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mercredi, 28 mai 2008

Connaissiez-vous le "busing" ?

J'ai reçu ce matin cette information. Il s'agit de la venue de Fadela Amara à Oullins, ville qui touche Lyon. Ville, où travaille ma fille, médiatrice de quartiers difficiles, et qui va se retrouver au chômage à cause d'un maire qui ne fait RIEN sur le plan social.

Comme dit la plaisante Sagesse lyonnaise :

"Tout le monde y peut pas être de Lyon"...

Comme je ne connaissais pas le busing, je publie... sans avoir le temps d'en corriger les fautes !

 "
Je t'informe, si tu ne le sait déja, que Fadela AMARA Secvrétaire d'Etat chargé de la Politique de la Ville, sera à OULLINS le jeudi 5 juin après midi afin de développer l'expérimentation du "busing" au niveau national.


Pour info un article concernant le  busing qui consiste a ne plus de donner aux parents le libre choix de l'école. Au contraire, les enfants seraient affectés par l'administration aux écoles en fonction de la « catégorie socio-professionnelle » de leurs parents. Le but étant de faire régner dans toutes les écoles la même mixité sociale.

Le « busing » fut introduit en 1973 aux Etats-Unis pour obtenir un taux uniforme d'élèves blancs et d'élèves noirs dans les écoles. Le mot « busing » vient du fait que, tous les matins, des bus venaient chercher les enfants de certains quartiers blancs pour les emmener dans les écoles des quartiers noirs, et vice-versa. L'expérience a duré 25 ans, et n'a été abandonnée qu'à la fin des années 90, quand l'échec de ce projet naïf et ruineux ne fut plus contesté par personne.


Que s'est-il passé dans les zones où fut imposé le busing ? Des sommes importantes ont été dépensées : 200 millions de dollars de 1982 à 1992 pour les bus scolaires spéciaux de San Francisco et 30 millions de dollars par an pendant 25 ans à Boston. A Kansas City, où le programme de busing fut accompagné d'un effort gigantesque pour équiper et augmenter le personnel des écoles « noires », 2 milliards de dollars ont été investis en vingt ans, jusqu'à l'abandon du projet en 1999.


Une étude menée par le professeur de Harvard Gary Orfield en 1992, lui-même favorable au busing, a conclu que ce système n'avait pas permis « la moindre amélioration générale » du niveau des élèves concernés. Selon une enquête du National Institute of Education, il n'existe aucune étude montrant que les élèves noirs concernés par les mesures de « busing » aient mieux réussi à l'école que les autres.


En revanche, les effets pervers du busing se révélèrent nombreux. En premier lieu, tous les quartiers à majorité blanche concernés ont connu le départ en masse des familles avec enfants en âge d'être scolarisés. Au lieu de supprimer les ghettos, le busing en créait de nouveaux. Le nombre d'élèves blancs dans les écoles publiques de Boston est passé de 49 % en 1974 à 19 % vingt ans plus tard. Le Prince George County, dans le Maryland, qui comptait 80 % de blancs en 1974, n'en avait plus que 25 %, et les écoles moins de 8 %, quand le busing fut finalement abandonné en 2001. Les villes de Detroit, Cleveland et Buffalo, où fut instauré le busing, ont perdu 50 % de leur population en 25 ans, même s'il est vrai que la population ouvrière qui a quitté les lieux était aussi motivée par la crise de l'industrie. Pire, non seulement la mixité a disparu dans les régions de busing, mais les populations pauvres ont encore eu à déplorer le rapide appauvrissement de leurs collectivités territoriales, au fur et à mesure que s'érodait l'assiette fiscale avec le départ des familles qui en avaient les moyens.


En second lieu, le busing a exacerbé le mécontentement des populations concernées. Un sondage de l'institut Gallup mené en 1974 dans le Maryland a montré que 75 % des personnes concernées par le busing y étaient opposées : parmi les Noirs, seuls 32 % y étaient favorables. A San Francisco, l'opposition la plus virulente fut le fait de la communauté sino-américaine, qui était le groupe le plus touché par les mesures de busing. A Richmond, en Virginie, où un programme massif de busing fut mis en place en 1971, les parents de toutes origines se liguèrent pour dénoncer le temps perdu en transport, la difficulté pour leurs enfants de continuer des activités extra-scolaires et la séparation des frères et soeurs, dont la plupart n'étaient plus affectés à la même école.

