Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 21 juin 2008

Jeune comédien deviendra grand.

Il se trouve que je voisine avec l'ENSATT :  l'École Nationale des Arts du théâtre. Anciennement  située à Paris, rue Blanche dont elle portait le nom, cette école a été décentralisée à Lyon et j'ai la chance d'habiter à côté.
Je vais donc régulièrement comme hier soir aux spectacles qui sont proposés par les étudiants. Pour m'y rendre, à pieds, je passe devant le collège Saint-Marc d'où étaient issus les collégiens du film à succès "Les Choristes" ce qui me  permet, l'été, d'entendre par les fenêtres ouvertes, leurs voix d'ange quand ils répètent. Sur le trottoir, des collégiens au look étudié, clones de Jean-Baptiste Maunier.
En face donc l'ENSATT.
La promotion qui finit sa formation cette année est la promotion 67. Le spectacle proposé était une pièce de Botho Strauss, dramaturge allemand contemporain et s'appelle "Le Fou et sa femme ce soir dans Pancomedia".
Le metteur en scène, Michel Raskine, est un voisin lui aussi car il dirige un théâtre du quartier.
Une chose est certaine : avec une mise en scène de Raskine vous êtes sûr de ne pas vous ennuyer... quelle que soit la pièce. Le texte de Botho Strauss, que je ne connaissais pas, se prêtait particulièrement au goût de la fantaisie et au sens du rythme de Raskine.

La pièce est une suite de saynètes.
Dans un hôtel, des personnages se croisent et se rencontrent et nous offrent des morceaux de leur vie.
Le fil directeur est conduit par une romancière à succès qui ne pense qu'à ses futurs chèques et un éditeur farfelu.

C'est décousu, les personnages expriment l'angoisse contemporaine face au vide. L'art de Raskine est de rendre cette angoisse mais avec une folie débridée de fantaisie et de gaieté qui nous amène au sourire.

J'aime par dessus tout dans les spectacles de l'ENSATT l'enthousiasme et la fraîcheur de ces jeune comédiens qui n'ont pas encore de tics ni de jeux étudiés.

Commentaires

Mais en voilà une belle critique, tu te débrouilles très très bien, aucun complexe. C'est une pièce de Botho Strauss que je ne connais pas et tu me donnes envie de la découvrir et j'aime beaucoup le travail de Raskine. Quant à l'ENSAT, c'est une grande école, je ne sais plus qui enseigne maintenant, mais les profs que je connaissais quand c'était "la rue Blanche" étaient tous de qualité. Les apprentis comédiens qui passaient par la rue Blanche puis par le Conservatoire de Paris, on disait qu'ils suivaient "la voie royale". Je n'ai pas suivi cette voie, sans doute parce que le côté "royal" ne me convenait pas (je plaisante) non, je n'ai jamais présenté ses écoles, parce que mon prestigieux professeur d'alors jugeait (peut-être à tort) que j'étais une tragédienne et que le Conservatoire de Paris ne prenait plus de tragédienne...Et quand on a 18 ans on écoute encore les bons (ou mauvais) conseils des profs! Bisous

Écrit par : Laurencel | samedi, 21 juin 2008

C'est une belle chance d'habiter juste à côté de l'ENSAT !
Je ne connais pas cette pièce de Botho Strauss, qui effectivement n'est pas un auteur facile.
Mais cela fait envie.

Écrit par : Fauvette | dimanche, 22 juin 2008

Tu habites dans un sacré quartier ! Ces saynètes ont l'air amusantes. Le vide de notre époque vient tout simplement me semble-t-il du manque d'attachement aux valeurs et au spirituel, qui vient lui-même de l'attachement à l'argent et au matérialisme.

Écrit par : stéphane | dimanche, 22 juin 2008

Euh...Tu es arrivé à rentrer au barbecue chez profette? Moi pas!
J'entends le bruit du champagne...mais après je suis bloquée!

Écrit par : Laurencel | dimanche, 22 juin 2008

Laurence, la notion de "voie royale" me laisse sceptique et dubitative...
Et je pense que dans ton métier elle entre peu en ligne de compte
Ce qui me plaît quand je vais à l'ENSATT c'est de constater, même pour la profane que je suis, que certains de certains apprentis comédiens ont des talents qui éclatent alors que d'autres semblent de bons élèves appliqués.
Ce que j'admire chez les metteurs en scène, c'est qu'ils les font tous travailler sur scène avec des rôles qui paraissent sur mesure.
Et aussi certains ont à coeur d'introduire dans leur mise en scène des éléments qui permettent à ces jeunes comédiens de montrer des talents particuliers : chant, danse etc...

En ce qui concerne mon quartier oui Stéphane et Fauvette, le 5ème est un des plus sympathiques de Lyon. Très mélangé du point de vue sociologique, marqué par l'Histoire (c'était le coeur de la capitale des Gaules, la spiritualité et la Culture...

Écrit par : Rosa | mardi, 24 juin 2008

J'ai fréquenté un prof de cette école à une époque de ma vie. M'étant définitivement fachée avec lui, je n'y ai plus remis les pieds depuis longtemps. Dommage, that's life :-)

Écrit par : trublyonne | mercredi, 25 juin 2008

Trub, tu es restée dans le domaine de la Culture, c'est l'essentiel.

Écrit par : Rosa | mercredi, 25 juin 2008

Les commentaires sont fermés.