mardi, 24 avril 2012
Le vote lyonnais...
Lyon n'est pas la France ?
On pourrait presque l'affirmer compte-tenu du vote lyonnais.
Sarkozy : 30,5% ; Hollande : 30,2% ; Mélenchon : 12% ; Bayrou : 10,6% ; Le Pen : 9,8%.
Si le Front national gouverne un jour la France, nul doute que la ville de Jean Moulin entrera en résistance.
14:54 | Lien permanent | Commentaires (28) | Facebook | Imprimer
lundi, 23 avril 2012
Lendemain d'élection...
Grâce à un commentaire de Gil, j'ai redécouvert ce très beau poème chinois que je trouve émouvant. Il faut revenir à l'essentiel : la poésie !
Je réédite la note intégralement : dans les commentaires, celui de Gazelle qui est partie comme Yves...
amateurs de Haïku.
La poésie chinoise classique est également très riche en magnifiques textes courts.
Ainsi le "ci" classique qui était une poésie chantée par les courtisanes.
De Guan Daosheng, poétesse chinoise du XIII ème siècle, ce joli texte d'amour.
Toi et moi brûlons
l'un pour l'autre,
comme perdus dans le four du potier.
D'une poignée
de glaise, forme un toi,
forme un moi. Réduis-nous
de nouveau en glaise, ajoute
de l'eau, reforme
un toi, reforme un moi.
Afin que tu sois dans mon corps et moi dans le tien.
Comme de nombreux poètes, Guan Daosheng était également peintre et calligraphe.
Je retourne quelques jours au Havre mon mari ayant décidé d'y faire une tournée d'adieux. Profitez-en pour apprendre le poème par coeur, excellent pour les neurones.
23:30 Publié dans Âme chinoise | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : chine, poésie, littérature | Facebook | Imprimer
vendredi, 20 avril 2012
Rencontre inattendue...
Cet après-midi au centre de Lyon.
Arrêt devant l'ancienne vitrine des Xanthines... La devanture aux couleurs éclatantes a été repeinte en gris : quelle tristesse ! Je pousse la porte ... deux bureaux tout aussi gris que l'encadrement de la vitrine et je fais l'innocente : "qu'est devenu l'ancien bistrot ?" Une entreprise d'activité immobilière" madame. Rien ne l'indiquait en effet.
Je poursuis ma route... J'arrive Place Carnot, près de Perrache où une grosse averse me tombe dessus : je me précipite à la seule place libre en terrasse d'un bistrot et commande un café. À côté de moi, un monsieur très distingué est filmé par un cameraman... Je reconnais Jacques Cheminade, candidat à l'élection présidentielle de dimanche prochain... Je l'interpelle et nous buvons nos cafés en bavardant. Il est flanqué d'un gorille, debout, et accompagné de deux jeunes gens très sympathiques. On est loin de la campagne électorale agitée et vociférante ! Son programme ? Vous l'avez entre les mains... L'ennemi c'est la finance mondiale et, faute de la combattre efficacement, le futur président de la république ne pourra rien faire... À son avis, il faudrait créer une Union nationale contre les banques, surtout contre la City et Wall Street, avec des gens venant d' horizons politiques différents comme on l'a fait pour la Résistance en 1940.
La pluie s'est arrêtée...
Jacques Cheminade a quitté le bistrot pour un meeting en plein air, rue de la République, car il n'a aucun moyen financier... Le jeune homme qui l'accompagnait m'avait assuré : "La politique, c'est comme le foot, il faut des sponsors..."
Je garderai le souvenir d'un homme souriant et très humain loin de la caricature qu'ont tendance à en donner les médias...
Mais je regrette de n'avoir pas eu le temps de lui poser cette question : pourquoi ne défend-il pas ses idées dans un parti existant ? Un homme d'expérience et compétent dans le domaine de la finance : pourquoi n'en fait-il pas profiter ceux qui ont la possibilité d'exercer le pouvoir ?
18:39 Publié dans Au jour le jour, Chronique lyonnaise, Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | Imprimer
jeudi, 19 avril 2012
La phrase qui tue !
C'est curieux ! Même dans un livre anodin, sans intérêt particulier, on peut rencontrer la phrase qui tue. Vous essayez de l'oublier, mais elle s'incruste, sans ménagement pour vos neurones. Elle s'installe dans votre cerveau qu'elle parasite... Vite ! un antidote !
