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mardi, 26 janvier 2010

À l'origine, un rebelle...


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Prego !
C'est par ce simple mot dans l'Avant-Propos du film de Bellochio, "Vincere", que Benito Mussolini est invité à parler dans une réunion à Trente où il défie Dieu
Il est jeune, il est beau et mince, avec tous ses cheveux.
Il est socialiste et révolutionnaire.
Il combat le Roi Victor-Emmanuel et le Pape.
Au premier rang, une très belle jeune femme, Ida Dalser, magnifiquement interprétée par Giovanna Mezzogiorno, follement amoureuse, qui va lui sacrifier sa vie et sa fortune. Nous sommes en 1914.
Après avoir défilé avec les pacifistes, Mussolini, toujours socialiste, rejoint le camp des pro-guerre. Il part se battre contre l'Allemagne, laissant derrière lui Ida, enceinte, et Rachel qui lui a déjà donné une fille. Rachel, la femme italienne traditionnelle.

Blessé au combat il revient en héros.

L'Histoire bascule. Il revient au roi, Victor-Emmanuel et au Pape.

Et surtout il choisit Rachel, rejetant Ida qui lui a donné un fils, Benito.

Descente aux enfers pour l'un et l'autre. Ida n'aura de cesse de réclamer la reconnaissance, pour son fils Benito, et pour elle qui se dit unie au Duce par un mariage secret.

Comment se débarrasser d'une telle femme ? Elle est jetée dans un asile de fous, où l'une des malades l'accueille par le célèbre vers de Dante : "Lasciate ogni speranza, voi ch'entrate."

Elle ne deviendra pas folle mais restera rebelle. Son fils Benito, lui le devient...

Du grand cinéma italien, qui a du souffle. Des images splendides, parfois épiques mais surtout très poétiques. Elles nous rappellent le meilleur de Fellini. Et surtout le cinéma : tout le monde va au cinéma dans ce film. Clin d'oeil à la belle époque du cinéma italien ?

J'ai beaucoup aimé ce film.

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Commentaires

Merci Rosa, un film de plus à voir! comme pour les livres, j'ai ma liste!

Bonne soirée

Écrit par : noelle | mardi, 26 janvier 2010

J'avais vu ce film à Cannes l'an dernier. Même s'il ne m'a pas déplu, je ne suis pas aussi enthousiaste que toi. Et je ne vois pas trop le lien avec Fellini.

Écrit par : Dominique | mercredi, 27 janvier 2010

J'allais t'écrire "mon envie" à la lecture de ton dernier paragraphe
(Fellini, la grande époque du cinéma italien) et puis le commentaire de Dominique est venu modéré mon propos.
Mais merci de toute façon pour ta Note, ne serait-ce (pour ce matin) que pour le plaisir de voir cette superbe photo en bas de ta Note.

Écrit par : LP | mercredi, 27 janvier 2010

@ Vincere


Ici à Pessac où je suis abonné il y a eu séance de rattrapage avec Télérama.
Oui une histoire en parallèle du fascisme ,oui une histoire où tout est crépusculaire...

Pierre

Écrit par : Ulm Pierre | mercredi, 27 janvier 2010

Même si j'ai beaucoup aimé ce film qui me rappelle un peu le grand cinéma italien des années 60, je n'irai pas jusqu'à dire qu'il y a un lien avec Fellini qui pour moi, reste ce qui se fait de mieux en matière de cinéma non seulement italien mais mondial.

Mais il ne faut pas bouder son plaisir, ce film est excellent.

Écrit par : Organza | mercredi, 27 janvier 2010

@ A prpos de Mussolini et des autres...

Ils donnent des ordres sur leur droite,sur leur gauche.Ils obéissent sur leur droite ,sur leur gauche,mais ils ont peur,ils sont brisés,irreconcilliables dans leur monde.Le faux sentiment de grandeur les guide mais est vite submergé par leur solitude,ils ne rêvent plus et grandissent dans le goût du vide...

Pierre

Écrit par : Ulm Pierre | mercredi, 27 janvier 2010

A la lecture de ton titre, j'ai cru que tu m'avais adressé une note !
Eh ben non !

Mais tout ce qui peut montrer les horreurs du Fascisme est Bon !

Et puis les petits garçons dans le cinéma italien...

