mercredi, 22 octobre 2008
Prendre le risque de vivre
Retour du Havre. Je vous épargne mon documentaire habituel ! D'autant que cette fois nous avons visité Rouen, très jolie ville médiévale. Étonnant comme ces deux villes, Le Havre et Rouen sont à la fois proches géographiquement et éloignées d'apparence.
Reprise des activités quotidiennes, en l'occurence, à l'École des Grands-Parents, une conférence passionnante, donnée par un sociologue, sur le rôle des Grands-Parents face aux conduites à risques des adolescents.
L'adolescence a toujours été ce grand bouleversement qu'on connaît mais ce qui change pour l'adolescent d'aujourd'hui, d'après ce conférencier, est le contexte actuel. Il se retrouve face à des adultes qui ne veulent pas vieillir. Une histoire de place finalement. Comment avoir envie d'avancer vers l'avenir sachant que le futur ce sont les rides qui font peur. Si le parent veut garder sa place de jeune quelle place pour l'adolescent ?
D'où les conduites à risques pour trouver sa place, différentes selon les garçons et les filles. Les garçons plus tournés vers l'extérieur. Violence, agressivité, toxicomanie, accidents de voiture. Pour les filles, troubles alimentaires, consommation de médicaments, tentatives de suicide.
Le rôle des grands-parents ? Maintenir le lien. (Maintenir : tenir la main). Donner aux jeunes l'envie d'avancer vers les rides, d'avancer vers la vie.
Ce sociologue, qui dirige un centre d'accueil des adolescents en difficulté, a d'ailleurs souligné la chance des adolescents d'aujourd'hui d'avoir leurs grands-parents. Des adultes qui sont à la bonne distance, proches dans l'affection sans être étouffants.
En conclusion, presque un éloge du risque. Le risque c'est aller vers la vie. L'addiction étant la peur de vivre, souvent le propre d'adolescents trop sages et trop dociles.
Risquer, c'est vivre. N'est-ce pas ce que nous faisons avec nos blogues...quand on court le risque de recevoir certains commentaires !!!!
21:31 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (43) | Tags : lyon, vive la vie | 
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Commentaires
Oui, nous voulons rester "jeunes", accepter ce temps qui avance...je resens souvent cette différence avec des gens de mon âge, elles sont actives, sportives...
Ressentir cet état alors que l'on a 30 ou 40 ans de moins c'est révoltant.
Alors soyons "sage" et tentons la main, mais prenons aussi quelques risques.
Écrit par : Alsacop | mercredi, 22 octobre 2008
Rosa
Dans l'hôpital ou je travaillais, il y avait un service pour jeunes suicidés, ils se balladaient, jeans déchirés, bras tailladés ,ils tenaient d'une main leur pied à serum et de l'autre leur nounours....je ne crois pas que ce soit simplement parce que des adultes qui ne veulent pas vieillir!
Cest quoi "certains commentaires "? je n'ai rien vu!
bisous bonne nuit
Écrit par : noelle | mercredi, 22 octobre 2008
les "" manquent, pour qui ne veulent pas vieillir
Tu as remarqué que depuis quelque temps ,on entend beaucoup cette petite phrase!
Écrit par : noelle | mercredi, 22 octobre 2008
@ Soeur Emmanuelle est bien partie sur un requiem.
Il y avait des jours elle était à elle seule une vraie tempête de neige...
Il y avait des jours elle était à elle seule un coucher de soleil paisible et féérique...
I y avait des jours elle était à elle seule un vrai vent du nord portant la magie et l'inoubliable...
En tout cas sur sa route bordée de sapins et de lacs gelés le temps semblait suspendu,il n'y avait pas de jour,pas de nuit,pas de lundi ,ni de dimanche mais il y avait...l'amour...
Pierre
Écrit par : ulm pierre | jeudi, 23 octobre 2008
Alsa, oui nous voulons rester jeunes mais il y a plusieurs façons de le faire, certainement pas en refusant les rides et en jouant les copains avec ses enfants.
Noelle, j'ai sans doute été réductrice : résumer une conférence d'une heure ce n'est pas facile. Si j'ai retenu cet aspect du problème des ados c'est précisément parce qu'il correspondait à ce que j'ai vécu dans ma pratique de prof.
Tant mieux si tu n'as pas vu les commentaires en question : des obscénités et comme je n'étais pas chez moi je ne sais pas combien de temps ils sont restés.
