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vendredi, 31 août 2012

Brèves de village...

De retour de mon Chablais natal je rapporte toujours des souvenirs glanés au fil des rencontres et des retrouvailles...

Mon village n'est plus un village, c'est une "agglomération"... Il n'empêche que l'essentiel des conversations que j'ai avec mes frères tourne autour de ces souvenirs d'enfance qui aujourd'hui nous paraissent savoureux car appartenant au passé... Bref, l'effet sépia ! 

Donc en vrac...

Madame G, la pâtissière...

Mon tout petit village se trouvait accolé à un bourg qui pouvait s'enorgueillir d'une pâtisserie. Ce n'était pas une "boulangerie-pâtisserie" mais curieusement un "bistrot-pâtisserie". A gauche, les blancs-limés à droite un comptoir avec de somptueuses pâtisseries. Chaque dimanche nous étions chargées, ma soeur et moi, d'aller récupérer après la messe la commande que notre mère avait passée à la pâtisserie de manière à nous exposer le moins longtemps possible à l'atmosphère du café. Devant le comptoir trônait madame G qui m'impressionnait. Dans ce bourg de paysans, imaginez une femme plus très jeune mais toujours superbement coiffée,  les cheveux laqués avec un maquillage éblouissant ! Enfin c'est ainsi qu'il m'apparaissait à l'époque... L'été, la seule sortie dans ce village pauvre en distractions, était d'aller manger une glace à la pâtisserie G. On restait en terrasse, toujours à cause du café, et on savourait des glaces à la framboise absolument divines : c'était tout le champ de framboises qui vous fondait dans la bouche...

Quant à madame G, elle se levait tôt le matin... Elle avait neuf enfants et tenait son commerce d'une main de fer : la super-woman n'est pas d'aujourd'hui et les féministes n'ont rien inventé.

A suivre : le petit-fils

La 2CV balançoire...

Autre sortie autorisée, à l'occasion des  offices religieux... C'est un souvenir de mes frères... Deux d'entre eux -j'en avais six- après un office de vendredi saint, trouve sur leur route deux amoureux en train de s'embrasser langoureusement dans une 2CV. Trop tentant ! Appuyant sur le pare-choc ils la secouent vigoureusement et les amoureux se retrouvent à heurter le plafond... Le monsieur les insulte puis se dirige chez mes parents pour se plaindre des deux garnements...Lesquels le voyant déboucher dans la cour se réfugient dans une grange pour échapper à la punition, à l'époque c'était un châtiment corporel promptement administré.

Malheureusement pour lui un troisième frère arrive tranquillement à la maison ignorant tout de l'affaire : c'est lui qui prend la raclée avant de comprendre ce qui lui arrive. Tranquillement les deux coupables attendent que la nuit soit avancée pour rentrer... et les parents, inquiets, ne disent rien... 


La fessée devant De Gaulle...

La fessée était donc une correction qui nous paraissait normale : tout le monde en recevait et les martinets pendaient accrochés à un clou dans toutes les cuisines.

Dans l'école de mes frères, un instituteur, au demeurant peu compétent, avait pris l'habitude d'en administrer à la moindre broutille. Mais il ne baissait pas la culotte du malheureux devant toute la classe... Il avait la délicatesse de l'emmener dans une pièce de l'autre côté du couloir, laquelle était le bureau de la Mairie où trônait, au temps de mes frères, la photo de De Gaulle... D'où le nom donné à la punition : la fessée devant De Gaulle...

jeudi, 23 août 2012

L'apport de l'Astronomie chinoise...

 Pendant mon séjour à Fleurance, dans le Gers, j'ai eu l'occasion de participer à une conférence dans le cadre du festival de l'Astronomie qui réunit les meilleurs spécialistes. Nos amis nous ont entraînés à une soirée consacrée à l'astronomie chinoise... N'étant ni scientifique ni passionnée d'astronomie j'y suis allée avec quelque appréhension, mais  motivée par la Chine... 

J'ai été enchantée ! 

