jeudi, 10 novembre 2016
Baptême anglais
Pour Choubine
C'était notre second baptême anglais, dans une bourgade située entre Stradford -ville de Shakespeare- et Vorceister où résident les parents de ma belle-fille.
La mère de ma belle-fille est pasteure et habite avec son mari les presbytère contigu à l'église dont elle est responsable.
Mais ce n'est pas dans cette église que s'est déroulé le baptême d'Hector et ce n'est pas elle qui l'a baptisé. C'est dans une autre bourgade, celle dont la famille est originaire.
Nous avons séjourné dans une propriété typique tenue par un gentleman farmer et son épouse. Une chambre d'hôte très agréable avec un copieux et délicieux petit déjeuner.
La cérémonie de baptême est proche de celle des catholiques, peut-être un peu plus longue et certainement plus solennelle comme en témoigne la chorale.
Hector n'est plus vraiment un bébé, dix-huit mois en cette fin juillet, mais il a été baptisé en même temps que son cousin âgé de quelques mois.
Le baptême anglican a cette particularité qu'il est nécessaire d'avoir plusieurs parrains et marraines, au moins deux.
La réception était ensuite dans la famille du cousin. Tout devait se passer dehors... Mais on est en Angleterre...la pluie est arrivée juste au moment de note arrivée... La installation rustique n'a pas servi, on a dû se replier sous des tentes plutôt à l'étroit.
Difficile pour moi qui comptait bien m'asseoir souffrant le martyr avec des escarpins trop serrés.
Comme je suis sidérée de voir tous ces petits Anglais mais aussi des adultes aussi peu vêtus par ce temps et avec cette température...
Malgré un buffet trop copieux, mes fromages français ont eu beaucoup de succès, plus que notre vin, un bon côte du Rhône, auquel les Anglais ont préféré la bière.
Gâteau traditionnel bien sûr
La journée a été très plaisante, dépaysante... Mais outre la torture des pieds j'ai connu celle de la langue car, si je me débrouille à peu près pour parler, j'ai beaucoup de mal à comprendre l'anglais contrairement à Roso qui comprend mieux qu'il ne parle. C'est d'autant plus difficile qu'on a vraiment envie d'échanger. Un des convives s'est excusé de ne pas parler français en me disant qu'il n'avait appris ma langue qu'à l'école... Mais que croyez-vous cher monsieur moi aussi je n'ai pas eu d'autres cours que ceux de l'école il y a cinquante ans... Et pourtant je jargonne un minimum...
Nous n'avons pas parlé du Brexit sauf avec un couple qui avait voté contre et se trouvait désolé des résultats du referendum.
Ce que j'aime vraiment chez les Anglais c'est cet attachement qui est le leur aux traditions, coutumes, cérémonies qui ne les empêche pas de rester très ouverts aux nouveautés, à l'évolution des moeurs.
En France, une telle cérémonie ne se trouverait que chez des traditionalistes et conservateurs.
Rester fidèles à ses traditions semble permettre de mieux accueillir la nouveauté.
00:01 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (7) | Facebook | Imprimer
Commentaires
Bonjour Rosa,
Merci mille fois pour ton beau récit et pour les photos, qui donnent une bonne idée du déroulement de la journée. Hector est absolument adorable avec son joli costume, et que dire de la fillette aux cheveux pleurants qui a l'air d'une petite fée égarée ayant perdu sa baguette magique... J'aime aussi la solennité de cette cérémonie (une chorale pour un baptême!). Quant aux enfants trop peu vêtus pour le temps et la température, j'ai vu cela quantité de fois lorsque j'habitais à Ottawa (les parents, eux, étaient chaudement habillés); les Anglais chercheraint-ils à endurcir leurs tout-petits?
L'église dont la mère de ta belle-fille est pasteure, avec son cimetière, me fait beaucoup penser à une autre que j'ai vue dans le blogue, aujourd'hui très fréquenté, d'un Franco-Ontarien qui fait le tour du monde à vélo; il était alors au début de son voyage : http://www.jonathanbroy.com/journal/2016/4/8/pousse-par-le-vent
La maison où vous aviez votre chambre d'hôte est superbe...
Merci encore, Rosa!
Écrit par : Choubine | vendredi, 11 novembre 2016
Joli cadre effectivement, très "style"... mais je pense que de la cérémonie anglicane à la protestante il n'y a pas beaucoup de différences ... j'aime ces cérémonies là et pas du tout les rituels cathos qui me font douter souvent de l'amour familial et fraternel... tellement c'est "carré" et plat.A la fin d'un baptême protestant, le pasteur prend l'enfant dans ses bras et le présente à l'assemblée, en mettant à coeur à cette dernière de prier et penser à l'enfant baptisé etc....
bonne soirée et bon dimanche !
;o)
Écrit par : Doume | samedi, 12 novembre 2016
D'accord avec toi Doume mais j'insiste sur le fait que le rituel est le même. Ce qui rende la différence plus surprenante... Chez les catholiques français le baptême n'est pas plus gai qu'un enterrement... mais il est vrai que je n'ai pas eu l'occasion d'y assister depuis longtemps
Écrit par : Rosa | dimanche, 13 novembre 2016
D'accord avec toi Doume mais j'insiste sur le fait que le rituel est le même. Ce qui rende la différence plus surprenante... Chez les catholiques français le baptême n'est pas plus gai qu'un enterrement... mais il est vrai que je n'ai pas eu l'occasion d'y assister depuis longtemps
Écrit par : Rosa | dimanche, 13 novembre 2016
Le dernier baptême "catho" auquel j'ai assisté il y a... plus de quinze ans je crois était certes très solennel, mais pas aussi triste qu'un enterrement tout de même !
L'ambiance avait même tourné bonne enfant avec un prêtre moderne, qui, après nous avoir fait son chapitre sur l'engagement, la foi etc... avait fait preuve d'un humour et d'une joie de vivre contagieux.
Tes derniers mots, Rosa, sur les traditions et la nouveauté, très paradoxales, feraient un bon sujet de philo, non ?
Écrit par : anne | dimanche, 13 novembre 2016
Oui Anne ça peut paraître paradoxal mais le solennel n'est pas forcément ennuyeux et triste... C'est ce que réussissent bien les Anglais, un solennel joyeux ! Mais je sais qu'il y a maintenant même chers les cathos des baptêmes plus gais...
Écrit par : Rosa | dimanche, 13 novembre 2016
J'ai une soeur qui vit en Angleterre depuis 1975. Au début elle habitait à Londres, puis elle a déménagé tant de fois que je ne peux pas énumérer toutes les villes où elle a vécu. Il y a encore 2 ans elle vivait justement à Stradford avec sa fille qui a maintenant 23 ans. Ma soeur vit maintenant à Warwick. Je ne suis allée en Angleterre qu'une fois, en 1995. Merci pour ce reportage qui montre bien leurs traditions.
Écrit par : elisabeth | lundi, 14 novembre 2016
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