Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 28 janvier 2010

"Jusqu'à la connivence d'un sourire..."

Je ne suis pas une inconditionnelle d'Élisabeth Badinter mais j'ai trouvé qu'elle avait adopté dans cet article le ton juste.

Burqsuitea.jpg
Ce n'est pas parce que j'ai exprimé mon trouble en essayant la burqua que je ne
suis pas d'accord avec ce plaidoyer de Badinter...

Commentaires

Je me souviens ! Non ta position est tout à fait normale, les 2 positions se complètent...Avec mon épouse nous retenons avant tout, la place de la femme dans cette société, nous avons plus que des craintes.

Pensons fort à vous !

Écrit par : alsacop | jeudi, 28 janvier 2010

J'aime cet article, j'aime la forme modérée,humaniste sans reniement de nos valeurs, j'aime le fond car par delà la polémique sur l'identité nationale, c'est quoi l'identité d'un être humain contraint de se cacher, se masquer ?
Merci Rosa d'avoir attirer notre attention

Écrit par : Dominique | jeudi, 28 janvier 2010

J'aime aussi cet article, mais attention à une loi qui les obligerait à ne plus sortir de chez elles

Se cacher pour mieux se montrer...

Écrit par : noelle | jeudi, 28 janvier 2010

Je me souviens être allée lire cet article cité par L-P et que tu recommandais dans ton précédent billet. Bien sûr entièrement d'accord avec ce propos.

Quant à Noëlle, je trouve qu'elle présente curieusement, très curieusement, les choses... D'après ce qu'on peut nous en dire (et c'est très vraisemblable), les femmes qui cachent ainsi leur visage (en France) le font par choix personnel. Et souvent par provocation, même si elles affirment le contraire car, avez-vous remarqué comme elles aiment s'expliquer sur leur "liberté" ? Elles sont loin d'être effacées : elles n'hésitent pas à répondre aux interviews, histoire de faire du prosélytisme. Noëlle semble penser que se cacher leur permet de sortir. Je crois qu'on peut donner au autre sens à sa formule : c'est pour affirmer leur choix et mieux en témoigner qu'elles se cachent derrière ce morceau de tissus. Pour ma part, je trouve leur attitude et leurs propos terriblement indécents quand on sait que dans certains pays on contraint leurs soeurs à cacher la moindre parcelle d'elles-mêmes (et ce n'est qu'une part de leur oppression).

Alors, je ne sais pas s'il faut une loi ou pas (j'ai plutôt tendance à penser que oui), ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il ne faut pas faire preuve de la moindre compréhension en la matière.

Écrit par : Dominique | jeudi, 28 janvier 2010

A la relecture de son commentaire, je me dis que j'ai peut-être mal interprété ce qu'a voulu dire Noëlle. Si c'est le cas, désolée...

Écrit par : Dominique | jeudi, 28 janvier 2010

A la relecture de son commentaire, je me dis que j'ai peut-être mal interprété ce qu'a voulu dire Noëlle. Si c'est le cas, désolée...

Écrit par : Dominique | jeudi, 28 janvier 2010

Je pense que Noelle fait allusion à une loi interdisant le voile intégral avec cet argument que les femmes le portant ne sortiraient plus de chez elles...
J'aime les propos d'Elisabeth Badinter précisément parce qu'elle aborde cette difficile question sous un angle qui pour moi est nouveau : le refus de communiquer que représente le voile intégral.
Avec ce point de vue, l'argument contre la loi tombe : si ces femmes manifestent par le port du voile un refus de communiquer quelle différence cela fait-il si elles restent chez elles ?
Je suis donc plutôt favorable à cette loi que je trouve insuffisante si elle se limite aux lieux publics.
Il faut dans ce cas interdire le port du voile intégral dans la rue.

Écrit par : Rosa | jeudi, 28 janvier 2010

Rosa
Je suis bien sûr contre ce voile intégral, mais avant "d' interdire" on pourrait peut-être essayer de comprendre, ce sont souvent des femmes jeunes

Tu te souviens " il est interdit d'interdire"!

Écrit par : noelle | jeudi, 28 janvier 2010

Noelle, je ne suis pas sûre que le slogan de 68 qui a été formulé dans une société très coercitive soit encore d'actualité dans une société très permissive.
Comme le dit Élisabeth Badinter, qui d'ailleurs ne se prononce pas sur la loi : on utilise les libertés démocratiques pour les retourner contre la démocratie.
Donc il y a danger...

Écrit par : Rosa | jeudi, 28 janvier 2010

du temps où l'on disait "il est interdit d'interdire", c'était le temps du zéro tissu...Mais là je pense qu'il y a trop de tissus, principalement avec la burqa et surtout avec le niqab.

En comparant le hijab devient un vêtement plaisant, le tchador ça se discute....

Mais nous ce qui nous effraye c'est aveulissement de la femme....

Nous pouvons être tolérant, nous avons aussi le droit voir l'obligation de mettre des limites.

