vendredi, 27 février 2009
José Marti, le précurseur.
«Un grain de poésie suffit à parfumer tout un siècle.»
José Marti
José Marti est le grand poète cubain qui a sacrifié sa vie pour l'indépendance de son pays.
Même s'il n'a pas trop une gueule à se retrouver sur les tee-shirts.
Né le 28 janvier 1853 à La Havane, de parents espagnols, mère créole et père sergent, de condition modeste, il fut tué le 19 mai 1895 en combattant le colonisateur espagnol. À quinze ans, il commence à lutter pour l'indépendance. Jugé pour trahison, il est condamné aux travaux forcés, il en gardera de graves séquelles, puis exilé en Espagne. C'est le début d'errances qui vont l'amener aux Etats-Unis où il prendra conscience du danger que cette nation représente pour l'Amérique Latine.
Il annonce "l'annexion des peuples de notre Amérique par le Nord brutal et turbulent qui les méprise... J'ai vécu avec le monstre et je connais ses entrailles-et ma fronde est celle de David." On est en 1881. Pendant quinze ans, il va consacrer toutes ses forces à la lutte. En 1892 il fonde le Parti révolutionnaire cubain.
Avec le général Maximo Gomez, ils débarquent secrètement sur la côte Sud-Est, à bord d'un petit bateau qu'une tempête manque de mettre en pièces. Des centaines de partisans les rejoignent dans la Sierra. (déjà !)
Le 19 mai 1895, Marti livre sa première et dernière bataille, une photo de sa fille sur son coeur.
Il est abattu presque immédiatement, dès le premier assaut, sans avoir eu le temps de tirer. Les Cubains le vénèrent et les deux camps (castristes comme exilés de Miami) revendiquent sa pensée.
Fidel Castro a dit de lui :
"Mais José Marti n'est pas mort, il vit dans son peuple rebelle, dans son peuple digne, dans son peuple fidèle à son souvenir. Des cubains sont morts en défendant ses doctrines, des jeunes gens, en un merveilleux sacrifice, sont venus mourir auprès de sa tombe, ils donnèrent leur sang et leur vie pour que l'Apôtre continue à vivre dans l'âme de sa patrie. Cuba, que serait-il advenu de toi, si tu avais laissé mourir ton apôtre?»
C'est lui qui a écrit les paroles de la très célèbre chanson :
Guantanamera qui signifie "fille de Guantanamo".
20:53 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature | Facebook | Imprimer
Commentaires
Seul le désir
Seul le désir d'un naufragé pourrait
Se comparer à mon désir :
Lointain le ciel et profonde la mer ; [...]
À une âme sans amour, qui dans le tumulte
De visage en visage, s'enquiert en vain
De l'amante attardée, et halète livide.
Je connais, mères sans enfants, la torture
De votre coeur ! je connais le malheureux
Assoiffé, et l'affamé et celui qui porte
Un mort dans ses entrailles ! J'étreins le vent ;
Je supplie á voix haute, désespéré
Je gémis, à l'ombre sourde je demande un baiser :
De moi je ne sais rien. Je m'oublie. Je me réfugie
Dans le désespoir : et entre les bras
De la faim, à tant l'assiette, je m'éveille !
Je sais que des roses
Piétinées á leur mort monte un gémissement ;
Moi j'ai vu l'âme blême qui jaillit
De l'herbe écrasée par le dur sabot
Pareille à une larme ailée : je souffre
De cette douleur de l'eau cristalline
Que le soleil brûlant et dédaigneux dessèche.
Je sais de mortelles nausées et du désir
De vider d'un seul coup son coeur anxieux,
Comme sur la table le buveur fatigué
Renverse la coupe de l'inutile vin.
Jose Marti
Écrit par : Feuilly | dimanche, 01 mars 2009
J'ai lu dans le dernier choc du mois que des patriotes français étaient morts pour l'indépendance de la France par rapport à l'O.T.A.N. Les noms ne sont pas donnés. C'est de l'Histoire récente.
Écrit par : stephane | lundi, 02 mars 2009
C'est vrai que le Che a davantage une gueule pour T-shirt :-)))
En tout cas, il est très fort : être vénéré par les deux camps cubains ! Il mériterait d'être plus connu en dehors de son pays. La mémoire de l'Histoire est parfois étrange.
Écrit par : Dominique | lundi, 02 mars 2009
Merci Rosa, pour cette très belle Note.
Écrit par : Louis-Paul | lundi, 02 mars 2009
"Guantanamera"chanson connue! merci Rosa pour cette note
Bientôt le retour...
Bisous
Écrit par : noelle | mardi, 03 mars 2009
Pour "Guantanamera" merci car je ne le savais pas.
Pas de "bécanne" à Cuba ? Ou bien c'est la "camisole" orange ?
A bientôt.
Écrit par : alsacop | mercredi, 04 mars 2009
Par quoi tu commence? rhum, musique? voyage?
à bientôt
Bisous
Écrit par : noelle | dimanche, 08 mars 2009
Merci infiniment à Feuilly : j'avais cherché des textes de Marti sur Internet et n'en n'avais pas trouvé en français. Celui-ci est très beau.
Dominique, vénéré par les deux camps mais c'est malgré tout la révolution de 59 qui a réalisé ses idées.
Alsa : Guantanamara, à condition qu'elle ne soit pas chantée par Nana Mouscouri qui en a fait une interprétation gnan-gnan.
Noelle par quoi commencer ? Bonne question ! Entre déclage horaire et lessives, par le plus marquant...
Écrit par : Rosa | dimanche, 08 mars 2009
Je n'avais en tête que l'interprétation de Dassin, et l'une de Baez...j'avais oublié Nana.
Par contre je vous conseille de lire ou relire Nana!
Écrit par : alsacop | dimanche, 08 mars 2009
Tu as raison Alsa, Joan Baez formidable...
Dassin, je ne l'ai pas en tête.
Écrit par : Rosa | dimanche, 08 mars 2009
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