samedi, 24 décembre 2011
Joyeux Noël
Noël c'est toujours un peu de régression vers l'enfance...
Bon Noël à tous avec cette chanson traditionnelle qui me rappelle la mienne,
d'enfance.
20:46 | Lien permanent | Commentaires (7) | Facebook | Imprimer
jeudi, 22 décembre 2011
Noël n'est pas toujours une image d'épinal
Hommage à un ami peintre et poète, Bernard-Dominique Lacroix. Frappé par un AVC, il est maintenant en fauteuil roulant dans une maison de retraite...Ses amis et sa famille lui ont ouvert un blogue pour faire connaître son oeuvre...
Bel enfant
Bel enfant qui souris dans tes langes
N'écoute pas les anges
Te chanter : "Gloria,
Roi de toute la terre ! "
Roi de toutes les misères
Tu seras
Bel enfant, Mages et bergers s'assemblent,
Ils vont venir ensemble :
Prends garde ! Ces gens-là
Qui se disent tes frères,
Feront pleurer ta mère
Tu verras !
Bel enfant, il faut bien que tu saches :
C'est une croix qu'ils cachent,
Une, puis deux, des tas...
Tant que la terre est ronde
Toutes les croix du monde
Tu verras.
B.D. Lacroix
11:20 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | Imprimer
vendredi, 16 décembre 2011
D'un Goncourt à l'autre...
Je ne reviendrai pas sur le peu d'intérêt que j'ai trouvé à la lecture de « L’Art français de la guerre » de l’écrivain lyonnais « Alexis Jenni récompensé par le Goncourt.
En revanche on est à court d’adjectifs laudatifs pour qualifier le petit roman de Carole Martinez « Du domaine des murmures » couronné par le Goncourt des lycéens : un petit bijou.
A priori le synopsis est sobre et pourtant riche en péripéties : au 12ème siècle, la fille unique d’un riche seigneur refuse le mariage avec l’homme que son père lui a désigné pour devenir reclus.
Il faut le dire d’entrée : ce roman doit autant à la spiritualité médiévale qu’à la psychologie contemporaine. La jeune femme subit à l’aube de son entrée en réclusion un acte de violence inouïe qui la conduit à chercher son chemin dans la nuit, nuit de la souffrance intime, nuit de son local de réclusion. La recluse entrait dans une tombe et la cérémonie qui accompagnait son entrée dans le reclusoir suivait la liturgie des défunts.
En aucun cas il ne s’agit, comme on a pu le lire ou l’entendre, un livre féministe et il est nécessaire de revenir au contexte de ce début de 12ème siècle pour le comprendre.
Quelques données : c’est la période de développement des monastères, de l’apogée de l’art roman, et de la littérature courtoise. Avec le cycle des romans courtois et du Graal, symbole de l’Eucharistie car représentation du vase qui aurait recueilli le sang du Christ, la littérature courtoise s’inscrit dans cette culture marquée par le mysticisme.
Carole Martinez a saisi cette atmosphère… mais elle révèle d’autres réalités, celle de la société féodale et pyramidale.
Dans cette société, l’individu n’existe pas. Il faudra attendre les Humanistes du 16ème siècle pour que l’individu accède au statut de la personne. Au Moyen-Âge, il n’existe que par la lignée dont il n’est qu’un maillon. Le seigneur du Moyen-Âge a droit de vie et mort sur tous les membres de sa famille comme sur ses serfs. Sa femme, comme son enfant, est sa propriété. Dans « Du Domaine des Murmures » le seigneur est veuf et la seule femme du domaine est sa fille unique, Eslarmonde, objet de possession mais aussi d’adoration.
Mais le seigneur va entrer en conflit avec Dieu dont il sera d’abord le rival, ne supportant pas la désobéissance de sa fille. Esclarmonde le confie ainsi.
« J’avais choisi de mourir au monde à quinze ans… Peu lui importait de sceller une nouvelle alliance avec Dieu. Il lui avait déjà cédé son fils , Benoît de huit ans mon aîné, qui avait préféré la prière aux armes, avait été formé à Saint-Jean, et dirigeait depuis un an le prieuré de Hautepierre, à une lieue à peine du château. Dieu était insatiable, Il lui avait volé sa femme et cinq des petits qu’elle avait enfantés. Mais ce n’était pas assez et ce Dieu, jamais repu, venait de lui ravir sa fille unique. »
« Céder », « voler » : les mots du propriétaire.
