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mercredi, 07 février 2007

Charles Juliet

Je lis actuellement "Traversée de la nuit", un des tomes du journal de Charles Juliet... Ecrivain discret, très loin des médias et du parisianisme culturel, il a publié fort tard : il devait avoir plus de cinquante ans quand est paru "L'année de l'éveil", roman autobiographique qui l'a fait connaître. Il a occupé une place d'honneur dans les listes d'oeuvres complètes du Bac, en raison de la qualité de son écriture mais aussi parce qu'il touche les adolescents même les plus réfractaires à la lecture...Maintenant l'autobiographique n'est plus objet d'étude au programme et c'est fort dommage.
J'aime cet écrivain dont la prose est superbe, juste, sans fioritures inutiles... C'est un homme tourmenté, mal remis des douleurs de l'enfance, un écrivain de l'intériorité d'une spiritualié exigeante bien que sans Dieu... Il fait partie des rares écrivains qui, à travers l'autobiographie, atteignent l'universel.
Lire aussi "Lambeaux" très beau roman consacré à sa mère...
Rosa

samedi, 03 février 2007

De l'intérêt des blogues familiaux

 

C'est la réédition d'une de mes premières notes...

Dans le dialogue intergénérationnel qui est une de mes préoccupations, préoccupation principale, je tiens à souligner  l'intérêt  des blogues familiaux.
Ma nièce a créé le premier pour prendre le relais d'un journal familial devenu poussif... J'ai créé ensuite celui de ma propre famille : ces blogues sont verrouillés bien entendu.
C'est un lien très sympathique puisque toutes les familles d'aujourd'hui connaissent leur diaspora... Echanges de nouvelles, liens, photos, invitations passent désormais par nos blogues.
Mais j'ai découvert un aspect  inattendu: ces blogues sont les révélateurs de cultures familiales totalement différentes. Bien sûr on le savait plus ou moins : mais à ce point...
Ainsi ma belle-famille est-elle une famille de "taiseux" : toutes les informations sont neutres, les vacances, la première dent du petit dernier, beaucoup de photos. C'est propre, net, bien contrôlé, tiré au cordeau...
Ma famille est au contraire une famille de "palabreux" : au milieu des nouvelles familiales, on déballe, discute, débat comme après les repas de famille où on a un peu trop bu...
Je ne porte pas de jugement de valeur, c'est ainsi...
Mais je me pose cette question : par quel miracle, avec toutes ces différences, peut-on rester ensemble si longtemps? Les jeunes qui se séparent si facilement interrogent-ils leur culture familiale ?
Question subsidiaire : j'ai des lettres qui datent de cent ans : que restera-t-il de ces échanges dans un siècle ?

jeudi, 01 février 2007

OUF !

Après mon coup de spleen de ce matin-sur la cigarette- j'ai quand même appris une bonne nouvelle : on aura le droit de fumer dans les chambres des maisons de retraite !
Amis fumeurs, prenez votre mal en patience ! Dans quelques décennies vous pourrez fumer sous la couette !
Alors à nous tous les plaisirs interdits ! Quand on aura atteint l'âge qui ne mettra pas en cause les sacro saintes statistiques de la longévité, on pourra : fumer des chichons, picoler du côte du rhône et ingurgiter des tablettes de chocolat tout à loisir...
Le problème, c'est qu'on n'en aura plus envie... On se laissera sagement gaver de médicaments par une gentille infirmière : c'est encore la médecine qui aura raison.
Alors je vous le dis, amis fumeurs et autres jouisseurs impénitents : nous avons eu tords de tourner le dos aux curés. Eux, au moins, ils nous pardonnaient nos péchés alors que dans les sanctuaires de la médecine, il n'y a pas de Salut, juste la promesse de l'enfer...

Eteignez vos cigarettes !

Je vous parle d'un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître....
Les mamies ne fument plus depuis longtemps mais il n'en fut pas toujours ainsi...
Quand j'étais en classe de terminale, interne dans un établissement de religieuses, nous avions le droit de sortir deux heures le jeudi après-midi et seulement à partir de cette classe... Nous nous précipitions alors dans le bar le plus enfumé de la ville pour avaler goulûment la fumée de nos Pall Mall (orth ?). Je ne sais même pas si cette marque existe encore mais à l'époque celle du cow boy n'était pas du tout à la mode... Et aujourd'hui, à travers les années; me revient avec nostalgie le parfum de ces cigarettes et l'odeur bienfaisante de ce bar enfumé où nous mettions des pièces dans le "jude-boxe" (orth? décidément les mots de ma jeunesse !).
Cette odeur, c'était celle de la liberté.
Et je me pose cette question : par quelles autres transgressions ma petite-fille va-t-elle respirer cette odeur qui donne l'illusion de devenir adulte ?
Et je me pose une autre question : à force d'interdire, le tabac, l'alcool, le sucre, le gras n'allons-nous pas vieillir avec les tuyauteries de notre pompe à respirer rutilantes et impeccables mais nous, complètement névrosés ?
Amis fumeurs vous avez toute ma compassion...
Rosa