Heureusement Alsa veillait !!!!
Pierre tu illustres parfaitement le propos avec ton langage poétique :
Soeur Emmanuelle portait ses rides avec fierté et avait fait du temps son allié car elle avait l'amour.
Très franchement je pense que lss ados ont davantage besoin de ce genre de modèle que de parents qui fument le chichon avec eux.
Écrit par : Rosa | jeudi, 23 octobre 2008
J’ai aussi assisté à cette conférence.
Premier intérêt, j'ai participé activement à la mise en place d'un lieu et d'un réseau d'accueil sur Valence, cela m'a rappelé beaucoup de souvenirs ...
Deuxième intérêt les préparations salées et sucrées des grands mères ...
Intérêt principal, la conférence.
J'ai envie de poursuivre la métaphore énoncée hier soir, L'adolescence est la sortie du port vers la haute mer, le passage du môle, « risco» en italien.
Aujourd'hui, le port, havre de tranquillité, n'est-il pas trop agité, séparations, recomposition, chômage, dettes, parents encore et toujours adolescents.
Et la tempête qui agite ce port, incite-t-elle à oser franchir la passe vers la haute mer ou la tempête fait rage ?
Écrit par : Yves | jeudi, 23 octobre 2008
@ Je suis vieux,tu es jeune,et alors!
@ Je suis jeune,tu es vieux,et alors!
Face à la question majeure du vieillissement de la population qui bouleverse l'équilibre de la société les collectivités locales ont un rôle majeur de régulation à jouer:si elles ne fournissent pas directement le service au citoyen,leur intermédiation est un gage de qualité des prestations et d'égal accés pour tous à ces services.
La question majeure reste de savoir comment l'éducation sous toutes ses formes peut amener l'ensemble des citoyens,des jeunes à gérer le présent,tout en étant préparés à faire face à un futur incertain.
Pierre
Écrit par : ulm pierre | jeudi, 23 octobre 2008
Rosa, j'avoue que je suis, nous sommes troublés, mon épouse et moi, quand nous voyons, quand nous regardons à la conception de l'éducation qu'ont nos enfants de l'éducation des leurs enfants, soit de nos petits-enfants. Troublés parce-que nous ne croyons pas voir de ligne de conduite, de manière de faire...d'objectifs à moyen voire long terme. Quant à "fumer le chichon", je ne l'ai pas fait, mais je n'ai pas évité que mon fils le fasse avec d'autres ( des profs même ! )... j'ai rêvé d'une "bonne situation de boulot" et d'avoir un bon salaire, ça ne semble pas être le rêve de nos gamins...je ne sais pas si nous, ou des profs, ou encore des éducateurs, ou les ados entre eux, ont encore besoin, ou croient encore à cette idée de besoin, de "modèles"? Sans le vouloir peut-être, justement notre génération a trop voulu "réduire le fossé" des générations et nous en sommes à conclure que finalement depuis bien longtemps rien n'a changé, à part les éxigences et voeux de la jeunesse, qui sont "toujours plus" pour moins d'effort et plus de facilités... et comme le dit mon gendre : "de toute façon, nous ne pouvons pas vieillir trop vite en travaillant trop dur car on sait déjà aujourd'hui qu'il faudra bosser jusqu' à plus de 70 ans" (évident quand on commence à près de 30 ans dans la vie active !)
Sinon par rapport aux rides, j'aime celles de ma femme et les miennes, je n'en vois pas, mais ça c'est du machisme ou de l'auto-conviction...
;-) bonne journée !
Écrit par : Doume | jeudi, 23 octobre 2008
@ Hier,aujourd'hui et demain.
Peut-être DEMAIN sera fait d'exaltation.
Sans oublier un peu d'HIER.
Mais sans rien perdre des instants d'AUJOURD'HUI.
Pierre (qui roule....)
Écrit par : ulm pierre | jeudi, 23 octobre 2008
Pierre de retour !...difficile d'occulter hier.
Demain, j'y crois...je profite surtout simplement d'aujourd'hui.
à plus...
Écrit par : Alsacop | jeudi, 23 octobre 2008
@ Allo Madame confiance...
Madame confiance:"Oui allo,j'écoute"
Pierre:"Je suis trés malade Madamee confiance,une vraie crise et ça dure...
Madame confiance:"Pas de problème Pierre vous prenez en gouttes matin midi et soir une dose de confiance pendant 6 mois et je renouvelle l'ordonnance 2 fois!"
