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lundi, 28 février 2011

Commencer la semaine...et terminer le mois

J'habite à côté d'une résidence universitaire, celle-là même dans laquelle je me trouvais en mai 68. Située sur la colline de Fourvière,  elle offrait alors repos et calme après les manifs tumultueuses du centre ville.

Aujourd'hui elle est presque exclusivement remplie par des étudiants étrangers que je cotoie dans les transports en commun : leur présence est stimulante et gaie... Ce matin, sur l'abri-bus, il y avait ce message que j'ai trouvé réjouissant.

 

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dimanche, 27 février 2011

Mais y va où le monde...

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Pour une fois je vais parler d'un petit film dénigré par la critique parisienne et son magazine de référence que je ne nomme pas mais que tout le monde reconnaîtra. Financée par la région Rhône-Alpes, cette réalisation de Serge Papagalli m'a réjouie et j'ai ri de bon coeur. Certes, ce n'est pas une comédie lèchée mettant en scène des bobos.

C'est une farce populaire et nos critiques parisiens semblent ignorer que ce genre a toutes ses lettres de noblesse. Dans la farce, les traits sont exagérés, les personnages simplifiés et caricaturaux : cela relève du genre.

De même l'accent, les jurons et notre "y" local qui semble déranger les journaux parisiens.

Ce n'est pas la vision sociologique de Depardon qui pour certains médias serait le seul légitime pour évoquer le malaise paysan, sujet du film. Papagalli le fait à la manière de Desproges avec lequel il a travaillé. Des personnages comme ceux du film j'en ai rencontrés. Le dénouement est heureux même si on peut regretter que la seule façon de survie pour le monde rural soit l'installation de gites pour bobos.

En tout cas le paysan dauphinois n'a pas besoin de café philo pour se poser cette question fondamentale : mais y va où le monde ?

Je me la pose régulièrement, non pas en me rasant-je n'en suis pas encore là- mais en touillant mes sauces...

Et vous ?

 

samedi, 26 février 2011

Injuste...

Il y a quelques jours, un message sur ma page administrative de Hautetfort, m'avertissait que mon blogue faisait l'objet d'une  réclamation de l'AFP pour deux articles illégaux, message comportant d'ailleurs une superbe faute d'orthographe digne des corrections de Choubine.

Deux articles au demeurant très anciens.

Autant je suis d'accord pour le premier, où j'utilisais une dépêche de l'AFP sur le logement social, autant je n'admets pas de censure pour celui-ci : entièrement de mon cru.

Seule la dernière phrase renvoyait à un lien, sans doute une dépêche de l'AFP. Depuis quand renvoyer à un article d'Internet par un lien serait-il interdit ?

Je prends le risque : je réédite donc ce billet qu'on m'a fait supprimer. D'autant que le sujet me tient à coeur, c'était un billet sur ma grand-mère dont le souvenir m'est particulièrement cher.

Chers amis, si vous trouvez dans les prochains jours mon blogue fermé vous saurez pourquoi.

Dimanche

"J'arrive en retard à l'église avec ma grand-mère toute déhanchée par l'artrose. Nous avons traversé le village, calme. Je passe le seuil de l'église. Au fond, les bancs des hommes. ils se sont rasés ce matin mais leurs cravates sont de travers. Puis ceux des femmes, assises droites en bord de bancs. J'arrive à ceux des filles du cathéchisme. Tout devant, les garçons sont dans des chapelles latérales et nous regardent sournoisement. Une religieuse nous surveille, pas question de parler ni même de se retourner. Elle n'hésite pas à  vous faire sortir du banc et à vous placer à ses côtés en cas de mauvaise conduite. La honte. De la tribune descend la musique de l'harmonium, on entend presque les doigts sur les touches et complètement les grincements à chaque note. Puis la chorale où perce la voix de Philomène, tellement plus haute, on se demande jusqu'où elle va monter et surtout si elle va pouvoir redescendre. Je jette un coup d'oeil subrepticement. On dirait qu'Yvonne, la chef de choeur va passer par dessus la barrière. Les choristes ont le privilège de pouvoir défiler les premiers à la communion. Ils savent qu'on les regarde, les femmes mains jointes et confites en dévotion, les hommes à l'allure dégagée. Enfin éclate le chant final "Chez nous soyez reine...". Libérateur. Les hommes sont déjà dehors et se dirigent vers le café. Les femmes chantent encore à pleins poumons. Mais dès la dernière note, elles se hâtent pour préparer le repas. Mon père va retrouver ses conscrits au café, chaque dimanche, à la même table.

