mardi, 12 mars 2013
Printemps des poètes...
Des tilleuls graves au feuillage à peine défroissé par les vents d'avril, certains soirs nous arrive doux et léger, l'écho rebondissant de nos dix-sept ans. Peinture de temps anciens, source d'une lumière secrète dont la blancheur vient accuser l'ombre du jour finissant.
Se peut-il que l'on ait tant marché en vain, que cette heure sonne si creux ; les forêts, les oiseaux, n'avaient donc nul besoin de nous ? Les fontaines jaillissantes jamais ne nous ont questionnés ? Et la vie mouvementée du monde -manèges et musiques !- ainsi s'est passée sur le seuil de la porte, sans que l'on en sache rien !
Alors survient bien vite l'heure cruelle et sans pitié qui nous trouve, dérisoires, tout occupés à éplucher dans la cuisine des échalotes en pleurant. L'oubli et l'inutile nous emportent.
Pierre Autin-Grenier
Les radis bleus
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