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jeudi, 14 mars 2013

Le pape et le poète...

Hier très belle rencontre autour de notre poète Pierre Autin-Grenier. Une rencontre qui fera date sans doute. Au fond de l'église  Saint-Bonaventure, à Lyon, un froid glacial traversait la porte devant laquelle nous étions installés... "Les radis bleus" étaient là pour réchauffer les coeurs... Le poète parlait et tout à coup sa voix fut couverte par un carillon de cloches enjoué et tonitruant... qui a duré ! Notre poète s'en trouva tout interloqué d'autant que ses admiratrices du premier rang se sont mises à chuchoter jusqu'à ce que l'une d'elle se décide à interrompre le poète : "il semble que nous ayons un nouveau pape".

Quelle que soit la magie de la poésie elle n'avait pu, à elle seule, déclencher le carillon.         

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Commentaires

Alors, ça y est : Habemus papam ! Mais ce n'est poinct là mon propos d'aujourd'hui. En raison des liens étroits que Bernie a toujours entretenus avec le Saint Siège, j'ai pu me procurer la lettre que B16 laissera à son successeur.
Je vous la livre in-extenso :

Mon Bien Cher Frère et Successeur,
Vous en avez rêvé, le Conclave l'a fait… vous voilà au Vatican. Je n'ai pas voté pour vous, parce que tout ça, maintenant ça va bien ! Non mais, ho ! Maintenant que vous y êtes, vous allez pouvoir apprécier l'étendue de la catastrophe qui vient de vous tomber sur le coin de la truffe. Ah ! je vous entends encore : "il faut faire ceci… je ferai cela". Oui, oui, oui… Et vous vous retrouvez dans ce bureau sans même savoir où sont les cabinets. À ce propos, ne cherchez pas les toilettes pour dames, y en a pas ! Vous avez l'air fin… Allez, tenez ! Comme je ne suis pas chien, je vais vous donner le mode d'emploi. Ça évitera aux fidèles de subir tout le poids de votre vide intérieur.

Force de frappe : Je vous rappelle que la Vatican n'a PAS la Bombe Atomique. Oui, c'est dommage, mais bon ! Alors ne cherchez pas partout la mallette avec les codes, elle ne contient que l'Évangile selon Judas, qui n'a pas été ébruité pour les raisons que vous savez.

Cave : Elle est bien garnie, gardez la clé sur vous en permanence, vous n'avez pas idée de ce qu'on peut picoler au Sacré Collège. La Bibliothèque Pontificale possède une pièce climatisée à 11° hiver comme été, je vous conseille d'y entreposer les vins de garde. Pour les grands Bourgognes, ne les cherchez pas, ils sont en lieu sûr (vous n'imaginiez tout de même pas que j'allais vous les laisser…).
Lorsque vous recevez un Émir pétrolifère, faites servir le Beaujolais dans les petites théières en porcelaine de Sèvres, c'est plus discret. Pour les anglo-saxons, envoyez chercher du 12° ordinaire à l'épicerie d'en face et servez-le dans des carafes en cristal, ils ne feront pas la différence et s'extasieront sur votre hospitalité si raffinée.

Sécurité générale : Elle est confiée aux Gardes Suisses. Ce sont des grands musclés avec des armes jusque dans des recoins de leurs personnes qui vous étonneraient. C'est pourquoi, la nuit, quand vous vous relevez pour aller finir un fond de blanquette, allumez ! Ne parcourez pas les couloirs dans le noir, c'est plein de gars – certes revêtus d'habits ridicules - mais qui vous referaient les plombages au .357 Magnum au moindre faux mouvement.

Réceptions et voyages officiels : C'est la partie la plus délicate de votre fonction. Vous êtes chargé du rayonnement de notre Sainte Mère l'Église Catholique, Apostolique et Romaine. Et ce n'est pas facile tous les jours. Vous allez devoir faire des gracieusetés à des potentats douteux possédant tout le charisme d'une andouillette mal cuite. Quand vous les recevez au Vatican, n'essayez pas de servir des plats de leur pays. S'ils viennent vous voir c'est justement pour échapper quelques jours à la cuisine du Dr. Frankenstein qu'on sert dans leurs riantes contrées. Faites dans le franc, le massif, le roboratif et le nourrissant. Pour le tout venant, je crois que Vivagel ou Findus ont un stock de lasagnes à vous rétrocéder à vil prix.

