mercredi, 19 octobre 2011
Comme un mercredi...
C'est mercredi et jour de pluie !
Qu'importe, les mots de la rue ne cessent de m'enchanter.
Ce matin, je croise une charmante jeune fille, pimpante et bien fardée, blottie contre son compagnon sous un parapluie. Quand je passe à sa hauteur j'entends la belle décréter au jeune homme : "Je m'en bats les cou..."bref, cette partie d'anatomie dont, jusqu'à ce jour, seuls les hommes étaient pourvus. Le féminisme aurait-il eu un succès tel qu'aujourd'hui "elles" seraient poussées aux filles ?
Quand j'étais professeur, l'expression m'avait tellement choquée la première fois que je l'avais entendue dans la bouche d'un élève mâle, que j'avais tout simplement viré son auteur... Puis j'ai dû m'y habituer... Quand je l'entendais, je jouais l'ironie "pour se les battre, il faut en avoir" : succès garanti auprès de la classe mais sans effet sur le langage de l'intéressé, le premier à rire. Depuis peu, on l'entend chez les filles... ce qui me dérange !
La suite chez mon coiffeur préféré.
Compte-tenu de son emplacement sur "la colline qui prie", Patrick coupe les cheveux de bon nombre d'ecclésiastiques. Ce matin, comme il m'entretenait des différents courants religieux qu'il avait repérés, je le félicitai de ses connaissances aussi pointues sur les tendances de l'Église qu'il ne fréquente pas.
"C'est professionnel, je suis obligé de me tenir informé pour ne pas avoir l'air idiot. Je fais la même chose avec les sportifs, le matin je parcours le journal pour ne pas être pris de court ! Ce qui m'est arrivé récemment quand un client m'a déclaré "on a bouffé les rosbifs", je ne savais pas de quoi il parlait".
Les amateurs de rugby auront compris !
11:38 Publié dans Au jour le jour, Entendu dans la rue..., Souvenirs de prof | Lien permanent | Commentaires (6) | Facebook | Imprimer
Commentaires
Bonjour Rosa, je suis moi aussi assez surprise quand j'entends les filles employer ce langage qui n'est pas châtié. D'ailleurs, je pense que parfois, elles ne comprennent pas ce qu'elles disent. Il y a aussi un autre mot que j'entends souvent c'est "enc..." dans la bouche de gamins hauts comme 3 pommes, filles et garçons à égalité. Je sursaute chaque fois en me rappelant qu'on n'aurait jamais osé ce langage dans mon jeune temps qui n'est pas si ancien. Quant à ton coiffeur préféré, qu'il ne se sache pas ce qu'est un rosbif, je suis étonnée qu'un "froggie" l'ignore. Bonne après-midi.
Écrit par : dasola | mercredi, 19 octobre 2011
J'admire la conscience professionnelle de ton coiffeur! C'est sympathique. Tu lui parles de littérature?
Écrit par : Choubine | jeudi, 20 octobre 2011
En Alsace, le "rossbif" mariné...c'est excellent. Mon coiffeur ne dira pas le contraire.
Dernièrement dans un film :"Je m'en bats les ovaires..."
Écrit par : alsacop | jeudi, 20 octobre 2011
Quand j'étais gamine j'utilisais parfois l'expression "on se les gèle" pour exprimer la morsure du froid... sans savoir ce que le "les" signifiait vraiment. J'avais entendu mon frère le dire et naîvement je pensais à tout (les pieds, les mains...), sauf aux co...
Avec notre coiffeuse, on parle moto !
Écrit par : anne | jeudi, 20 octobre 2011
Alsa, un film féministe ? Quant au rosbif mariné je vais chercher la recette.
Anne, moi aussi j'ai employé cette expression dont tu me fais découvrir le sens secret car moi aussi je pensais aux mains et aux pieds !
Écrit par : Rosa | vendredi, 21 octobre 2011
Choubine, je ne sais pas si on peut parler de professionnalisme : je dirais plutôt qu'il est un bon commerçant... Car ce jour-là il m'a donné un coup de ciseaux bizarre au-dessus de l'oreille que j'ai dû lui faire rectifier ! On cause, on cause mais...
Écrit par : Rosa | vendredi, 21 octobre 2011
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