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mardi, 26 avril 2011

D'une colonne à l'autre...

colonne_sans_fin.jpg

La "Colonne pascale" va donc retrouver sa place à Saint-Bonaventure, au coeur de la cité. Avec évidemment une surveillance appropriée...

Merci à Kl Loth qui a évoqué dans son commentaire la colonne de Brancusi dont celle de Pascale Marthine Tayou serait un rappel.

"Sur le plan de l'histoire de l'art, il y a une référence évidente à la célèbre "Colonne sans fin", ou "Colonne de l'infini", de Constantin Brancusi (1938)."

Cette colonne fut édifiée en 1937/1938 à Tirgu Jiu en Roumanie, dans la province natale de Brancusi.Elle est haute de 30 mètres, réalisée module par module, en fonte métallisée de cuivre jaune.

Elle honore la mémoire des jeunes Roumains morts durant la première guerre mondiale.

Selon le site du centre Pompidou, "La verticalité est la dimension première de l’œuvre de Brancusi. C’est une dimension spirituelle qui ne définit pas une mesure mais une direction, un élan vers le ciel. L’élan vertical de ses sculptures vient du centre de la terre et le socle symbolise le prolongement de cette énergie contenue au sein de la matière. La Colonne sans fin, constituée de rhomboïdes superposés, pourrait n’être qu’un socle que l’énergie de la terre propulse vers un espace infini."

L'analogie avec la colonne de Saint-Bonaventure est donc éloquente. 

Voilà pour l'art contemporain...

La colonne est liée à la spiritualité chrétienne dès ses origines et on peut également penser aux colonnes des stylites dans les premiers siècles de la Chrétienté.

 

220px-Column_of_St_Simeon_The_Stylite.jpg

Reste de la colonne de Siméon, le premier stylite, dans les ruines d'une église près d'Alep, en Syrie. Siméon, est un ascète du IIIème siècle, il avait choisi de finir ses jours sur une plate-forme, au sommet d'une colonne. Les jeunes garçons du village grimpaient au sommet  chaque jour pour lui apporter sa nourriture. Il n'en reste que cette boule. Les stylites ont marqué en Orient les débuts de la chrétienté.

 

300px-Church_of_Saint_Simeon_Stylites_04.jpg

L'église Saint-Siméon

Dommage que les détracteurs de Pascale Marthine Tayou n'aient pas compris son message artistique et spirituel.

Commentaires

Les colonnes servent à maintenir l'écart entre le plafond et le plancher, c'est indispensable car c'est là, dans l'entre deux, qu'est l'espace vital. C'est dans cet espace entre Dieu et le monde que nous vivons, dans cette tension féconde entre ces deux réalités.

( Galates 1:11-2:14 ; 2 Chroniques 3:3-17 )

Écrit par : anne | mardi, 26 avril 2011

Merci Anne : très belle citation...
Je pensais à l'élévation vers le ciel mais cet aspect est aussi très intéressant.

Écrit par : Rosa | mardi, 26 avril 2011

Je parcourais un livre sur la peinture du quatrocento époque où la spiritualité était le thème majeur de toute oeuvre.
Il y était dit que la colonne que l'on trouve par exemple sur toutes les Annonciations symbolise Dieu, la parole divine, la vérité... et je ne sais plus quoi encore de cet ordre (j'ai rendu le livre à la bibliothèque depuis...)

Écrit par : anne | mardi, 26 avril 2011

Ce qui est frappant, c'est que de toutes les constructions antiques, Temples ou Palais, souvent il ne reste que les colonnes !
A l'origine, en effet elles avaient pour but de tenir, supporter la toiture ou le niveau supérieur.
Souvent, l'édifice à été détruit et l'homme moderne à d'abord consolidé ou remonté les...colonnes.
Seuls les Obélisques égyptiens me reviennent à l'esprit comme construction monolithique d'élévation vers le ciel.
De toutes les antiquités Gréco-romaineou Égyptiennes qui entourent le Bassin Méditerranéen , le reste symbolique est une colonne !

Écrit par : Z'Yves | mercredi, 27 avril 2011

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