.....

Écrit par : alsacop | jeudi, 28 janvier 2010

Alsa, j'adore le parallèle ! Nous avons abusé côté" seins nus par provocation, on abuse aujourd'hui dans le sens inverse toujours par provocation ! la nôtre était moins dangereuse pour la société et je suis d'accord pour les limites...

Écrit par : Rosa | jeudi, 28 janvier 2010

j'ai envie de penser ou de croire, si c'est de la provoc, peut-être le laisseront elles toute seules....

A leurs soeurs opprimées et sans liberté, E Badinter termine par " pensez-y"

Écrit par : noelle | jeudi, 28 janvier 2010

Je suis aussi de cette génération pour qui il était interdit d'interdire.... nous sommes à 1000 lieues de cette situation.
Quant à légiférer sur le port du voile, je ne suis pas spécialement pour .... il vaut toujours mieux tenter d'instaurer un dialogue... mais est-ce possible ?

Écrit par : Organza | jeudi, 28 janvier 2010

@ Réponse à madame Badinter.

Vous parlez de transparence en démocratie,certainement la notre,je ne pense pas comme vous car notre démocratie est structurellement fragile en ce moment ,traversée en plus par des tensions;tension entre la liberté et l'égalité où justement se situe la laïcité.
Voyez vous la reconnaissance ,ce mot à la mode du 21° siécle, est à prendre avec des pincettes car elle pourrait figer les identités...

Pierre

Écrit par : Ulm Pierre | jeudi, 28 janvier 2010

En mettant des limites tu ne figes pas les identités...A l'extrême d'accord pour le hijab, mais le niqab, non!

Écrit par : alsacop | jeudi, 28 janvier 2010

Noelle : "pensez-y"
c'est un devoir pour ces femmes qui ont la chance de pouvoir choisir, de penser aux femmes qui ailleurs ne peuvent pas choisir...C'est comme ça que je comprends le "pensez-y" qui ne s'adresse pas au lecteur...

Organza, le dialogue est-il possible ? bonne question...

Pierre, il me semble qu'Elisabeth Badinter suggère également que notre démocratie est fragile puisqu'on peut retourner contre elle le droit aux libertés...

Alsa, l'intérêt de ce texte est en effet qu'il montre bien les limites entre les deux typas de voiles...
Ceci dit pour ma part je n'aime ni l'un ni l'autre.

Le voile intégral, c'est comme je l'avais dit suite à mon essai de ce bout de tissu, la possibilité de voir sans être vue : cela fausse la relation qu'on a aux autres...

Écrit par : Rosa | jeudi, 28 janvier 2010

Il est évident que le "pensez-y" s'adresse aux femmes qui, dans les pays démocratiques, ont choisi de porter le voile. Difficile de croire qu'un dialogue est possible avec des femmes qui ont décidé de refuser toute communication (angle intéressant, en effet). Je ne pense d'ailleurs pas que ce soit souhaitable. Il est des situations où le dialogue s'apparente à un compromis et là, il n'y a pas de compromis admissible. Il est des situations où comprendre c'est commencer à accepter là où il n'y a que de l'inacceptable. La démocratie est en effet fragile et, pour la défendre, il faut donc être prêt à assumer certaines contradictions.

Quant au slogan soixante-huitard "il est interdit d'interdire", il est très situé et, comme le rappellent Rosa et Organza, il fut formulé dans une société bloquée qui était loin d'être aussi permissive qu'aujourd'hui. Il allait dans le sens de la liberté, notamment celle de la femme, l'utiliser aujourd'hui dans le contexte de la burqa serait faire un grave contresens.

Écrit par : Dominique | vendredi, 29 janvier 2010

le "pensez-y" s'adresse aux femmes, je l'ai bien compris comme çà

Et "il est interdit d'interdire" je plaisantais....

Mais je pense que l'on peut lutter contre la burqa par l'éducation et le débat

Montrons que l'on a pas peur de l'autre, ce serait peut-être une chance de paix

Écrit par : noelle | vendredi, 29 janvier 2010

Tu as raison Nono, mais même à la tolérance il faut oser poser des limites....

Écrit par : alsacop | vendredi, 29 janvier 2010

Bonsoir, à Paris, de temps en temps, je croise des femmes voilées. Je m'interroge. Je ne sais pas ce qu'elles veulent prouver ou dissimuler. J'ai lu qu'elle ne veulent pas être en proie à la concupiscence des hommes. Certaines sont divorcées, ont eu des problèmes, d'autres n'ont pas beaucoup d'éducation. Elles sont souvent seule et sont perdues et qui trouve dans l'Islam, une sorte de réconfort. C'est une façon de voir. Quand je lis l'article de Mme Badinter, je trouve qu'elle a trouvé le ton juste, pas trop polémiste. Bonne soirée.

Écrit par : dasola | samedi, 30 janvier 2010

Les commentaires sont fermés.