lundi, 10 décembre 2007
Ce soir, c'était avec Mehdi...
Ce soir c'était le vernissage de l'exposition de Mehdi, jeune sémiologue et plasticien talentueux.
Le lieu d'abord. Insolite et inédit : un salon de coiffure, le salon de Paule. Lieu discret et abrité dans une cour, d'où son nom "Carré Cour", donnant sur la rue de la Rébublique. Pas ordinaire ce salon de coiffure, très à l'écart du commercial mais à l'écoute des artistes, car Paule est une passionnée qui a créé une revue pour faire connaître des créateurs. La revue s'appelle REFLET et cherche des annonceurs. Original et touchant ce salon de coiffure avec ses fauteuils anciens permettant une vraie mise en scène des oeuvres exposées.
"La peinture est un voyage intérieur coloré par les scènes du monde."
C'est ce qu'affiche Medhi sur son blogue, Maddart. Belle devise de Medhi l'artiste. Le sémiologue qui s 'intéresse à la circulation des signes dans la société est aussi bien présent dans cette exposition. N'étant pas experte en art, je peux juste affirmer que j'ai aimé ses portaits, "ses filles" dit-il. Des drôles de dames, très éclatées pour qu'on joue à les réunir.
Medhi et ses filles même s'il est passé à autre chose...
Beaucoup de rencontres très sympathiques autour de Medhi.
Si vous passez à Lyon avant le 29 février, n'hésitez pas à entrer au 81 rue de la République et à pousser la porte de Carré Cour.
22:25 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (7) | Facebook | Imprimer
dimanche, 09 décembre 2007
Tomber de rideau sur la fête des Lumières...
J'ai passé l'âge de descendre dans la rue le soir du 8 décembre et cette année il a fallu se battre avec les lampions de nos fenêtres qui ne voulaient pas rester allumés à cause du vent puis de la pluie. J'ai aussi reçu un ami Mauritanien...
Bref, je n'ai fait ma visite du festival des lumières que ce soir, entre 18 heures et 21 heures.
J'ai aimé la cuvée de cette année.
Des tonalités plutôt poétiques voire fantastiques à certains endroits. Plutôt silencieuses aussi, sans ce tintamarre qui a caractérisé certaines éditions.
J'ai sélectionné sur un site internet les lieux que j'ai préférés car mon modeste appareil aurait été incapable de rendre l'atmosphère de ces mises en scènes.
Place de la République, de superbes boules se reflétant dans l'eau de la fontaine.
Place Bellecour, la statue de Louis XIV dans une sphère lumineuse.
Gare Saint-Paul.
Sur la façade, les couleurs changeaient toutes les dix secondes et dans les fenêtres, des films évoquant le voyage.
Gros plan sur Louis XIV.
Place des Jacobins
La basilique de Fourvière, dans une lumière surnaturelle.
En fait cette année seule une caméra pouvait rendre fidèlement le festival des lumières tant elles étaient mouvantes et couraient partout.
23:30 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (17) | Facebook | Imprimer
vendredi, 07 décembre 2007
Sauver le Comoedia
Mille excuses aux lecteurs extérieurs à Lyon.
Le Comoedia est le seul cinéma indépendant de Lyon.
C'est une institution, l'un des plus anciens.
Trop vétuste, il avait fermé il y a quelques années.
Nous l'avons retrouvé rénové, avec de jolies salles, une programmation de qualité, les films étrangers en VO, des prix modérés : avec abonnement la place est à 5 euros.
Des animations culturelles et conviviales en font un lieu à part dans la vie culturelle lyonnaise.
Mais aujourd'hui il est attaqué et menacé par les grands groupes de distribution de films...
LE COMOEDIA A BESOIN DU SOUTIEN DE SES SPECTATEURS
La presse nationale s’en était fait l’écho depuis quelque temps déjà, c’est maintenant au tour des medias locaux de relayer l’information :
Deux procédures ont été engagées par UGC contre le Comoedia devant les tribunaux lyonnais
- la première devant le tribunal administratif pour contester l’aide sélective attribuée au Comoedia par le Centre National du Cinéma pour les travaux de rénovation. Il faut savoir que plus de 2 000 salles de cinéma en France ont déjà bénéficié d’une aide de ce type. C’est seulement la deuxième fois en 20 ans qu’une contestation par rapport à cette aide est engagée devant les tribunaux !