Écrit par : Z'Yves | mercredi, 27 janvier 2010

En effet tout dépend de ce qu'on attendait du film.
Ce n'est pas un film sur Mussolini ni le fascisme : c'est la tragédie d'une femme broyée par le pouvoir.
Je maintiens mon rapport avec Fellini dans la mesure où ce film m'a rappelé, pour le travail sur l'image le grand Fellini, sans l'égaler bien sûr...encore que.
Oui, ce film m'a rappelé comme le dit Organza la grande époque où le cinéma italien créait la magie de l'image : ce qui est devenu rare...même dans le cinéma italien.
Les films de Nanni Moretti m'ennuient prodigieusement, à titre d'exemple....
Question de goût sans doute !

Écrit par : Rosa | mercredi, 27 janvier 2010

Tu as eu un rapport avec Fellini ????

Écrit par : Z'Yves | mercredi, 27 janvier 2010

Yves rien ne t'échappe !
Je parlais du lien évoqué par Organza...
Pierre, un pouvoir qui détruit non seulement les adversaires mais aussi les proches...

Écrit par : Rosa | mercredi, 27 janvier 2010

un rapport maintenu ! Yves, c'est là la différence...
;-) (sourire)

Écrit par : Doume | mercredi, 27 janvier 2010

Mussolini un rebelle ? Je ne pense pas....Cette partie de sa vie, pas très connue, prouve aussi que c'était un salaud.

Je n'ai pas vu le film, l'essai à la Fellini nous manque, le cinéma italien tout cout et je suis souvent tenté de le retrouver.

J'avais lu l'une ou l'autre critique l'an passé, vous me donnez l'envie de le regarder !

Mais pas à cause de Mussolini.......

Écrit par : alsacop | mercredi, 27 janvier 2010

Alsa, si...

"Benito Mussolini est issu d'une famille modeste : son père, Alessandro Mussolini est forgeron, militant socialiste et a ouvert un petit débit de boissons tandis que sa mère, Rosa Maltoni, est institutrice. Il baigne dans la double culture socialiste qui lui vient de son père (son prénom, Benito lui a été donné en hommage au révolutionnaire mexicain Benito Juarez) et catholique traditionnelle : il va à l'école chez les Salésiens de Faenza. C'est un élève turbulent, voire violent : il manque de peu le renvoi en 1893 lorsqu'il blesse un de ses camarades avec un couteau. En 1895, il entre à l'école normale de Forlimpopoli et devient instituteur. Ensuite il sera professeur de français dans un collège.

En 1900, il adhère au Parti socialiste italien et en préside la section locale. Fuyant le service militaire, il s'expatrie en Suisse en 1902 où il milite à la gauche du parti en partageant les vues du syndicalisme-révolutionnaire. En 1904, il est expulsé du canton de Genève où il réside et préfère retourner en Italie.

De l'activisme révolutionnaire à l'alliance nationaliste

De retour en Italie, il doit effectuer son service militaire parmi les bersagliers avant de se retrouver quasi vagabond, vivant de petits métiers (maçon, etc.), puis obtient un poste de professeur de français à Forlì. C'est alors que son audience grandit au sein du Parti socialiste, tendance révolutionnaire. Violemment opposé à la guerre de colonisation de la Libye (1911-1912), il mène la destruction des voies de la gare de Forli contre le départ des troupes pour l'Afrique. Cela lui vaut six mois d'emprisonnement. À sa sortie, il prend la tête du journal du Parti socialiste italien Avanti ! en 1913. D'abord fermement pacifiste, il s'oppose à l'entrée en guerre de l'Italie avant de changer radicalement de position dans un article de l'Avanti ! : il préconise une politique militariste en 1914 et est favorable à l'entrée en guerre de l'Italie en 1915 aux côtés de l'Entente dans la Première guerre mondiale."

Écrit par : Rosa | mercredi, 27 janvier 2010

Alsa et pour la suite...

http://www.dark-stories.com/benito_mussolini.htm

Écrit par : Rosa | mercredi, 27 janvier 2010

Merci Rosa....opportuniste, égocentrique.....un révolté ne fait pas ce qu'il a fait, après.

Je n'aime pas le personnage....Lorsqu'il était "socialiste", c'était aussi un voyou !