La prière est le lieu de refuge autorisant la seule liberté accessible dans cet univers où la destinée est écrite.
À la fois emmurée et libre, Esclarmonde se retrouve paradoxalement au centre du monde et tout aussi paradoxalement en relation fusionnelle avec le père dont elle a voulu fuir les diktats.
Elle l’accompagne ainsi dans une croisade en Terre sainte dans laquelle il s’embarque pour expier le pire crime qu’un homme puisse commettre. C’est là qu’intervient le merveilleux puisque Esclarmonde sera en mesure de suivre physiquement cette croisade.
Le merveilleux qu’il ne faut pas confondre avec le fantastique. Le merveilleux, c’est un monde parallèle, familier aux gens du Moyen-Âge. Le monde des fées, des animaux qui parlent : un monde naturel et réel. Monde refuge lui aussi. Carole Martinez nous offre d’ailleurs, de cette croisade, une vision assez éloignée de l’image d’Épinal avec défilé de chevaliers montés sur de beaux destriers, bannières au vent. Elle nous montre au contraire des combattants loqueteux, malades et affamés portés par le seul désir du repentir. Pas de combats, la seule victoire est celle qu’on remporte sur soi-même. Et les survivants portent leurs morts pour qu’ils accèdent au Pardon et soient sauvés. Le cortège de Croisés misérables est harcelés par les spectres, ces morts qui les harcèlent impatients d'arriver en terre sainte.
Sans déflorer l’essentiel de l’intrigue, on est obligé d’évoquer un enfant-miracle, l’enfant auquel s’adresse le récit d’Esclarmonde, l’enfant de la Rédemption.
Il faut vraiment lire ce texte superbe, cette écriture limpide, sensuelle et surtout poignante. À offrir pour Noël !
Chapelle d'une recluse
17:28 Publié dans Des objets et des mots... | Lien permanent | Commentaires (12) | Facebook | Imprimer
samedi, 03 décembre 2011
Les sacres québécois
Vindieu la belle bête !" dit mon voisin savoyard en admirant une vache...
Juron encore fréquent en Haute-Savoie chez les plus âgés.
les "nom de dieu" émaillaient la conversation la plus ordinaire : le sacré faisait le juron.
Au Québec, je juron c'est un sacre car tous les jurons portent sur le religieux. Il y a quelques semaines j'avais lu un article très intéressant dans "Courrier international" expliquant que les sacres allaient disparaître car le vocabulaire religieux est ignoré des jeunes générations. Choubine m'a recommandé le lien Wikipédia auquel j'ai emprunté l' exemple de "ciboire" : qui sait encore ce qu'est un ciboire !
Provient de ciboire, nom d'un gobelet dans lequel on met les hosties. Variantes douces : Cibouère, cibon, cibole, ciboulot, ciboulon, taboire, tabouère.
- "Ciboire de char qui part pas !" (Phrase très utilisée par les automobilistes en hiver)
- "Un ciboire de ticket." (Une putain de contravention)
Peut aussi être dit saint-ciboire
- "Saint-ciboire, quessé tu fous là?" (mais que fais-tu ?)
18:48 | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook | Imprimer
Que fait hautetfort ?
Voilà il est revenu...
Cette fois je le laisse : le service de Hautetfort n'a pas fonctionné.
Pas grave comme me dit Choubine !
Si un traducteur compétent veut s'amuser à traduire, j'en serai ravie.
Aujourd'hui j'ai une opération de maintenance à la maison- changement de ma boîte Free- qui sera effectuée par Roso, je crains le pire ! Car s'il est scientifique et rationnel Roso n'est pas bricoleur, surtout en informatique.
10:31 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | Imprimer
jeudi, 01 décembre 2011
Je vais t'apprendre la politesse p'tit con ou p'tite conne...
Depuis quelques jours, certains d'entre vous l'ont peut-être constaté, mon blogue est pollué par un commentaire dans une langue inconnue, voire inexistante, à propos de cette vieille note sur la politesse.
J'ai banni l'IP mais mon (ou ma...) pollueur doit vivre entouré d'ordinateurs.
Qu'il sache que ces attaques m'indiffèrent car
je vais t'apprendre la politesse p'tit con.
08:33 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (23) | Facebook | Imprimer