mercredi, 13 mars 2013
Printemps des poètes...
Le temps qu'il faut pour faire une phrase ! S'imaginer capable d'en faire une chaque jour... Délire d'orgueil ! Folie de poète peut-être...
Ou plus vraisemblablement, attrait du vide ; volupté de l'échec pressenti comme certain.
Et qui prendrait avantage à la découverte de ton rien-du-tout quotidien ; à tes sentences raides autant que dérisoires portées d'un coin de chambre, pantoufles aux pîeds, sur l'univers entier et ses vertiges ? !...
Toute mon enfance se passa à la recherche de ce grand pot de confiture de radis bleus dont, pour m'humilier sans doute, on m'avait fait miroiter l'extrême douceur.
En somme je continue ma quête.
Pierre Autin-Grenier
Les radis bleus
07:27 | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | Imprimer
mardi, 12 mars 2013
Printemps des poètes...
Des tilleuls graves au feuillage à peine défroissé par les vents d'avril, certains soirs nous arrive doux et léger, l'écho rebondissant de nos dix-sept ans. Peinture de temps anciens, source d'une lumière secrète dont la blancheur vient accuser l'ombre du jour finissant.
Se peut-il que l'on ait tant marché en vain, que cette heure sonne si creux ; les forêts, les oiseaux, n'avaient donc nul besoin de nous ? Les fontaines jaillissantes jamais ne nous ont questionnés ? Et la vie mouvementée du monde -manèges et musiques !- ainsi s'est passée sur le seuil de la porte, sans que l'on en sache rien !
Alors survient bien vite l'heure cruelle et sans pitié qui nous trouve, dérisoires, tout occupés à éplucher dans la cuisine des échalotes en pleurant. L'oubli et l'inutile nous emportent.
Pierre Autin-Grenier
Les radis bleus
08:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | Imprimer
lundi, 11 mars 2013
Je la salue...
Je ne sais pas si je peux la faire figurer au milieu des radis bleus mais je la salue...
Une voix, un personnage.
Adieu madame...
13:42 | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | Imprimer
Printemps des poètes...
"L'assiette ébréchée, sur la table,
dit plus à propos de la mort
que mille paroles de philosophe."
Pierre Autin-Grenier
"Les radis bleus"
10:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | Imprimer
dimanche, 10 mars 2013
Printemps des poètes...
"Il y a quelque chose d'inépuisable et d'inachevé dans tout poème. Quelque part un mot console ou épouvante, surprend parfois ; mais toujours fait signe et nous appelle. Invite à poursuivre l'immobile voyage.
Surgit soudain l'idée du sang, sans qu'on puisse l'attribuer en bonne raison au poème seul. Ou bien s'exhale une odeur ancienne de buanderie, qu'accompagne aussitôt le souvenir de vieilles lessiveuses en ferblanterie. D'autres fois, c'est un ciel du même bleu que la nostalgie qui doucement se découvre, et vous porte à rêver...
Ainsi le lecteur affranchi peut-il prendre sa propre part à l'existence même du poème. Parce que loin de contraindre et d'enfermer dans le mot, la poésie -toujours- tient les portes de la vie larges ouvertes."
Pierre Autin-Grenier
"Les radis bleus"
11:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | Imprimer
samedi, 09 mars 2013
Printemps des poètes...
Le printemps des poètes commence aujourd'hui. Je vous propose de le passer avec Pierre Autin-Grenier et ses "Radis bleus".
C'est un journal poétique... dont je publierai des extraits tous les jours mais pas nécessairement ceux du jour !
"Le poète bricole dans l'essentiel.
Pierre Autin-Grenier
Les Radis bleus"
11:19 | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | Imprimer
jeudi, 07 mars 2013
Retour du Chablais...
Un de mes cousins m'a rappelé cette petite histoire chablaisienne peut-être inventée mais qui illustre une réalité intéressante. Les paysans de Haute-Savoie ont eu relativement tôt des salles de bains. Dans les années 60, nous avions presque tous une salle de bains dans mon village alors qu'à Paris il en manquait encore beaucoup. Je me souviens avoir séjourné enfant dans un appartement parisien relativement cossu mais avec un cabinet de toilette sans eau.
Ces aménagements sanitaires pour les ruraux avaient été encouragés par le Génie rural qui subventionnait l'installation des salles de bains...
Mais ce qui décourageait les inspecteurs du Génie rural, c'est que si les paysans avaient de belles baignoires, ils continuaient de faire leurs besoins dans des cabanons au fond du jardins.
D'où l'anecdote... Un inspecteur visite une ferme...
---Parfait, dit le technicien ! Vos toilettes sont pourtant toujours au fond du jardin ! Allons voir ça !....
.....Parfait, on n'y voit aucune mouche, rien à dire.---
"Oh, bien sûr que non", dit le fermier, "c'est midi, à c't'heure-ci, elles sont toutes sur la table de la cuisine !"
10:43 | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | Imprimer