mercredi, 19 novembre 2014
Sur le départ...
Me voici sur le départ pour un nouveau voyage. Trois semaines en Ethiopie… Dans des conditions pas toujours très faciles mais j'avais tellement envie de connaître ce pays que je devrais résister !
Deux jours de randonnée avec bivouac
mais ce qui m'inquiète le plus c'est une marche de nuit pour atteindre un volcan l'erta ale.
On est obligé de marcher de nuit car il fait tellement chaud dans cette région située en-dessous du niveau de la mer,
la température est à 40 ° dans la journée.
Moi je serais bien partie seulement pour l'Abyssine et la partie historique
des églises et des débuts du christianisme
(second pays christianisé du monde)
mais Roso et ses amis trekkeurs
en ont décidé autrement.
Doume et Alsa
qui me connaissent un peu mieux
et savent que je n'ai rien d'une baroudeuse
vont bien rire.
L'erta Ale
C'est aussi un volcan
mais qui dégage des vapeurs tellement toxiques
que nous devrons porter un masque.
J'espère quand même revenir en assez bon état pour vous raconter car je ne pars pas vraiment sereine. Je ne verrai pas Lucy, très protégée. Retour prévu le 12 décembre !
C'est le pays de nos ancêtres à tous...
10:45 Publié dans Au jour le jour, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (12) | Facebook | Imprimer
mardi, 18 novembre 2014
Il y a cent ans, mort au combat
Mon grand-père a été tué le 18 novembre à Tracy-le-Val, dans l'Oise, il y cent ans aujourd'hui.
Le télégramme annonçant sa mort
ma grand-mère ne l'a reçu que le 22 décembre
Quelques lignes sur ces combats
au cours desquels il a été tué.
Les lieux...
PRISE DE LA FERME DE QUENNEVIERES
Le 30 octobre, l’ordre est donné à nos troupes d’attaquer et prendre la ferme de Quennevières. Après de virulents combats et de dures fatigues, nos braves troupes atteindront le but dans la journée du premier novembre. Le 12 novembre, attaque sur Tracy le Val par le 3ème zouaves qui arrive jusqu’au cimetière sans pouvoir y pénétrer. Le 19, contre attaque allemande sans résultat. En novembre et décembre, dans le bois Saint Mard, organisation de tranchées.
Extrait de l'historique de l'abbé Callard, curé à Tracy le Mont, écrit en 1920.
Mon grand-père était dans le 3ème Zouaves : le 18 novembre il se trouvait près de ce cimetière en question que nous sommes allés voir. On imagine très bien le front en 1914. Le cimetière est en-dehors du village, de part et d'autre des bois, sans doute d'un côté les Allemands et de l'autre les Français.
Sa tombe au cimetière militaire de Tracy-le-Mont
sur laquelle nous nous sommes recueillis avec mes sept frères et soeurs
venus de tous les coins de France.
Un très beau moment
Mère voici vos fils qui se sont tant battus.
Vous les voyez couchés parmi les nations.
Que Dieu ménage un peu ces êtres débattus,
Ces coeurs pleins de tristesse et d'hésitations.
Et voici le gibier traqué dans les battues,
Les aigles abattus et les lièvres levés.
Que Dieu ménage un peu ces cœurs tant éprouvés,
Ces torses déviés, ces nuques rebattues.
Que Dieu ménage un peu ces êtres combattus,
Qu'il rappelle sa grâce et sa miséricorde.
Qu'il considère un peu ce sac et cette corde
Et ces poignets liés et ces reins courbatus.
Mère voici vos fils et leur immense armée.
Qu'ils ne soient pas jugés sur leur seule misère.
Que Dieu mette avec eux un peu de cette terre
Qui les a tant perdus et qu'ils ont tant aimée.
Charles Peguy
Peguy ayant été tué en septembre 1914, ses vers ont été écrits avant. Ils s'adressent aux morts de toutes les guerres mais plus particulièrement à ceux de 1870.
Dans cette région, près de Compiègne, la population civile a beaucoup souffert
les gens ont ensuite été déplacés.
Tracy-le-Mont
fin 1914
06:39 Publié dans Mon centenaire 1914/2014 | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | Imprimer
dimanche, 16 novembre 2014
Mademoiselle Léonie
On l'appelait mademoiselle Léonie.
