vendredi, 10 septembre 2010
Sur le mur, des mots...
Ce serait plutôt "lu dans la rue". Près de chez moi, sur le mur d'une maison bourgeoise...
Quelques jours après la rentrée, le désir d'un lycéen ?
"Oubliez tout ce que vous savez, commencez par rêver."
Sans faute d'orthographe ! Et la calligraphie est belle, on a pris soin d'ajouter une virgule. Une majuscule pour "rêver" : voilà invitation que le passant aura plaisir à lire...
S'il n'est pas trop pressé.
Même la signature est élégante...
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mardi, 24 août 2010
Paroles de la rue...
Les paroles de la rue ne cessent de me stupéfier, d'où cette nouvelle rubrique pour la rentrée...
Hier, dans le bus, discussion entre deux adolescents.
"Finalement je ne vais pas chez ma grand-mère, c'est trop nul. Elle a pas de piscine."
Pendant la durée du trajet je me suis demandé si, quand elle aura cet âge, ma petite-fille ferait ce genre de remarque. Pour conclure : il me restera l'hiver pour recevoir sa visite. (Soupir comme dirait le Faucon dont c'est la spécialité !).
Ce matin chez le coiffeur. Lieu où, comme on sait, les causeries sont toujours passionnantes.
Cette fois c'est l'employée qui me fait mon brushing : une excellente professionnelle et très gentille mais affligée d'un mari CRS.
"C'est affreux Madame Rosa. Ce matin mon mari a dû se lever à 3 heures du matin pour aller évacuer des Roms à Grenoble. C'est dur pour lui de se lever si tôt. Et en plus "ils" reviennent deux jours après. Pourquoi ne "font-ils" pas appel à une compagnie sur place..."
Vous l'aurez compris : les deux "ils" ne concernent pas les mêmes gens... Je lui ai souri me répétant in petto ce qu'on disait dans la rue il y a 40 ans "CRS=SS" et pensant aux quelques jours où je vais respirer l'air de la Haute-Savoie...
10:47 Publié dans Entendu dans la rue... | Lien permanent | Commentaires (8) | Facebook | Imprimer
mardi, 15 décembre 2009
Comme un mardi, suite du lundi
Arrivée de mon bus à Perrache. À la sortie de la gare, côté place Carnot, un jeune homme m'interpelle.
Lui : madame, pouvez-vous me donner votre ticket de bus ?
Moi : sans problème...
Lui : ce n'est pas pour ce que vous pensez, j'ai un abonnement...
Moi : mais ça m'est bien égal !
Lui : c'est pour me faire un embout de cigarette.
Moi (genre la vieille qui ne s'en laisse pas compter) Et qu'est-ce qu'il y a dans cette cigarette ?
Lui : je vous assure madame, que du tabac...
Moi : de toute façon ça ne me regarde pas, je ne suis pas flic.
Et le voilà qui me montre son tabac déjà préparé dans le papier à rouler et m'explique que la fumée fait plus d'effet...
Une discussion s'enchaîne. C'est un jeune breton-pensée émue à Myster- venu trouver du travail à Lyon. "Bien sûr, rien ne vaut la Bretagne (Les Côtes d'Armor) mais Lyon c'est bien. J'ai déjà plein d'amis."
Je le quitte pour être à l'heure aux Xanthines.
Moralité du lundi énoncée un mardi :
Pour commencer la semaine avec le moral, mieux vaut rencontrer un jeune Breton qu'un lyonnais vieux con.
15:05 Publié dans Au jour le jour, Entendu dans la rue... | Lien permanent | Commentaires (46) | Facebook | Imprimer
lundi, 14 décembre 2009
Comme un lundi...
Petite discussion entre voisins, ce matin, à l'arrêt du bus. Il fait froid, rien de tel pour engager une conversation. Le monsieur, genre papi vraiment papi. Moi emmitouflée jusqu'au nez.
Lui : quelle horreur ce froid, l'an dernier à cette époque j'étais aux Antilles.
Moi : silence poli qui laisse venir.
Lui : c'était en plein pendant le mouvement de la Guadeloupe. Quels racistes ces Antillais, ils nous détestent.
Moi : (timidement) Essayez Cuba, c'est la même région du globe et l'ambiance est extra, les Cubains charmants...
Lui: oui, peut-être, mais ils ne parlent pas français. Et passer plus plus de trois jours dans un pays où on ne parle pas français, je ne supporte pas.
Moi : (enhardie et conciliante) Allez au Sénégal ou en Mauritanie : on parle français et la température est idéale en cette saison.
Lui : (furieux) Mais ça ne va pas ! Les Negros et les "Niaque", les Jaunes, jamais je n'irai chez eux. Et d'abord ils sont sales.
Fin de l'échange entre voisins à l'arrêt d'un bus le lundi matin.
Cher monsieur, allez donc à Nice où Dominique se fera une joie de vous accueillir cet hiver.
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