mardi, 24 août 2010
Paroles de la rue...
Les paroles de la rue ne cessent de me stupéfier, d'où cette nouvelle rubrique pour la rentrée...
Hier, dans le bus, discussion entre deux adolescents.
"Finalement je ne vais pas chez ma grand-mère, c'est trop nul. Elle a pas de piscine."
Pendant la durée du trajet je me suis demandé si, quand elle aura cet âge, ma petite-fille ferait ce genre de remarque. Pour conclure : il me restera l'hiver pour recevoir sa visite. (Soupir comme dirait le Faucon dont c'est la spécialité !).
Ce matin chez le coiffeur. Lieu où, comme on sait, les causeries sont toujours passionnantes.
Cette fois c'est l'employée qui me fait mon brushing : une excellente professionnelle et très gentille mais affligée d'un mari CRS.
"C'est affreux Madame Rosa. Ce matin mon mari a dû se lever à 3 heures du matin pour aller évacuer des Roms à Grenoble. C'est dur pour lui de se lever si tôt. Et en plus "ils" reviennent deux jours après. Pourquoi ne "font-ils" pas appel à une compagnie sur place..."
Vous l'aurez compris : les deux "ils" ne concernent pas les mêmes gens... Je lui ai souri me répétant in petto ce qu'on disait dans la rue il y a 40 ans "CRS=SS" et pensant aux quelques jours où je vais respirer l'air de la Haute-Savoie...
10:47 Publié dans Entendu dans la rue... | Lien permanent | Commentaires (8) | Facebook | Imprimer
jeudi, 19 août 2010
Eloge de l'insécurité
" Faudrait se caler dans la tête, et une bonne fois pour toutes, que l'insécurité, c'est pire que la prostitution ; et que ça date même de bien avant la prostitution.
L'insécurité est née avec l'apparition du sexe, avec la venue du rythme, de la couleur, avec le mélange, c'est-à-dire le crime capital, la Faute, le péché originel. C'est dire que l'insécurité remonte à la nuit des temps, à l'apparition du vivant. Elle est inhérente à la condition humaine. Alors faut pas rêver ! L'insécurité est une affaire de sexe, et elle disparaîtra avec le sexe, avec l'Autre, l'altérité. Perspective qui ne relève plus du rêve, par les temps clonesques qui courent : c'est pour demain c'est-à-dire bientôt. Donc un peu de patience, et on n'entendra plus parler de l'insécurité ; encore moins de liberté, car il n'est pas de liberté sans altérité. Autrement dit, l'insécurité est consubstancielle à la liberté.
Quand l'Identité aura enfin retrouvé le moyen de se perpétuer sans le concours du sexe, alors la Différence, la liberté, l'insécurité, la spiritualité, l'art, le "con" et la langue disparaîtront ; le poète se taira à jamais..."
Marcel Zang
Libération du 18 août 2010
J'ai adoré ce texte !
16:19 Publié dans Au jour le jour, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | Imprimer
Turquie : pourquoi le foulard ?
12:47 | Lien permanent | Commentaires (6) | Facebook | Imprimer
mercredi, 18 août 2010
Un pays à double visage...
18:00 Publié dans Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | Imprimer
dimanche, 15 août 2010
15 août
En Haute-Savoie, et plus particulièrement dans le Chablais, le 15 août est une fête toujours célébrée. Fêtes de village et feux d'artifice un peu partout.
Curieusement ce jour-là, en ce qui concerne le temps, c'est tout ou rien.
Chaleur accablante qui vous écrase certains étés... Le vin blanc, les bouteilles de Bourgogne et les grillades...Les guêpes s'agglutinent sur les tartes aux prunes. On sirote le café sous le poirier sans avoir la force de se lever pour faire la vaisselle.
Ou alors l'été nous joue des tours. Pluie et froid d'automne. Les nuages traînent dans les vallées, les sommets disparaissent dans la brume. On allume la cheminée...
C'était le scénario de cette année : vivement l'année prochaine.
22:47 Publié dans 150 ans du rattachement de la Savoie à la France, Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (6) | Facebook | Imprimer
jeudi, 12 août 2010
Les charmes du Chablais
Sans chauvinisme excessif j'espère, je trouve que les charmes du Chablais n'ont d'équivalent nulle part en France... sauf peut-être à Annecy même si le lac est petit.
Le matin, on est en montagne... L'après-midi, baignades au bord du Léman.
Qui dit mieux ?
12:54 | Lien permanent | Commentaires (19) | Facebook | Imprimer
mercredi, 11 août 2010
Savoie : la fin d'un mythe
Le foot reprend...et je reviens à mon blogue. Trouvez le lien de cause à effet !
J'avais le projet d'évoquer mon voyage en Turquie mais un sujet, pour moi d'actualité, m'a récemment titillé l'esprit.
Lecture du Dauphiné à l'occasion de mon dernier séjour à Allinges (Haute-Savoie). Deux articles sur la FIN des "cols rouges". Les manutentionnaires de l'Hôtel des Ventes de Drouot ont été pris la main dans le sac ! Malversations, détournements d'oeuvres d'art. Fini le monopole. La confrérie des "cols rouges" est interdite et la manutention de Drouot soumise à un appel d'offres.
Selon Antoine Chandelier, éditorialiste du quotidien savoyard, les "cols rouges" participaient à un mythe : celui du Savoyard courageux, endurant et ... honnête. Miroir dans lequel nous aimons nous regarder.
"C’est justement en 1860 que Napoléon III avait octroyé aux valeureux émigrés savoyards de la capitale, réputés durs au mal, le monopole du transport et de la manutention des œuvres qui s’échangent au célèbre Hôtel des ventes.
Au même titre que les écaillers mauriennais ou le petit ramoneur, les “cols rouges” de Drouot, en référence à la couleur du col qui ceint leur vareuse, complétaient l’image d’Epinal du bon petit Savoyard qui se lève tôt. Depuis 150 ans, la confrérie régnait en maître. "
"Les cols rouges", c'était une fierté pour les Savoyards. Ma mère qui est moitié savoyarde, moitié parisienne, ne manquait pas une occasion de les visiter quand elle voulait connaître les pièces intéressantes avant une vente. "C'est très difficile d'en faire partie" me disait-elle, "non seulement il faut être savoyard mais leur sélection est sévère". J'avais le sentiment que leur confrérie constituait une élite... comme quoi un jour toute élite se ...délite.
21:59 Publié dans 150 ans du rattachement de la Savoie à la France, Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (6) | Facebook | Imprimer