Discrète, silencieuse : pas grand chose à dire d'elle et pourtant je me souviens.
Quand j'étais enfant, dans les années 50, elle passait dans les maisons pour coudre, raccommoder, faire du neuf avec du vieux, remettre les vêtements des enfants à la bonne taille...
Elle restait environ une semaine, au printemps et en automne, mangeait à notre table, toujours sans parler.
C' est surtout le témoin d'une époque qui paraît si lointaine, complètement révolue,
celle où on achetait peu de vêtements, on faisait durer, on se transmettait les habits entre frères est entre soeurs. En tant qu'aînée, j'étais de ce point de vue chanceuse.
On ne changeait pas de vêtements souvent, on les usait.
Tout ça a basculé dans les années 60, l'ère de la consommation.
18:41 Publié dans D'une génération à l'autre, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | Imprimer
samedi, 08 novembre 2014
Cent ans de photos de mariage...
Mai 1914
Mes grands-parents paternels
En août 1914 le jeune marié est parti à la guerre où il a été tué le 18 novembre 1914
Les mariés sont du même village
Saint-Didier, dans le Chablais
26 juin 1946
Mes parents.
Pourquoi ma mère a-t-elle choisi ce tailleur strict et masculin ?
Ma mère est née à Saint-Denis en région parisienne
d'origine savoyarde par sa mère
elle a connu mon père en séjournant dans le village de celui-ci
Mariage à la basilique de Saint-Denis
4 septembre 1970
Mon mariage
La mode des capelines
Concession aux idées de 68, on rejette le voile !
Mon mari est lyonnais (200kms)
mais d'origine savoyarde par sa mère.
Mariage dans l'église de Saint-Didier celle où on se sont mariés mes grands-parents
28 septembre 2013
Mariage de mon plus jeune fils
Retour du voile
et la mariée est anglaise
Mariage anglican mais dans le Beaujolais
Disparition des origines savoyardes
11:38 Publié dans Au jour le jour, Mon centenaire 1914/2014 | Lien permanent | Commentaires (13) | Facebook | Imprimer
lundi, 03 novembre 2014
Automne
Cette fois c'est vraiment l'automne et avec le retour d'un temps de tempête je ne peux m'empêcher d'évoquer ce passage de Chateaubriand que j'aimais tant :
Le jour je m’égarais sur de grandes bruyères terminées par des forêts.
Qu’il fallait peu de chose à ma rêverie:
un feuille séchée que le vent chassait devant moi,
une cabane dont la fumée s’élevait de la cime dépouillée des arbres,
la mousse qui tremblait au souffle du nord sur le tronc d’un chêne,
une roche écartée, un étang désert ou le jonc flétri murmurait!
Le clocher du hameau, s’élevant au loin dans la vallée, a souvent attiré mes regards;
souvent j’ai suivi des yeux les oiseaux de passage qui volaient au-dessus de ma tête.
Je me figurais les bords ignorés, les climats lointains où ils se rendent;
j’aurais voulu être sur leurs ailes. Un secret instinct me tourmentait;
je sentais que je n’étais moi-même qu’un voyageur;
mais une voix du ciel semblait me dire:
« Homme, la saison de ta migration n’est pas encore venue;
attends que le vent de la mort se lève,
alors tu déploieras ton vol
vers ces régions inconnues que ton coeur demande. »
Levez-vous vite,
orages désirés
qui devez emporter René
dans les espaces d’une autre vie!
Ainsi disant, je marchais à grands pas,
le visage enflammé,
le vent sifflant dans ma chevelure,
ne sentant ni pluie ni frimas,
enchanté, tourmenté, et comme possédé
par le démon de mon coeur.
(René de Chateaubriand)
Oui mais l'automne c'est aussi :
16:15 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | Imprimer
samedi, 01 novembre 2014
Toussaint
Avons fait le tour des tombes
Tous nos morts se portent bien.
Pierre Autin-Grenier
"Les radis bleus"
Il est parti le printemps dernier mais on ne peut aller voir sa tombe…. Impossible de vérifier s'il se porte bien.
07:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | Imprimer