Plus difficile : lorsque vous partez en voyage officiel, on voudra absolument vous faire goûter aux délices locales, et particulièrement dans le domaine culturel. Voilà ma recette pour lutter : 1) Dès votre arrivée au Saint Siège, faites réaliser par le service photographique de la Papauté des clichés en très gros plan et en très haute définition de vos yeux. Réservez au chaud. 2) Faites traduire dans les langues qu'il faudra (Moldo-valaque, Romanche, Bas-breton, Volapük, Български, Frysk, Gàidhlig, Lingála, Bân-lâm-gú, Xhosa, Bahasa Melayu, Ekakairũ Naoero, 한국어, Patois Berrichon et Chinois) le texte suivant "Majesté / Mon Cher Président / Votre Altitude, quel honneur que de pouvoir découvrir ainsi les trésors culturels de votre Cher Vieux Pays, permettez-moi de chausser mes lunettes pour mieux profiter de ce spectacle si captivant et en suivre l'intrigue avec une attention plus soutenue". Puis, faites imprimer ces traductions sur une petite carte que vous glisserez dans votre poche. 3) Dès le premier acte de l'opéra qu'on vous inflige, consultez la carte sus-mentionnée et susurrez la version appropriée à l'oreille de votre homologue. 4) Chaussez vos lunettes sur lesquelles vous aurez fait coller les photos prises en 1). Vous pourrez alors rattraper votre décalage horaire sans passer pour un mufle et vous échapperez aux horreurs des quatre actes suivants. Prévoyez d'avoir fait réaliser des protèges coudes en nickel-titane pour votre secrétaire, afin qu'il puisse vous réveiller si vous en veniez à ronfler. Enfin, apprenez à ne pas baver quand vous dormez assis.
Préceptes généraux : Restez calme en toute circonstance et ne hochez pas la tête comme une poule qui ne sait pas où poser son œuf. Quoiqu'il arrive gardez l'air innocent du chat qui a une plume de canari entre les dents. Soyez solide comme un chêne, car vous aurez souvent à faire à des glands.
Voilà, mon pauvre ami, vous voyez quel calvaire vous attend. Et dire que vous vous êtes livré à toutes ces bassesses pour en arriver là… Peu importe, suivez ces conseils et vous vous coulerez dans la fonction comme un poisson dans l'eau bénite et démerdez-vous  faites pour le mieux, de toute façon les catholiques n'attendent pas de miracle de votre part.
Bien à vous,
Benoît

Écrit par : Pascal | vendredi, 15 mars 2013

Pascal ? Un pseudo pour l'auteur de cet épitre ?

Écrit par : Fanchon | vendredi, 15 mars 2013

Rosa : je corrige : épître

Écrit par : Fanchon | vendredi, 15 mars 2013

Fanchon je ne sais pas... Il s'agit bien d'une épître et peut-être d'un apôtre de l'ère moderne...

Écrit par : Rosa | samedi, 16 mars 2013

Ni pseudo, ni épître, mais un pitre, oui !

Écrit par : Pascal | lundi, 18 mars 2013

Ceci dit Pascal, cette "épître" peut s'adresser à n'importe quel homme politique en représentation et je ne vois pas très bien en quoi elle concerne davantage le Pape...

Écrit par : Rosa | lundi, 18 mars 2013

Je l'ai écrite sur le coup. C'est vrai que cela peut s'appliquer à pas mal de monde...mais ça m'a fait rire d'imaginer Benoît Treize et Trois écrivant à son sccesseur ! Et en plus, le pauvre pape est seul : personne avec qui parler travail...

Écrit par : Pascal | lundi, 18 mars 2013

Oui il est seul tu as raison... J'imagine mal Sarko écrivant ce genre de lettre à son successeur...

Écrit par : Rosa | lundi, 18 mars 2013

Parce qu'il sait écrire, Sarko ?

Écrit par : Pascal | mardi, 19 mars 2013

Les commentaires sont fermés.