondes.
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En montagne tout change.
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mardi, 17 mars 2009

Trois jours pour Alsa

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Il y a des jours comme ça, où les préoccupations humaines doivent l'emporter sur toute autre.
Alsacop, un habitué de ce blogue, est entré hier à l'hôpital.
C'est grave.
Alsa est malade depuis très longtemps et invalide, il vit en fauteuil roulant.
Il est discret et pudique, évoquant peu son état.
Quand il le fait c'est impressionnant.
À l'heure où le printemps se pointe enfin, Alsa est à l'hôpital pour des examens d'abord et, si c'est possible, pour une très lourde opération qui se déroulerait le 19 mars.
Opération compliquée et à risques.
Donc voilà pour ma part je n'ai pas trop à coeur de publier jusqu'à cette date.
Comme le dit le TAG
"Vive la vie".

lundi, 02 février 2009

Février, c'est pas mieux

N'en déplaise à Solko moi je trouve au mois de février un immense intérêt : celui de mettre fin à janvier. Je déteste janvier qui commence dans l'euphorie des bises conventionelles et nous inflige ses 31 jours interminables après les 31 de décembre. Bon pour les patrons moins pour nos porte-monnaie. Le mois le plus froid, le plus gris de l'année où les jours ne se sont pas encore donné la peine de rallonger. Le mois des soldes, dont on ne peut même pas profiter parce qu'on est fauché après Noël et qu'on a pris des kilos. Le mois qui commence l'année et en annonce une de plus au compteur. Le mois où il faut se gratter les neurones pour remplir un chèque sans se tromper. Donc en temps normal j'aime février et son doux chuintement de syllabes labiales qui appellent le baiser. Mais cette année, la barbe. Janvier joue les prolongations. Même si j'ai vu dans mon jardin pointer des feuilles de jonquilles, c'est janvier qui ne veut pas laisser sa place. Le sale traître.

Alors je vous propose un bon petit passage vers un fantasme ancien. Car vous, vous en aviez marre de ma littérature scolaire. Avouez...à part Dominique et Choubine...

Donc j'annonce monsieur...de battre mon coeur s'est arrëté...

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samedi, 31 janvier 2009

Assassinat du professeur

Suite de la description de l'atelier de mécanique.

Notre professeur qui a longuement contemplé son atelier, se retrouve devant ses élèves.

" Pascal Virodet rejoignit à regret ses élèves de première année qui l'attendaient en salle de technologie. Certes, il aimait enseigner, mais c'était auprès des machines de l'atelier qu'il était pleinement heureux. Il avait pour elles des gestes soigneux et précis et leur consacrait une attention qu'il souhaitait transmettre à ses élèves. Il commença son cours sur les procédés de refroidissement du métal mais l'écourta tant il mourrait d'envie d'essayer la nouvelle meuleuse. Il proposa aux élèves, ravis d'échapper à un cours rasoir, de leur montrer comment raffûter une pointe à tracer.

(...) Il prit la pointe à tracer d'un de ses élèves et la plaça contre la meule arrêtée. Il expliqua longuement le mouvement de la pointe qui doit rouler sous les doigts et la position exacte pour limiter l'usure de la meule. Tous étaient très attentifs, pressés de voir fonctionner cette nouvelle machine.

Virodet enclencha la rotation de la meule.

Brusquement celle-ci se fendit puis explosa en plusieurs blocs dont l'un vint frapper le professeur au front. Le bruit assourdissant domina la symphonie des machines. Il fut projeté au sol, l'oreille déchiquetée, en sang.

Les élèves les plus proches se retrouvèrent également à terre, tout ensanglantés. Les autres hurlaient de terreur. Affolés ils se précipitèrent vers la sortie, se bousculant et se heurtant aux machines de l'atelier."

extrait de "Saint-Éloi priez pour eux", roman policier écrit par les élèves du lycée La Mache en 1998.

 

mercredi, 28 janvier 2009

Les cailloux et l'essentiel

Récemment j'ai eu l'occasion d'entendre une sorte de parabole qui m'a beaucoup éclairée. Je vous la résume, mais vous pouvez la lire intégralement avec le lien.

Il s'agit d'un vieux professeur qui tente d'enseigner à ses élèves comment utiliser le mieux possible son temps.

Il prend un pot et le remplit de gros cailloux. Le pot paraît plein, pourtant il ajoute des graviers et peut encore le compléter avec du sable.

Il fait alors constater à ses élèves : si vous aviez commencé par le sable, vous auriez rempli votre pot sans pouvoir ajouter rien d'autre. Les gros cailloux représentent ce qui est essentiel dans une vie. Si on introduit d'abord les broutilles sans intérêt (graviers et sable) on ne laisse pas de place à l'essentiel.

Je suis arrivée à ce qu'il faut bien appeler la dernière étape de la vie, je parle bien sûr de la vie consciente, lucide, parfaitement assumée. Donc cette question du choix de l'essentiel est fondamentale. Quand on a une activité professionnelle, on a moins cette nécessité de choix : l'essentiel s'impose par lui-même. Quand le pot de la vie est vide, qu'on peut le remplir à sa guise, ce que beaucoup nous envient, on est obligé de s'interroger sur les choix qu'on fait pour occuper  son temps.

Il me semble que j'ai du ménage à faire dans la mienne.