"À un moment vous vous réveillez, tout simplement, et vous vous apercevez que vous êtes vieux. Vous montez dans le tramway et vous constatez que les voyageurs font de la place pour que vous puissiez vous asseoir. Vous vous dites : je ne suis pas infirme ! Vous comprenez après : mais je suis vieux."
Riikka Pulkkinen "L'armoire des robes oubliées"
Voilà pourquoi dans le bus, quand il est bondé, je m'installe debout, l'air dégagé et indifférent pour qu'on ne me cède pas de place assise ... Mais je n'arrive plus à lire debout dans le bus... Surtout dans les virages de la montée de Choulans... Il faut quand même que je m'accroche... discrètement.
11:23 Publié dans Au jour le jour, Image du jour | Lien permanent | Commentaires (6) | Facebook | Imprimer
mercredi, 18 avril 2012
Nos voeux secrets...
Bien qu'il soit distribué dans des salles rares et confidentielles, je vous recommande "I wish" du réalisateur japonais Hirokazu Koreeda. De lui j'avais déjà vu "Still walking" et je suis émerveillée par la délicatesse de ce cinéaste. Nul ne sait mieux que lui filmer les relations humaines et plus particulièrement familiales.
L'histoire est simple : deux frères, deux petits garçons adorables bien que très différents, sont séparés parce que leurs parents ne vivent plus ensemble.
.Il y a longtemps que je n'avais pas vu représentée la magie du monde de l'enfance avec à la fois autant de réalisme et de tendresse. Les deux frères décident de se retrouver avec leurs amis respectifs, à mi-chemin de leurs domiciles. Cette rencontre des enfants est un vrai miracle de poésie, de joie, de générosité . On découvre un Japon où la famille est perturbée comme dans tout le monde occidental, pourtant c'est décrit par Hirokazu Koreeda sans aucun cynisme, au contraire dans un climat de dignité et de solidarité. Les grands-parents sont merveilleux ! Ils accompagnent avec bienveillance, allant même, pour le grand-père, jusqu'à se faire complice de son petit-fils qui va faire l'école buissonnière pour retrouver son frère . Par ailleurs on est transporté dans un Japon très loin des clichés véhiculés en Europe, on est loin du Japon des haïku et des sushis. C'est le Japon populaire et provincial, des vrais gens : les hommes "prennent une cuite", on y mange copieusement des plats roboratifs qui n'ont rien à voir avec les sushis ! ,Très émouvant aussi le rappel d'un Japon qui vit toujours avec des phénomènes naturels menaçants : dans ce film c'est un volcan qui est en activité et dont il faut chaque matin nettoyer les cendres.
Et aussi l'écriture du film est marqué par autant de poésie que d'humour...
10:20 Publié dans Ciné-club, Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | Imprimer
mardi, 10 avril 2012
Après le virtuel...
Aujourd'hui je quitte pour quelques jours le pays du virtuel, car je n'ai pas ni d'iphone ni d'ipad, refusant d'être connectée en permanence... Départ pour la Normandie, ses prairies bien réelles et bien concrètes pour visiter la famille...
08:39 Publié dans Au jour le jour, Image du jour | Lien permanent | Commentaires (7) | Facebook | Imprimer
lundi, 09 avril 2012
Le virtuel... quelle histoire !
Nous avons passé le week-end pascal avec notre plus jeune fils qui travaille dans l'informatique. Plus exactement dans l'entreprise allemande SAP... Chaque fois il nous faut constater combien, son père et moi, sommes largués... Mais il est gentil et patient avec ses vieux parents et prend la peine d'expliquer... À son père qui a travaillé sur des chantiers industriels il décrit les chantiers virtuels : un chantier virtuel c'est un chantier comme un autre avec ses ingénieurs, ses techniciens, ses maîtres d'oeuvre... J'ai du mal je l'avoue ! Quand mon mari me parlait des vannes qu'il commandait pour ses constructions je me représentais la chose mais le chantier virtuel... Et comment penser quand je choisis mon format PDF avant d'envoyer un document, qu'en fait j'utilise un produit de l'entreprise Adobe (on prononce adobi), une multinationale qui emploie des milliers de personnes dans le monde entier... Pour moi ce n'est qu'une fonction de mon ordinateur comme la position "coton" sur mon fer à repasser...
Bref, vraiment, dépassée...
19:48 Publié dans Au jour le jour, D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (7) | Facebook | Imprimer