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dimanche, 09 novembre 2008

Passage

Sur le blogue de Frasby et grâce à Marc, découverte d'un poète québécois.

Merci à eux.

Dans les lointains de ma rencontre des hommes
le cœur serré comme les maisons d'Europe
avec les maigres mots frileux de mes héritages
avec la pauvreté natale de ma pensée rocheuse

j'avance en poésie comme un cheval de trait
tel celui-là de jadis dans les labours de fond
qui avait l'oreille dressée à se saisir réel
les frais matins d'été dans les mondes brumeux

Gaston Miron

Commentaires

J'aime beaucoup

merci Rosa

Écrit par : noelle | dimanche, 09 novembre 2008

C'est une poésie qui a les pieds sur terre et des racines !

Écrit par : stephane | lundi, 10 novembre 2008

La langue quebecoise est véritablement fascinante. Je ne la connais malheureusement pas suffisamment au point de vue strict de la syntaxe.

Est-ce que par exemple la deuxième strophe est une hyperbate? Ou bien est-ce normal de prolonger ainsi?

C'est intéressant.

Écrit par : Léopold | lundi, 10 novembre 2008

Stéphane, si j'ai publié ce poème c'est exactement parce qu'il représente ce que j'aime
la poésie qui a les pieds sur terre et des racines.
D'ailleurs Marc nous l' a fait connaître suite à un débat sur la poésie chez Frasby

http://certainsjours.hautetfort.com/archive/2008/10/30/contre-les-poetes1.html#c4401714

Léopold, pour mieux connaître la langue québécoise, il faut ABSOLUMENT lire le blogue de Choubine, Choux de Siam

http://chouxdesiam.canalblog.com/

Première leçon : blog se dit Blogue. Là commence le québécois.

A propos de l'hyperbate, je ne peux te répondre puisqu'il n'y a pas de ponctuation.
D'autres lecteurs plus qualifiés pourront peut-être le faire.

Écrit par : Rosa | lundi, 10 novembre 2008

Je continue ma promenade des "poètes".
Passage, joli titre pour ce poème.
t'embrasse Rosa.

Écrit par : Louis-Paul | lundi, 10 novembre 2008

...je ne faisais que passer....c'est juste LP...
je me retire, à plus tard peut'être ?!

Écrit par : Doume | lundi, 10 novembre 2008

Je viens de faire connaissance avec l'hyperbate, grâce au «Petit Robert», alors j'aurais besoin de quelques précisions... Qu'est-ce qui serait une hyperbate, dans la deuxième strophe?

En tout cas, je n'y trouve rien qui me paraisse propre au français du Québec. L'image du cheval de labour est expressive; «les frais matins dans les mondes brumeux», ça me rappelle les jours où je me levais vers quatre heures pour accompagner mon père (marchand de fruits et légumes) à Québec, au marché Saint-Roch... La poésie de Miron est magnifique, mais je ne vois rien ici qui évoque notre façon particulière de nous exprimer, sauf, dans la première strophe, ce vers qui en dit long, si je l'interprète correctement, sur la pauvreté de notre vocabulaire - «avec les maigres mots frileux de mes héritages».

Pour découvrir le joual, auquel se sont identifiés nombre de Québécois à une époque récente, il faut lire les pièces de théâtre de Michel Tremblay - ou, mieux, y assister... Pour découvrir le français des «habitants», celui des campagnes d'autrefois, je recommanderais des auteurs comme Félix-Antoine Savard («Menaud maître-draveur»), Germaine Guèvremont («Le survenant») ou, pourquoi pas, Rodolphe Girard (il faut lire «Marie Calumet», c'est trop drôle - et ça a fait scandale à l'époque).

Mais j'insiste, cela reste du français.

Écrit par : Choubine | lundi, 10 novembre 2008

Merci Choubine pour" tes recommandations" auteurs inconnus pour moi

Écrit par : noelle | lundi, 10 novembre 2008

Merci beaucoup Choubine pour votre réponse. Je m'interrogeais sur des éventuelles distinctions entre la syntaxe du français de la métropole et la syntaxe du Français du Quebec.

On ne peut dépasser les deux relatives dans une même phrase ce que respecte Miron :) mais on parlerait d'hyperbate dans la mesure où la phrase est prolongée de manière un peu inattendue (ce qui met en évidence la force poétique du langage). L'hyperbate n'étant pas évidente, je vais relire le Maria Chapedelaine de Hémon qui m'avait bien plu ou bien des ouvrages de Tremblay.

Écrit par : Léopold | mardi, 11 novembre 2008

Bonne idée Léopold et j'avoue à ma grande honte n'avoir pas lu "Maria Chapedelaine".

Écrit par : Rosa | mardi, 11 novembre 2008

«Maria Chapdelaine» (orthographe exacte) est un grand classique de la littérature canadienne-française. Il a cependant été écrit par un Français, Louis Hémon, qui n'a vécu que deux ans au Québec. (En route vers l'Ouest canadien, le romancier est mort en Ontario, happé par un train, à l'âge de trente-deux ans.)

J'ai lu cette oeuvre il y a bien longtemps, beaucoup trop longtemps pour être en mesure de vous en parler; mais vous en aurez une bonne idée à cette adresse, que je vous recommande vivement : http://laurentiana.blogspot.com/2008/07/maria-chapdelaine.html

Vous trouverez aussi une intéressante biographie dans Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_H%C3%A9mon

Écrit par : Choubine | mardi, 11 novembre 2008

Merci Choubine car non seulement je n'avais pas lu le roman mais j'ignorais tout de la polémique qu'il avait suscitée.
J'ai retenu :
"Le succès du roman au Québec
Il fallut un peu temps avant que le roman fasse l’unanimité au Québec. Son succès, il l'obtint après sa publication en 1921 en France et encore... Il se trouva des curés pour le dénoncer en chaire. On lui reprochait entre autres de présenter une image défavorable du curé (il parle comme un charretier) et de l'agriculture au Lac-Saint-Jean (le climat est pitoyable et la nature est cruelle)."

J'ignorais également le destin tragique de son auteur qui finalement n'a rien su du succès de son oeuvre.

Et enfin j'ignorais tout des divisions du Québec que Hamon semblait connaître bien que Français.

Écrit par : Rosa | mardi, 11 novembre 2008

Excusez-moi pour l'orthographe... Maria Chapdelaine, il est vrai que Hémon est français. J'irai voir les sites.

Rosa, tu suis trop l'actualité, l'auteur de Maria Chapdelaine n'est pas Hamon, Hamon c'est juste une motion et 18%!

Écrit par : Léopold | mercredi, 12 novembre 2008

La gaffe !Pardon Choubine.
Tu as raison Léopold !

Écrit par : Rosa | mercredi, 12 novembre 2008

Les commentaires sont fermés.