Pierre:"Merci madame confiance ,c'est drôle je me sens déjà mieux...".
Pierre
Écrit par : ulm pierre | jeudi, 23 octobre 2008
@ Pierre
Moi j'occulte, j'oublie...je n'ai pas encore trouvé Mme confiance....
Écrit par : Alsacop | jeudi, 23 octobre 2008
Yves, j'ai hésité à reprendre l'image du "risco" mais je n'ai pas retrouvé cette étymologie dans le Robert.
Mais je l'avais aussi trouvée très belle et très significative.
Merci pour les compliments aux mamies.
Pierre :
La question majeure reste de savoir comment l'éducation sous toutes ses formes peut amener l'ensemble des citoyens,des jeunes à gérer le présent
toute la difficulté est là.
L'avenir a toujours été l'incertitude mais aujourd'hui on met trop l'accent sur l'incertitude.
Doume :
rêver d'une bonne situation pour son fils : tout les parents le font ! mais aujourd'hui les jeunes ça ne les fait plus rêver, et alors ?
Ton fils a fumé le chichon avec des profs, c'est vrai que c'est lamentable et cela rejoint les propos de notre sociologue : quand les adultes se mettent au niveau des ados, font comme eux : là est le problème.
Tu dis que les Ados n'ont pas besoin de modèles ?
Ce n'est pas parce qu'ils donnent l'impression de les rejeter qu'ils n'en ont pas besoin, bien au contraire.
Chaque fois que j'ai eu l'occasion avec mes élèves d'exprimer des convictions sur des valeurs, c'était bien perçu même quand ils n'étaient pas d'accord.
Confiance...le mot de la fin ?
Écrit par : Rosa | jeudi, 23 octobre 2008
"Risquer, c'est vivre. N'est-ce pas ce que nous faisons avec nos blogues...quand on court le risque de recevoir certains commentaires !!!!"
Ha ça tout à fait d'accord :)
Écrit par : Fulmar | jeudi, 23 octobre 2008
Sur ce sujet (les âges de la vie et comment les penser), je conseille l'excellent Philosophie des âges de la vie - Pourquoi grandir ? Pourquoi vieillir ? de Eric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot (existe en poche collection pluriel chez hachette). Une lecture passionante. Sur l'éducation, n'oublions jamais que c'est peut-être le seul véritable sujet politique, et que c'est le plus mal-traité...
Écrit par : Bruno | jeudi, 23 octobre 2008
Pour les Blogs, le risque est mesuré Rosa.
Mais il pemet ce travail d'écriture et qui publié prend une place tout autre que gardé pour soi au fond d'un carnet plus ou moins secret.
Et aussi ne ne plus avoir peur du regard de l'autre.
Je suis important et je le dis et peut-être donne envie.
L'ado a aussi besoin d'entendre des mots de l'enfant devenu grand.
Écrit par : LP | vendredi, 24 octobre 2008
L'ado a aussi besoin d'entendre des mots de l'enfant devenu grand.
Tout à fait Louis-Paul
mais il a encore un côté enfant et besoin d'être encore "bordé", "consolé".
C'est ce que nous avons également entendu à cette conférence.
Le risque des coms est en effet mesuré mais si tu avais lu ceux que j'ai reçus récemment tu comprendrais pourquoi je parle de risques !
Écrit par : Rosa | vendredi, 24 octobre 2008
Louis-Paul
le risque des coms Fulmar en sait quelque chose.
Bruno merci pour tes références.
L'éducation, un enjeu politique...et que je connais mieux que ceux de la finance sur lesquels tu essaies de nous instruire.
Cause perdue en ce qui me concerne !!!!
Écrit par : Rosa | vendredi, 24 octobre 2008
Rosa : je te, vous souhaite une très bonne fin de semaine, je vais m'éloigner de la Chine, des problèmes paysans, investissements, argent,de ce monde à l'envers, de ces misères et solitudes, de ces révélations médiatiques et incongrues, de cette mouise de plus en plus perfectible et de laquelle finalement personne ne profitera !... je vais avoir la joie de voir comment nos enfants ont éduqué nos petits-enfants,et n'y trouver rien à redire, je vais aller leur faire faire des tours de manège, avec Dodo leur concocter des bons plats, les nourrir de ce qui est le plus facile pour nous à donner, de l'amour paternel et maternel, la confiance dirait Pierre, et puis... mardi... si le coeur m'en dit, je repartirais à l'attaque de ce monde brutal, indécis et tellement "mauvais"...
