vendredi, 02 mars 2012
Le printemps des poètes
Le printemps des poètes
Mars est, on le sait, le mois de la poésie.
Belle occasion de lire les poètes d’aujourd’hui…
J'ai découvert récemment Jean-Pierre Lemaire à lire absolument.
Son dernier recueil, « Figure humaine » porte bien son nom : on découvre une poésie incarnée dans le temps présent, dans la vie réelle. Ici pas de métaphores abstraites et stériles… Il y a des hommes, des femmes, des fleurs, le rythme des saisons… La relation à l’Autre est instaurée par le « tu » : on est dans le dialogue…Le rythme est paisible, serein les mots cheminent et prennent leur temps.
La poésie de Jean-Pierre Lemaire est également profondément imprégnée de spiritualité sans être dans le religieux.
Pour célébrer mars et la poésie, savourons le printemps de Jean-Pierre Lemaire.
"Assis au pied des choses,
Tu reprends doucement ton ancien métier
de musicien des rues :
tu notes les gouttes
capricieuses de mars
tombant du toit sur les jacinthes,
les oiseaux revenus,
la conversation des filles qui passent
avec leurs secrets.
Toutes les voix se posent
sur les balcons, les branchent, les fils parallèles
qui traversent ton cœur.
Toutes sont accordées.
Tu cherches des yeux au sommet des arbres,
Entre les nuages,
L’ange silencieux qui t’a rapporté
La mesure et la clé. »
17:23 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : littérature, poésie | Facebook | Imprimer
jeudi, 01 mars 2012
1er mars.
Aujourd'hui premier mars, c'est l'anniversaire de mon fils aîné...
Mais c'est pour nous plus souvent l'occasion d'évoquer cet ancien temps, où, avant le XVIème siècle, l'année commençait dans certaines régions, le 1er mars. C'est l'Édit de Roussillon qui a fixé le début de notre année au 1er janvier.
Roussillon est une petite commune de l'Isère où précisément nous habitions quand ce fils est né.
C'était au milieu des années 70. La ville vivait sous l'hégémonie paternaliste de Rhône-Poulenc, la très grande entreprise de Chimie dans laquelle mon mari travaillait. Plus de 2000 personnes étaient alors salariées de Rhône-Poulenc : pour une agglomération-Le Péage de Roussillon- qui à l'époque devait compter moins de 20 000 habitants c'était énorme. École, hôpital, stades, clubs sportifs : toute la ville était sous l'égide du géant de la chimie.
Château de Roussilon où fut signé l'Édit
Mais c'était la fin de l'âge d'or.
Choc pétrolier oblige, le coût du travail a commencé à peser et Rhône-Poulenc a procédé -dès 1972- aux premiers licenciements de sa branche textile : Rhodiacéta.
Les ouvriers ont occupé leur usine pendant plus de deux ans. En vain.
L'engin destructeur d'emplois s'était mis en place et ne s'est plus arrêté depuis.
11:31 Publié dans Au jour le jour, D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (16) | Facebook | Imprimer