Mais l'aspect le plus contesté du busing fut qu'il rendait virtuellement impossible l'implication des parents dans l'école de leurs enfants, à cause de l'éloignement géographique. Toute la vie de quartier qui tournait autour des écoles se retrouvait détruite. Les parents d'élèves ne connaissaient plus les professeurs de leurs enfants, et ne se connaissaient plus entre eux. L'atmosphère des écoles s'en ressentit fortement, et la motivation des professeurs et des élèves aussi.

Les derniers programmes de busing sont aujourd'hui abandonnés aux Etats-Unis. Les seuls à en avoir profité sont les transporteurs scolaires américains, qui ont joui de la manne pendant vingt ans.

 

Commentaires

"Les seuls à en avoir profité sont les transporteurs scolaires américains, qui ont joui de la manne pendant vingt ans."

Penses tu que ces transporteurs se sont enrichis avec un réel profit de cette manne ?

C'est une mauvaise décision qui a permis à certains de travailler pour vivre, l'état ayant fait une dépense inutile.

Concernant la réforme de la carte scolaire en France, quelles en seront les conséquences ?

Quant aux quartiers difficiles, quels sont les limites de responsabilité, de la commune, communautés de communes, du département, de la région, de l'état, des associations...

Maire d'Oullins ou de Lyon ?

Vraiment "rien" ?

Bien que l'on ne fasse jamais assez, chez nous en Alsace des démarches positives existent, malgré les "voitures brûlées", malgré de simili ghetto, malgré la misère...

Écrit par : alsacop | mercredi, 28 mai 2008

Depuis des années, les enfants en zones rurales son bus(s)és tous les jours, mixité Kézaco , quel est le rapport en pourcentage d'enfants scolarisés en "province, banlieue et ville" ? et cette idée de bus ?!
"Perdre du temps dans les transports" ou "faire venir des profs dans les campagnes aussi" ? et puis la vocation se débine souvent quand il s'agit d'enseigner en zone difficile...de qui parlons-nous ? Quel avenir ?!
Bon je ne suis pas prof, mais ce n'est pas le "busing" (Choubine au secours... du français stp !!) qui réglera cela.
Maintenant en entreprise, moi qui pratique en quelque sorte la mixité, nous en sommes arrivés à payer les ouvrières et ouvriers pour leur "busing" une façon parmi tant d'autres de les remercier de bien vouloir venir au travail... alors : constat : après l'école ce sera comment ?? je vous le demande ?!
N'a[busons] pas !!! de qui on se fout là ?

C'était ma minute de "colérique"... je me rendors, ou plutôt je retourne au [business] ;-¤

Écrit par : Doume | mercredi, 28 mai 2008

Je pense modestement et s'en vouloir faire trop long que c'est sur le terrain scolaire que l'on peut vérifier la réalité de l'égalité des chances.Or l'échec précoce touche surtout les enfants des milieux populaires .Quelques chiffres 30% des enfants d'ouvriers accedent à l'enseignement supèrieur contre pres de 80% pour les enfants de cadres.Dans les classes préparatoires aux grandes écoles les étudiants issus des milieux modestes ne sont plus que 15%.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | mercredi, 28 mai 2008

C'est bien connu, nous reprenons toujours, 10 ans après, les idées US qu’ils ont déjà abandonnées.
J'ai passé toute ma carrière à essayer d'apporter ma contribution au développement des quartiers que je préfère appeler populaires.
Hélas, le résultat n'est pas flatteur.
Ce sont effectivement les présidents de Communauté Urbaine qui ont la charge de ces dossiers, bien entendu les maires y sont très impliqués. Les départements sont aussi concernés, social, transports scolaires des collèges,
Il est évident que la mixité sociale est la solution, pour le quartier comme pour l'école. Mais il faut constater que les classes moyennes ont déserté ces quartiers mais aussi que les habitants "issus de l'immigration" ont souvent tout fait pour qu'ils partent.
De là à rendre la mixité OBLIGATOIRE c'est orienter d'office les élèves vers l'école libre.
Pour ce qui concerne les transporteurs, ils profitent en effet des marchés de concession de service public et s'ils n'en font pas des choux gras cela contribue bien à leur chiffre d'affaire.

