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mardi, 10 mai 2011

Anniversaire

Depuis toujours la marche du temps et des hommes a été marquée par des périodes plus ou moins longues de recul, voire d'anéantissement, ou, au contraire, par de grands moments qui ont éclairé l'avenir et  qui sont devenus des repères intangibles. Ces grands moments ne constituent pas seulement des dates dans les livres d'Histoire que les professeurs font apprendre aux écoliers. Ils sont le produit de l'action des hommes, et particulièrement celui de la rencontre entre la volonté, le courage et l'enthousiasme d'un peuple et le destin d'hommes et de femmes qui ont pressenti les lignes de force des mutations à venir, qui ont su les orienter et les sublimer.

Pierre Mauroy

lundi, 02 mai 2011

Petit ramoneur

On est loin du ramoneur porte-bonheur. Je lui trouve l'air triste... J'ai retrouvé cette carte ancienne, de la fin du XIXème siècle vraisemblablement, en triant des archives familiales. Certes, sur toutes les photos de cette époque, il n'est pas de mise de sourire...Il n'empêche, ce petit savoyard ne semble pas heureux d'être là. Pourtant la légende lui fait, ainsi qu'à ses compagnons d'infortune, une réputation de joyeux luron...La réalité, on la connaît : une vie difficile pour ces petits travailleurs des cheminées.  Arrachés à leur famille et à leur village, ils allaient sur les routes sous la conduite d'un patron qui les exploitait. Mal nourris, peu payés, ils partaient pour ôter à leurs familles infiniment pauvres, une bouche à nourrir. Ils ne revenaient pas tous de ces longues campagnes...Paris, c'était l'étranger. Ils ne parlaient pas français...

Comme elles devaient leur paraître hautes-certains se tuaient dans des chutes- et encrassées les cheminées françaises.

Aujourd'hui, la Savoie est une des régions les plus riches de France. Qui se souvient du sacrifice des petits ramoneurs ?

IMG_NEW.jpg

Enfant, j'avais comme beaucoup de petites filles de ma génération, reçu une poupée représentant le petit ramoneur, soigneusement rangée dans la vitrine du  "cosy" de ma chambre. C'était devenu un porte-bonheur : curieux quand même... On n'a jamais transformé en porte-bonheur les enfants qui, à cette époque, travaillaient dans les mines...

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 Pour terminer sur une note gaie, cette chanson grivoise attribuée aux ramoneurs...

C'était un petit ramoneur
Qui ramonait de tout son coeur
Allant de ville en village
Tout en cherchant de l'ouvrage
Criait de sa plus haute voix:
"La cheminée du haut en bas"  - bis -

Ce fut la fille d'un riche marchand
Qui l'arrêta tout en passant
Lui dit. "garçon des villes
Ou ramoneur de filles
Pourrais-tu bien m'y ramoner
Ma cheminée du haut en bas ? " -bis -

Quand l'ramoneur eut fini d'ramoner
La demoiselle voulu le payer :
" Combien s'élève la chose
Combien ce petit ramonage
Pour m'avoir mis en bon état
Ma cheminée de haut en bas ? " - bis -

Le p'tit garçon répondit en riant :
" Mademoiselle je veux pas d'argent
Comme il y a pas de tirage
Dans nos petits ramonage
Je passerai une autre fois
Nous règlerons tout à la fois ! " - bis -

Sur ces paroles plaisantes, je retourne en Savoie.