à propos, il fait beau et frais, le temps qu'il faut pour espérer, attendre, recevoir, partager et comprendre...
Salut à toutes et tous...
Écrit par : Doume | vendredi, 24 octobre 2008
Doume joue bien le grand-père gâteau.
Écrit par : Rosa | vendredi, 24 octobre 2008
Je ne sais pas trop comment réagir, par où commencer.
Oui, les adolescents ont besoin de modèles, ils s'en construisent perpétuellement et si cela n'était pas le cas, il ne serait pas au coeur de la société de consommation. Les adultes qui ne veulent pas vieillir, qui fument du chichon avec leurs enfants ou élèves (là à prendre avec mesure), ne sont pas irresponsables. Je crois que l'éducation se construit par rapport à une époque, elle est en perpétuelle mouvement, et n'est en aucun cas à construire à partir d'un modèle figé (souvent celui de nos aïeux).
Les mentalités ont évolué, notre regard sur le trouble, la perturbation ont aussi considérablement évolué. Les jeunes ont ils plus ou moins de pression qu'avant? Le suicide est-il de même type que celui d'il y a 40 ans? La violence et l'agressivité chez les garçons, c'est universel... Le duel, la guerre, le service militaire, les sports nobles ou martiaux ne sont pas des inventions du 20è.
Les problèmes de nutrition, prise de médicaments, TS chez les filles ne sont pas non plus de ce siècle. On n'a plus les évanouissements par exemple, les maux de tête perpétuels. Il faut mesurer la culture inhérente à chaque époque, inhérente à chaque méthode de contestation, désaccord etc. Il faut tenter d'y remédier au cas par cas... Etre vigilent!
Écrit par : Léopold | samedi, 25 octobre 2008
Les adultes qui ne veulent pas vieillir, qui fument du chichon avec leurs enfants ou élèves (là à prendre avec mesure), ne sont pas irresponsables.
Je pense que si Léopold, non pas pour diaboliser le chichon mais parce que je pense que les adultes ne doivent pas copiner avec les ados qui, au passage détestent ça.
Je me souviens, quand j'étais prof, s'il m'arrivait de laisser échapper un mot appartenant au langage d'jeune, ceux-ci ne manquaient pas de me reprendre.
Écrit par : Rosa | samedi, 25 octobre 2008
Je distingue la relation prof à élève et celle adulte adolescent... je pense que l'adolescent peut tirer une certaine valorisation de sa relation avec l'adulte, et l'adulte lui apprend à se remettre en question.
Quant au chichon, avec ou sans adulte, c'est la même chose, c'est peut-être moins ravageur que l'alcool et les premières gouttes d'alcool qu'un jeune obtient, il les obtient systématiquement d'un adulte.
Écrit par : Léopold | dimanche, 26 octobre 2008
"chichon, avec ou sans adulte, c'est la même chose"
Non ! le problème n'est pas dans la nature du produit mais sur la place de l'ado et de l'adulte : chacun sa place. Symboliquement-je n'ai rien contre les adultes qui fument des joints entre eux-c'est dire à l'ado "je suis comme toi".
Or l'ado n'attend pas de l'adulte qu'il soit comme lui.
D'accord que le chichon soit moins ravageur que l'alcool mais la question n'est pas là. Avec l'alcool, je pense au verre de vin pris en famille à l'occasion d'un repas, chacun reste à sa place, adulte et ado et c'est ce qui compte.
La place symbolique.
Et je ne vois pas pourquoi tu fais une différence entre l'adulte et le prof.
Pour l'ado, le prof est d'abord un adulte, c'est même dans certains cas le seul adulte qui, face à un ado, s'affirme en tant que tel...
Écrit par : Rosa | dimanche, 26 octobre 2008
Bien entendu Léopold et pour nuancer mon propos quand je parle d'adulte avec les ados, je parle de la génération de leursparents.
Il est bien entendu qu'un adulte trentenaire n'aura pas la même position, je l'ai vu avec mes jeunes collègues.
Écrit par : Rosa | dimanche, 26 octobre 2008
Je distingue adulte et professeur car pour devenir ami avec un professeur, le seul moyen qui existe pour l'ado c'est de devenir son collègue... (je grossis le tableau). La relation est régie par des règles, des convenances etc. Avec un adulte, il y a plus de libertés, pas d'estrade etc.