Écrit par : Yves | mercredi, 28 mai 2008

Difficile de répondre car c'est une question que je connais très mal et très compliquée.
Je connais un peu par ma fille un contexte local que je voulais dénoncer.

Alsa : Oullins ce n'est pas Lyon.

Le maire, que doit connaître Yves qui lui habite à Lyon, qui est lui est un ultra-libéral, a complètement exclu tout investissement social dans sa commune y compris dans les quartiers qui en auraient besoin.
L'association qui crée du lien social et pour laquelle travaille ma fille va disparaître faute de moyens financiers.
L' obsession du maire : faire de sa ville une ville résidentielle par une politique d'urbanisme adéquate.

Pour le reste, je connais mal voilà pourquoi je sollicite plutôt les avis.

Écrit par : Rosa | mercredi, 28 mai 2008

La marge brut d'une entreprise de transport se ballade entre 1 & 3 %, au moindre accroc, c'est moins de 1 %....Pas de profits

La hausse du carburant n'est pas automatiquement répercutée vers celui qui paye le service, cela ne fonctionne pas comme un vase communiquant...

L'"état" ne doit pas s'occuper de tout, et au rique de me répéter, je ne pense pas que la mairie ne fasse 'rien".

Écrit par : alsacop | mercredi, 28 mai 2008

la suppression de la carte scolaire était une promesse de campagne de Sarkosy , une idée de plus pour parler de son plan" espoir banlieu" je ne sais pas qui peut encore y croire!

Écrit par : noelle | mercredi, 28 mai 2008

Ce que je retiens c'est que Fadela Amara réaparait, elle avait un peu disparu ces derniers temps. Pas de locaux, pas de budget propre...
Mais que diable est elle venu faire dans cette galère !!!

Écrit par : Yves | mercredi, 28 mai 2008

Hier un Vert, jouait en Rouge, avec les Bleus,
Alors qu'il est noir,
Aujourd'hui on pensait qu'il risquait d'être marron,
Et ben non il reste Bleu... mais noir.

Écrit par : Yves | mercredi, 28 mai 2008

merci de ton passage chez moi: la réforme de la carte scolaire a un objectif clair, permettre la suppression de postes, donc de sections, donc encore plus de jeunes sans diplome, en chomage, etc....ce "busing"(!) est de la poudre aux yeux pour cacher une volonté de destruction!

Écrit par : passagère | mercredi, 28 mai 2008

@ Alsacop

Je suis dac avec toi sur les entreprises de transport qui margent peu ,courent aprés le marché du Conseil général et payent tres bas ses employés.Mon fils a fait son BTS 2 ans puis encore un an et aprés bonjour la SNCF avec pratiquement le double mais en 3x8.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | mercredi, 28 mai 2008

Jeunes sans diplome et formation : environ 150 000 par an.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | mercredi, 28 mai 2008

Yves tu te lances dans la poésie.
Je sens l'ouverture prochaine d'un nouveau blogue.
Il n'empêche que le retour d'un joueur stéphanois en équipe de France va faire chaud au coeur de beaucoup de gens de notre génération.

Écrit par : Rosa | mercredi, 28 mai 2008

Je trouve que cela ne sert à rien de mélanger les gens contre leur gré. Et ton témoignage sur le "busing" le prouve. La plupart des histoires de "discriminations" ne sont là en fait que pour cacher le chômage et d'autres problèmes insolvables par les gouvernants actuels.

Écrit par : stéphane | mercredi, 28 mai 2008

Mais, c'est quand même rigolo de voir Fadela amara expérimenter avec nos sous un concept qui ne marche pas, générateur de guetto et de frustration. En attendant, avec sa paie de ministre, elle occupe toujours un HLM.

Écrit par : stéphane | mercredi, 28 mai 2008

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