Désolation (lundi, 15 décembre 2008)

400px-The_Lyons_people_wall_(colinedwards99).jpg Ce blogue n'a jamais été le mur des lamentations.

Le "tout fout le camp" ou autres litanies de "y-a-plus"

de politesse

de religion

d'orthographe

de morale

ce n'est pas le genre de la maison.

Mais là, attention

coup de gueule

on touche à du lourd, du sacré.

La gastronomie, NOTRE gastronomie.

Dans le numéro de décembre de Lyon-Capitale, un dossier sur la gastronomie lyonnaise. On y apprend, entre autres, qu'elle est  totalement sous la coupe de Paul Bocuse, qualifié tantôt de parrain tantôt de pape, selon l'estime qu'on lui porte. Il ferait le jour et la nuit au Michelin et pour obtenir des étoiles il faudrait, non seulement appartenir à sa galaxie culinaire, mais en plus utiliser les services de son décorateur et ami intime, Alain Vavro.

Mais on ne va pas tous les jours chez les étoilés.

Il y a beaucoup plus grave.

Il y a péril en la demeure avec

la formation des futurs maîtres-queux.

Les nouveaux programmes des CAP de cuisine : une catastrophe.

Pour réussir  cet examen, on n'a plus besoin de savoir :

"ouvrir les huitres, hacher de la viande au couteau, préparer un gigot, ouvrir et nettoyer des coquilles saint-jacques, découper une selle d'agneau, pocher des quenelles, désarêter un poisson plat et rond, tailler une escalope".

En revanche on enseigne à nos apprentis-cuisiniers à :

préparer et cuire des produits surgelés, utiliser des produits agroalimentaires industriels et semi-élaborés (légumes pré-épluchés, fonds de sauce, crème pâtissière en poudre...)

et "remettre en température". Traduisez, "réchauffer au four à micro-ondes".

Vous devinez qui a élaboré ces programmes : ces messieurs-dames de chez Sodexho, Flunch et compagnie.

Ainsi, avec mes modestes compétences de cuisine familiale, je pense en savoir plus que ces futurs marmitons dûment diplômés. Faudra-t-il en revenir à la tradition des Mères lyonnaises, qui firent la renommée de notre gastronomie, pour échapper au Saint Fast-Food quotidien ?

Maigre consolation, toujours d'après le magazine on apprend que

"Les gens du Rhône dépensent deux fois plus d'argent que la moyenne des Français dans les marchés".

C'est vrai ! J'ai déjà commandé mon cardon pour Noël.

Cardon2.jpg

22:31 | Lien permanent | Commentaires (53) | Tags : lyon, gastronomie |  Facebook |  Imprimer