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lundi, 04 février 2013

La Céline

Autre adulte dans les rues de mon enfance : la Céline. J'utilise encore cet article "la"  car c'est ainsi que nous disions.

Elle, c'était tout le contraire de la Thérèse. 

Qui était-elle vraiment, je ne sais pas aujourd'hui.

Pour simplifier je dirais une clocharde rurale. Oui il y avait de vrais clochards dans les villages de Haute-Savoie mais qui n'étaient pas SDF. La Céline vivait dans une masure dans laquelle personne jamais n'était entré. Aussi ronde que la Thérèse était maigre, elle marchait en claudiquant, un fichu sale, toujours le même, noué sur la tête. Et les garçons se moquaient d'elle... Mais elle était acceptée dans toutes les maisons où elle se présentait à l'heure des repas, vivant de la générosité publique... Ce qui était naturel. De même on la retrouvait à toutes les soirées paroissiales. Le lendemain, elle était invitée à finir les restes. Nombreux étaient finalement les marginaux dans ces villages qui ne savaient ni lire ni écrire, ne travaillaient pas toujours ou si peu... Mais toujours pris en charge par la communauté.

Commentaires

Après la Thérèse et la Céline, on attend avec impatience les autres portraits...

Écrit par : Dominique | mardi, 05 février 2013

Tiens, c'est etrange.
Ma mère pourtant haut-savoyarde etait choquée d'entendre ce "la" ou "le", qu'on accolait devant tous les prénoms dans la région de mon enfance...

Écrit par : Poliana | vendredi, 08 mars 2013

Normal Poliana : c'était considéré comme paysan donc vulgaire... Mais je vivais au milieu des paysans; je rapporte ce que j'entendais dans le village.

Écrit par : Rosa | samedi, 09 mars 2013

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