Écrit par : Léopold | dimanche, 26 octobre 2008
"devenir ami avec un professeur" cela n'existe plus guère mon cher Léopold !
D'autre part la distance n'exclut pas ...la proximité.
Écrit par : Rosa | dimanche, 26 octobre 2008
Je pense être d'accord avec un peu tout ce que chacun a dit. Je pense qu'un professeur commence sa carrière à 23 ans, et la finissait jusqu'ici à 60 ans, maintenant ça va être 65 ans... La relation avec ses élèves évolue aussi avec l'âge du prof. Je n'ai jamais été "copine" avec mes élèves, mais m'en sens de plus en plus éloignée dans mes goûts, mes réactions, etc.
Je n'ai jamais rêvé d'une carrière ou d'"une bonne situation", j'ai voulu être prof parce que "j'y croyais", je pensais pouvoir être libre dans ma pédagogie pour arriver à un objectif "national", je croyais pouvoir aider les ados qui ont toujours eu peur du lendemain, c'est humain, l'angoisse de devenir adulte, le refus d'être comme ses parents, etc.
Mes élèves aujourd'hui rêvent au mieux d'argent, au pire de ne pas devenir SDF. Ils ne veulent pas moins ou plus bosser que ma génération, mais les idéaux de solidarité ou humanistes sont moins nombreux, mais existent parfois.
Ils boivent malheureusement plus qu'ils ne fument... On leur a tellement dit que fumer, c'était pas bien. Et ils boivent des alcools forts ! Et ils sont parfois alcooliques très jeunes. Pour ma génération, être alcoolique, c'était beauf, c'était être un vieux con. Un peu comme être militaire. Aujourd'hui, ils s'habillent en treillis ou en imitation, et ils boivent !
Alors je suis assez d'accord avec Léopold, ce n'est ni pire ni mieux qu'avant. Les modèles et les modes sont différents, c'est tout. Et notre regard est différent, parce que nous aussi, nous avons vieilli.
Écrit par : Ed | mardi, 28 octobre 2008
Ed, d'accord avec ta conclusion : ni mieux ni pire qu'avant, en ce qui concerne la relation avec les élèves.
Je dirais même que pour moi elle s'était même améliorée en fin de carrière car finalement dans ce métier mieux vaut être un vieux sage qu'un jeune c...(celui qui sait tout)
Mais finalement on en revient au point de départ : que l'adulte sache se positionner par rapport à l'ado !!!!
Écrit par : Rosa | mardi, 28 octobre 2008
En tout cas nous avons été nombreux à prendre le risque de laisser un commentaire
Écrit par : Yves | mardi, 28 octobre 2008
Yves les risques par rapport aux commentaires, ce sont plutôt les auteurs de blogue qui les prennent...
Écrit par : Rosa | mardi, 28 octobre 2008
Disons que tu prends le risque de publier et que nous avons la chance de te lire ...
Écrit par : Yves | mercredi, 29 octobre 2008
@ Rosa : toi, personnellement tu ne risques plus grand chose en bloguant, à part quelques commentaires désobligeants, et encore je dirai, là tu as le droit de les censurer...
par contre, étant dans la "vie active", "officielle" il n'est pas évident de prendre position même sous pseudo étant donné que nous l'avons assez dit, nous sommes "fichés"... ceci étant, nombreux sont ceux qui s'en f... comme moi quelque-part..
@ ceux qui sont "profs" : j'ai des "enfants" dans le métier et j'ai compris entretemps que je n'ai rien compris à ce métier, je les admire de temps à autre, ce qui n'a pas forcément valeur de consenus... mais je sais me taire...aussi.
@ en général, je constate que l'exemple, la "façon de faire", l'image, le modèle, sont des notions qui ont été "ajournées" à mon avis par l'autonomie, la capacité, le savoir etc.. qui maintenant est accordée à nos ados, à nos bébés même, et là je dois dire et reconnaître qu'il n'y a plus de "principe", ni de ligne de conduite... pour ce qui me concerne, je ne peux plus que regarder et constater, contempler et admettre sans commentaire, ni jugement... je n'imaginais pas qu'être parent, grand-parent nous amènerait forcément à cela.. mais je n'ai pas le temps, et je ne le prendrais certainement plus pour y consacrer une quelconque "préoccupation philosophique" dans ce futur "laps de temps" qu'il me reste à vivre. Je continuerais donc à contempler et de ne pas émettre d'avis, même si je viens de le faire, et je vais continuer à "donner" en bon papy gâteau comme le dit si bien Rosa (à ce propos ma Rosa, tu devrais savoir maintenant que je ne "joue" jamais, je vis...!), mais ici je ne parle(ai)s ni aux ados, ni aux bébés mais à des adultes posés et réfléchis.