Par contre c'est un personnage de l'histoire, Caligula aussi !

Je regarderais ce film, dans un premier temps pour me rechercher le cinéma italien dont tu parles !

Écrit par : alsacop | mercredi, 27 janvier 2010

@ Rosa

Oui c'est ce que j'ai voulu expliquer dans mon précédent billet,sur leur droite comme sur leur gauche ils détruisent les adversaires comme les proches dans d'infinies possibilités.
C'est en quelque sorte une arborescence.

Pierre

Écrit par : Ulm Pierre | mercredi, 27 janvier 2010

Alsa, le principal intérêt de ce film est en effet dans le retour à du beau cinéma italien. En fait Mussolini on le voit peu, dans une première partie. Ensuite on suit la tragédie de sa compagne et de son fils...

Pierre oui mieux vaut éviter d'être pris dans l'arborescence...

Écrit par : Rosa | mercredi, 27 janvier 2010

Pas d'accord du tout sur Nanni Moretti. Je trouve notamment que "Journal intime" est un film remarquable (pas du tout ennuyeux, non !). Je crois que c'est ce que le cinéma italien nous donne de mieux à voir depuis sa grande époque que nous avons tant aimée...

Mais j'ai tout de même apprécié, je le répète, "Vincere". Et c'est un très beau personnage tragique que celui joué par Giovanna Mezzogiorno.

Écrit par : Dominique | jeudi, 28 janvier 2010

Dominique, je n'ai pas vu "Journal intime" mais la seule fois de toute ma vie où je me suis endormie au cinéma c'est devant le "Caïman" de Moretti...

Écrit par : Rosa | jeudi, 28 janvier 2010

Le "Caïman" est un film qui a été considéré par beaucoup de critiques comme remarquable. Personnellement ce n'est pas mon préféré. Je ne saurais trop te conseiller vivement d'aller voir "Journal intime" (film très attachant). J'aime beaucoup également l'acteur Nanni Moretti.

A propos du Caïman, voici ce qu'en disait Patrick, très enthousiaste, sur son blog en 2006:

Il est de bon ton de comparer le film de Moretti avec Fahrenheit 9/11 de Michaël Moore, palme d’or il y a deux ans. La différence est pourtant essentielle. Fahrenheit n’était pas un film, Le Caïman en est un… et quel film ! Un film qui prend d’emblée le spectateur à contre-pied : c’est moins un pamphlet contre Berlusconi qu’une interrogation navrée sur l’extraordinaire lâcheté collective qui a permis ce déni de démocratie qu’a été la prise du pouvoir en Italie par le Cavaliere. C’est l’histoire de ce renoncement qui est racontée à travers la rédemption difficile de l’exécrable producteur Bruno Bonomo, véritable Ed Wood à la sauce Cinecitta, qui – héros malgré lui – se trouve en première ligne en produisant un film sur le Caïman. Comme toujours chez Moretti, l’histoire intime télescope la grande histoire. Une grande histoire qui se révèle glaçante dans la dernière scène du film qui suggère que le berlusconisme n’est, ni plus ni moins, que l’antichambre d’un nouveau fascisme.
http://patrickmottard.blogspot.com/2006/05/la-gare-du-sud-sinvite-au-fif.html

Écrit par : Dominique | jeudi, 28 janvier 2010

Dominique, je ne nie pas les qualités de ce film... Si j'étais allée le voir c'est bien en raison de tout le bien qu'on en avait dit ou écrit. Mais il se trouve que je n'avais pas accroché... mais je reconnais avoir des goûts très particuliers en matière de cinéma. Je veux bien essayer "Journal intime" si l'occasion se présente. Encore que je n'aime pas non plus Moretti comme acteur...
Je comprends qu'on apprécie le militant mais pour moi ce n'est pas suffisant.
Du point de vue des films historiques je préfère Ettore Scola qui se situe lui aussi dans la grande tradition italienne.

Écrit par : Rosa | jeudi, 28 janvier 2010

C'est justement parce que j'ai beaucoup aimé le cinéma italien des années 60 et 70 (et que je l'aime toujours), que je suis heureuse d'avoir pu retrouver des plaisirs équivalents avec Nanni Moretti.

Écrit par : Dominique | vendredi, 29 janvier 2010

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