Je rentre avec ma grand-mère qui claudique en bavardant avec les voisines."

Rosa

samedi, 19 février 2011

Écho de "mes" montagnes

vendredi, 18 février 2011

Transmission...

Suite à ma note d'hier, pour ne pas rester sur un coup de gueule, j'ai l'occasion  aujourd'hui de rapporter un bel exemple de transmission.

Dans les années 70, nous appartenions avec mon mari qui est chanteur et guitariste, à un groupe d'amis également musiciens amateurs. Même si nous écoutions Bob Dylan, Leonard Cohen et Joan Baez, nous chantions Brassens et Brel mais aussi Graeme Alwright, Hugues Auffray et Jo Dassin.

Notre chef de file, Jean était originaire de la même ville que certains des Compagnons de la Chanson, les frères Mella, Jo Frachon... Il s'était formé avec eux, aurait pu partir avec eux s'il n'avait été, très jeune, chargé de famille. Une voix d'or, ce Jean... La voix d'or s'est éteinte, nous avons enterré Jean ce matin.

Une autre voix d'or s'est élevée dans l'église à la fin de la cérémonie : celle de son petit-fils. Il avait composé pour son grand-père, une chanson d'Adieu, paroles et musique... mais écrite en anglais...

Changement de génération, transmission,  revisitée.

Car il ne faut pas confondre "transmission" et "reproduction".

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lundi, 14 février 2011

Explications...

Si vous avez eu de la peine à joindre vos blogueurs préférés sur Hautetfort

http://leblog.hautetfort.com/archive/2011/02/14/incident-sur-hautetfort-le-13-fevrier.html?c

La mort c'est jamais la fin d'une histoire

 

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"La mort c'est jamais la fin d'un histoire" :  réplique d'un très beau film et très bouleversant que j'ai vu hier. Incendies, est un film à tiroirs qui nous fait voyager dans le temps : les noms de lieux sont imaginaires mais de toute évidence il s'agit du Liban.

Son auteur, Denis Villeneuve est québécois. Il a adapté la pièce de théâtre de Wadji Mouawad.  

L'histoire commence au Québec, avec l'ouverture du testament d'une femme décédée brutalement et encore jeune, en présence de ses enfants, des jumeaux, un garçon et une fille. Dans le testament la défunte précise qu'elle ne veut pas de tombe portant son nom tant que ses enfants n'ont pas retrouvé et leur père (passé pour mort) et un frère (dont ils ignoraient l'existence).

Le fils se révolte contre cette exigence posthume : on comprend qu'il a eu des difficultés à supporter la personnalité extravagante de sa mère. Mais la jeune femme part tout de suite. Son frère finira par la rejoindre. C'est le début d'une longue quête qui nous plonge dans la guerre du Liban des années 70 et débouche sur un abominable secret de famille...Secret qui a grignoté la vie de cette mère libanaise réfugiée au Québec, malgré l'apparente normalité de son existence. Secret dont on peut se demander comment les enfants vont pouvoir continuer de vivre avec sa connaissance et s'il devait être révélé. Mais la vérité est dite et la stèle de Nawal Marwan pourra être gravée...

 

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Film passionnant, construit sur de continuels retours en arrière, présent et passé s'imbriquent jusqu'à se confondre. Le scénario, malgré les scènes d'action, comporte beaucoup d'intériorité. Les acteurs sont forts et émouvants.

Ce film, déjà beaucoup primé, serait d'ailleurs bien placé pour un Oscar du meilleur film étranger. Allez le voir s'il passe encore dans votre ville... Et pour une fois la bande-annonce reflète bien l'ensemble de l'oeuvre.