Bonne journée ! Bisous !
Écrit par : Doume | mercredi, 29 octobre 2008
Yves, merci...
Doume :
d'accord avec toi je ne prends pas de risques graves et conséquents en bloguant. Il faut bien que l'avancée en âge ait quelques avantages et celui de la liberté presque absolue de dire ce qu'on pense est certainement le plus appréciable.
Je ne vois en quoi ce que tu appelles une "préoccupation philosophique" est incompatible avec "L'Art d'être grand-père". De même pour la contemplation.
La vie, la vraie, c'est être capable de toujours se remettre en question, donc de continuer de progresser et d'avancer. Ainsi on a encore un "à venir". sinon on est mort.
Écrit par : Rosa | mercredi, 29 octobre 2008
Doume
Ecclésiaste 3
3.1
Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux:
3.2
un temps pour naître, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté;
3.3
un temps pour tuer, et un temps pour guérir; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir;
3.4
un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser;
3.5
un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres; un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des embrassements;
3.6
un temps pour chercher, et un temps pour perdre; un temps pour garder, et un temps pour jeter;
3.7
un temps pour déchirer, et un temps pour coudre; un temps pour se taire, et un temps pour parler;
3.8
un temps pour aimer, et un temps pour haïr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix.
Écrit par : Rosa | mercredi, 29 octobre 2008
Ce soir c'est ecclesiaste! bonsoir Rosa
"Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras ;
2 donnes-en une part à sept et même à huit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre ....
Écrit par : noelle | mercredi, 29 octobre 2008
@ Rosa : contempler en paix !
@ Nono : donner 77 fois 7 fois !
nous sommes donc d'accord ;-)
vous rejoignez un "domaine" que j'aime bien...
Bisous vous deux !
> pour Alsa : c'était Ecclésiaste hier soir...
c'est superbe !
pour finir Dominique disait : "la vérité ne se détient pas. Elle se travaille, nous change et offre son chemin à qui la contemple ! "
oui Alsa celui de la chanson se la p'tite soeur belge :-)
Bonne nuit !
Écrit par : doume | mercredi, 29 octobre 2008
Rosa, il y a trop de notes en cours je ne trouve pas Obama ?!
as-tu un avis sur mon dernier commentaire sur la présente note ?
à+
Écrit par : Doume | jeudi, 30 octobre 2008
Doume n'est-ce pas contradictoire "travaille" et "contemple" ?
Je pense pour ma part que la vérité (si elle existe !)n'est jamais acquise une fois pour toute et doit sans cesse être travaillée par la remise en cause des événements.
Chaque jour faire un travail de discernement.
Mais je ne suis PAS DU TOUT contemplative !
Écrit par : Rosa | jeudi, 30 octobre 2008
Pourtant je t'assure que ça marche, mais "vous autres littéraires"... ;-)... à toujours jouer sur les mots il est des sens premiers qui vous échappent !! Ha !
Mais, ma chère Rosa, pour te rassurer si j'étais un tant soit peu contemplatif, mon métier serait foutu, en général j'essaye de prévenir, de projeter et développer, d'investir... enfin voilà, mais crois moi quand je serais, si je le suis un jour, au "repos", je m'inspirerais certainement de cette citation "dominicaine" pas pour en faire ma vie mais en partie de toute évidence !
Pour finir, tous les ans je mets en filigrane sur ma lettre de voeux à mes "collègues", une "parole biblique", Ecclésiaste 3 a été le filigrane de 2006 par exemple... je ne sais pas encore ce que sera celui de 2009 mais cela viendra !
bonne fin de soirée...
amitiés à toutes et tous !
Doume
Écrit par : Doume | jeudi, 30 octobre 2008
Merci Doume
mais tu me demandes mon avis et
J'ADORE
te provoquer...
"Vous autres littéraires"
tu en fais bien un peu partie !
Écrit par : Rosa | jeudi, 30 octobre 2008
;-) ça c'est de la littérature m' "amie" !!
Écrit par : Doume | jeudi, 30 octobre 2008
Je corrige mes fautes.
Écrit par : Rosa | jeudi, 30 octobre 2008
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