L'intervenant, Jean-Marc Bonnet-Bidaud a tout simplement été fascinant et très accessible.

Cet astro-physicien dirige au CNRS une équipe qui travaille sur la découverte d'un document fabuleux : la plus ancienne carte d'astronomie, trouvée dans une grotte de Dunhang en Chine, au début du désert de Gobi. J'avais eu l'occasion de visiter ces merveilleuses grottes de Dunhang mais je n'avais pas entendu parler de cette carte.

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Pour en comprendre l'importance, il faut comparer l'histoire de l'astronomie chinoise et l'histoire de l'astronomie européenne tel que l'a fait pour nous Jean-Marc Bonnet-Bidaud.

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En Europe, dans l'Antiquité, ce sont les Grecs qui ont ébauché une recherche de compréhension de l'univers mais leur réflexion était plus philosophique que scientifique. Selon Aristote, l'univers céleste est immuable et parfait... Puis Saint-Tomas d'Aquin a repris ces théories : le dogme religieux a figé l'activité astronomique dans la stagnation pendant... 1500 ans ! 

En Chine il en est allé tout autrement. 

Pour les Chinois, qui n'ont pas de religion révélée, l'empereur est le Fils du ciel.

Donc l'univers céleste est le miroir de la vie et de l'organisation de la famille de l'empereur.

Astres, étoiles, constellations représentent les éléments de la vie de l'empereur, ses maisons, son armée, ses conseillers...

Donc pour connaître  ce qui pouvait  arriver à l'empereur, l'astronomie  a été  une des principales activités de l'Etat. Les astronomes avaient une position sociale dominante et, dès l'Antiquité, avaient pour fonction d'observer le ciel en permanence et de tout noter.  Le plan de la  ville de Pékin suit l'ordonnancement de la carte du ciel et la Place Tien an Men, très connue, devant la Cité interdite signifie : Porte de la Paix céleste.

Toutes ces observations des anciens astronomes chinois sont encore utilisées par les astro-physiciens d'aujourd'hui... par exemple on a pu retrouver tous les passages de la comète de Halley, dont la périodicité est de 76 ans,  repérés dans les observations chinoises alors qu'on en n'a  avait aucune trace  en Europe.

Jean-Marc Bonnet-Bidaud a également souligné que cette carte était étonnante par sa rationalité et la perfection de sa projection mathématique.

Je vais peut-être m'intéresser davantage à l'astronomie maintenent.

dimanche, 19 août 2012

Album de vacances

Toujours dans le Gers, on visite la très belle abbaye de Moissac. Dans l'église, d'émouvantes sculptures en bois polychrome du XVème siècle comme cette mise au tombeau. 

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La disproportion est touchante : le Christ adulte a la taille d'un enfant sur les genoux de sa mère.

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Le cloître est considéré comme un des plus beaux de France avec ses chapiteaux tous sculptés sur quatre faces. 120px-Moissac_chapiteau_01.jpgMais ces splendides édifices de l'art gothique, situés sur la la route des pèlerins de Compostelle sont fragilisés car ils ont été construits dans une pierre très calcaire.

Heureusement leur classement au patrimoine mondial de l'UNESCO les protège.

samedi, 18 août 2012

Album de l'été

Après les monts du Forez, le Gers. Nous avons passé une semaine à Fleurance, entre Auch et Agen.

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Auch

capitale du Gers

 

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Les vitraux de la cathédrale d'Auch du XVIème siècle

Splendides.

Oeuvre de Arnaud de Moles.

 

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Les stalles également du XVIème siècle.


vendredi, 17 août 2012

Album de l'été...

Pour moi, cet été,  pas de voyage à l'étranger, mais de courts séjours en particulier chez des amis dans diverses régions de France.

Les monts du Forez...

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Ici un berger conduisant des moutons  pourtant l'élevage le plus important est celui des vaches dont le lait donne la délicieuse fourme d'Ambert...