Pas encore de calendrier.
- la deuxième devant le tribunal de grande instance pour essayer d’interdire l’utilisation du nom Comoedia… sachant que le cinéma de l’avenue Berthelot porte ce nom depuis 1924.
Cette procédure pour contrefaçon est assortie d’une demande de dommages et intérêts d’un million d’euros ! Avec une action en référé qui arrivera devant le juge courant décembre et une action au fond courant 2008.
A notre connaissance, il n’y a aucun précédent en France avec un grand groupe s’attaquant de façon aussi
violente et devant les tribunaux à un exploitant indépendant. UGC - qui a fermé le Comoedia fin 2003 alors que rien ni personne ne lui demandait de le faire - semble bien décidé à gêner la nouvelle équipe qui a entrepris de le faire revivre.
Cette affaire est aussi à mettre en relation avec l’arrivée prochaine de trois nouveaux multiplexes dans l’agglomération, dont deux Pathé à Vaise (2008) et au Carré de Soie (2009) et dont un nouveau UGC Ciné Cité à la Confluence (2010). UGC veut manifestement essayer empêcher le Comoedia d’installer son fonctionnement et de développer normalement son public d’ici cette ouverture.
Ces implantations, décidées et voulues par le Grand Lyon, ne sont accompagnées à ce jour d’aucune réflexion sérieuse visant à permettre la cohabitation la plus harmonieuse possible de ces très gros équipements cinématographiques avec les salles d’art et essai et de proximité de Lyon et du Grand Lyon.Il serait pourtant bienvenu de se poser des questions de politique culturelle et d’aménagement du territoire si l’on ne veut pas aboutir à des déserts cinématographiques irrémédiables et à une uniformisation encore plus poussée.
L’enjeu étant tout de même de permettre à la diversité des films de rencontrer la diversité des publics !
09:45 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (19) | Facebook | Imprimer
lundi, 03 décembre 2007
Les grands-parents préparent Noël
A l'École des Grands-Parents, dans le groupe de parole auquel j'appartiens, nous avons réfléchi à Noël, à partir de deux axes :
- comment éviter le tourbillon consumériste
- comment donner du sens à cette fête.
L'Electron libre estime que le sens a disparu : non Rony, il ne faut pas "jeter le bébé avec l'eau du bain". Les jeunes générations souffrent précisément d'avoir perdu rites et rituels car ils étaient d'origine chrétienne.
Redonner du sens à cette fête, c'est le rôle dont se sentent investis les grands-parents de ce groupe. Pour certains religieux, pour d'autres non. Tous ont exprimé le souhait que cette fête soit l'occasion d'une pause dans cette frénésie boulimique d'achats mais aussi dans la vie trépidante des jeunes adultes.
Notre présidente,une professionnelle de la médiation familiale, nous a dit que, depuis novembre, ses consultations de grands-parents ne voyant plus leurs petits-enfants se multipliaient ; ce qui traduit les douloureuses blessures et le besoin de réunir le groupe familial pour Noël.
Nous avons donc abordé la délicate question des cadeaux aux petits-enfants. Je ne vais pas énumérer les façons de procéder des uns et des autres : ce qui nous a été commun c'est la volonté de ne pas ajouter à l'abondance et, encore une fois, de trouver "le" cadeau qui ait du sens.
Je citerai quand même le plus spectaculaire. Une grand-mère, qui a onze petits-enfants, nous a dit qu'elle leur avait proposé de convertir leur cadeau de Noël en onze mois de parrainage d'une petite sénégalaise pour lui permettre d'aller à l'école.
Je n'en suis pas là ! Pour ma petite-fille ce sera un abonnement à une revue et un jeu de société sous le sapin.
Nous avons aussi échangé des idées sur la manière de rappeler l'origine de cette fête, qui est religieuse, sans imposer de convictions aux générations qui n'en ont plus.
Intéressant partage pour faire en sorte que Noël ne soit pas un simple repas de famille.
09:52 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (15) | Facebook | Imprimer