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Ces habitations sont des jasseries, dans lesquelles  les femmes passaient l'été en vivant avec les animaux et fabriquant la fourme d'Ambert, fromage qui n'a rien à envier au Roquefort bien que moins corsé...

Aujourd'hui les jasseries sont restaurées par des amoureux de la nature, des courageux car li n'y a ni eau courante (mais des ruisseaux partout) ni électricité...

 

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Saint-Romain, joli village où nous avons dormi près de Saint-Anthème. Les photos sont de Roso.

jeudi, 02 août 2012

Sorti du grenier...

L'été est propice au rangement, au tri... Je jette facilement mais Roso renâcle : il conserve, c'est le roi des archives... Aujourd'hui il a extirpé du grenier des dossiers poussiéreux dans lesquels j'ai retrouvé des copies d'élèves que j'avais conservées... C'était en juin 1974, dans une classe de seconde et je devais quitter l'établissement en fin d'année... Motif  sans doute de cet archivage sentimental. Une classe dont je me souviens comme ayant été très agréable. J'ai parcouru ces textes d'élèves du 17 juin, sujet libre sans doute et j'avais dû demander aux intéressées de recopier elles-mêmes leurs écrits car il n'y a pas d'annotations. Ecritures d'adolescents, pour la plupart sympathiques mais sans plus. L'un de ces textes  m'a amusée et que je vous livre... 

"Ils sont là, tous assis derrière un bureau

la tête appuyée sur la main, le regard rêveur

ils suivent le cours

le cours de la rivière ou

le cours de leurs pensées.

Ils regardent sans voir

écoutent sans entendre.

Lui continue de parler

content puisqu'ils sont silencieux.

Il parle, il démontre, il affirme.
Mais eux ne sont déjà plus là

ne sont plus enfermés entre ces quatre murs.

Et ces bureaux n'existent plus.

Chacun rêve à quelque chose

de plus profond, de plus merveilleux 

que cette pièce carrée.

Certains regardent des images sur le mur.

Le professeur fait un signe

que chacun revienne sur terre.

Mais ils sont trop loin

ils ne l'entendent plus.

Une seule chose peut arrêter leur voyage

aussitôt ils seront sur terre,

c'est la cloche.

Cette cloche ! La seule voix

qui leur fait plaisir

qui les enchante."

L'auteure : Brigitte L... dont je n'ai aucun souvenir, ni le nom ni le visage ne me reviennent en mémoire. Sans doute une de ces élèves silencieuses qui s'ennuient poliment.

 Qu'est-elle devenue ? Elle doit avoir passé la cinquantaine...Quelle femme a-t-elle été ?

 

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mercredi, 01 août 2012

Hommage... à une héroïne de JO.

A Pierre Ulm et Maryse...

Cet hiver, nous avons eu l'occasion de nous envoler en Afrique du Sud en compagnie d'une partie de l'équipe de France de natation. Une partie seulement car il n'y avait ni Manaudou ni Lacour... C'était dans le gros porteur d'Airbus qui est en fait assez compartimenté, de sorte que, paradoxalement on se retrouve dans des espaces restreints. Camille Muffat était à quelques sièges de moi... Simple, discrète, effacée... J'avoue que je ne la connaissais pas, c'est Roso, grand lecteur de l'Equipe qui me l'a signalée... Je lui ai demandé un autographe (que j'ai perdu depuis) pour avoir l'occasion d'échanger quelques mots... Elle a rougi ! A la récupération des bagages nous étions à côté du grand Agniel, lui aussi très réservé. Nous leur avons souhaité bonne chance pour ces J.O. Aussi quelle n'a pas été notre déception en lisant la presse avant la compétition de natation  de n'y trouver que le nom de Manaudou... Deux pages complètes dans l'Equipe sur "l'ancienne" championne... Le manque de flair de ce journal spécialisé est assez ahurissant. 

Je ne suis pas  compétente mais j'ai le sentiment que Camille Muffat aura peut-être une carrière plus longue que Manaudou et qu'on en parlera autrement que comme d'une "people".

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