samedi, 05 décembre 2009
Fête des Lumières
Vous allez déambuler, trabouler pour la fête des Lumières...Aux Xanthines, un havre de paix vous attend, au calme pour déguster vin chaud ou bière... J'assurerai ces deux soirées : lundi avec Patoo.
La récupération à des fins commerciales de notre fête religieuse et traditionnelle n'est pas propre au 8 décembre à Lyon : le carnaval de Venise, les carnavals du Nord, les marchés de Noël alsaciens ont subi la même dérive que celle-ci et il nous faut dénoncer plus largement tout un système de société qui est d'abord et exclusivement marchand.
Système qui aboutit par ailleurs et le rapprochement me paraît juste à la suppression de l'épreuve d'Histoire et géographie au bac scientifique qui draine actuellement la majorité des élèves."
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dimanche, 22 novembre 2009
Oratorio...insurrectionnel
L'oratorio appartenait pour moi à la musique sacrée car j'avais en tête cette définition de Reinard Strhom qui le présente ainsi :
"L'oratorio est tout autant une invention italienne que l'opéra. Les deux formes artistiques font appel à des chanteurs pour raconter un drame : un drame écrit par un poète, mis en musique par un compositeur et exécuté devant un auditoire. Mais alors que le sujet de l'opéra est classique et païen, celui de l'oratorio est catholique et sacré." Préface d'un CD, "IL primo omicidio" de Scarlatti que j'aime particulièrement !
Mais l'oratorio (sans vouloir faire la pédante, de orare : prier) s'est élargi aux thèmes profanes historiques et épiques.
Donc parfaitement adapté à la révolte des Canuts. Solko avait largement présenté cette oeuvre, exhumée de l'oubli par la Chorale populaire de Lyon.
Écrite par Jacques Gaucheron, poète, écrivain, philosophe décédé il y a quelques jours dans l'ignorance absolue et mis en musique par Kosma dont on célèbre cette année le quarantième anniversaire de la mort.
Hier soir cette oeuvre était donnée pour la quatrième fois à Lyon, à la Croix-Rousse.
Plus de cent choristes, quatre solistes, plusieurs récitants... Concert très prenant.
C'est surtout le livret et texte magnifique de Gaucheron qui m'a profondément touchée. Contrairement à bon nombres d'oeuvres lyriques, je l'ai même trouvé supérieur à la musique de Kosma qui m'a un peu déçue : pour moi pas assez de mélodie sauf dans les solos. Mais n'étant pas une spécialiste, j'accepte volontiers d'être désavouée. Partition difficile d'après mon mari, choriste lui-même... et musique contemporaine a-t-il ajouté.
C'est donc au texte que je préfère revenir.
Poétique, lyrique, émouvant et très scrupuleusement historique. A travers personnages et acteurs : le père, la mère, l'enfant, le juge, un canut et même le commandant de la garde, l'histoire des Canuts qui, du 21 au 23 novembre 1831 se sont battus pour faire respecter les accords des tarifs difficilement négociés avec les soyeux, a retrouvé toute son actualité. Comme l'a rappelé Dominique, cette lutte a été la première lutte ouvrière, même si les Canuts n'étaient pas des ouvriers salariés, qui a permis en particulier la création du conseil des prudhommes.
Je tenais bien sûr à citer ce texte très fort mais j'ai été tellement embarrassée par le choix que je ne suis pas sûre d'avoir sélectionné le meilleur passage. Je l'ai retenu parce qu'il rappelle que, si les canuts étaient surtout à La Croix-Rouse, il y avait des métiers à tisser dans presque tous les quartiers de Lyon.
Mais j'y reviendrai à d'autres occasions. Et surtout je me promets de lire Gaucheron.
N'espérez pas que Lyon se taise
Ceux de Saint Just et de Caluire attendent
Ceux de la Guille vous entendent
Ceux de Saint georges et ceux de Vaise
Encore un peu de temps vous pouvez nous détruire
Devant vos lois et vos canons,
Nous laisserons notre poussière et notre cendre
Notre flamme jamais.
Ne comptez pas que Lyon consente
Quand vient le soir la ville entière
Sous la lampe des deuils répète le serment,
Celui qu'on dit pour la vengeance,
Celui qu'on dit pour le retour des innocents.
De père en fils, de siècle en âge,
C'est nous qui sommes les canuts
Avant nous d'autres sont venus,
D'autres viendront finir l'ouvrage.
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vendredi, 13 novembre 2009
Merci aux Canuts
Novembre à Lyon c'est le mois des Canuts. À découvrir chez Solko le programme de toutes les manifestations proposées en commémoration de la révolte des Canuts de novembre 1831.
« Novembre des Canuts »
Samedi
21 novembre
20 h 30
Eglise
Ste Elisabeth
Rue Hénon
( Lyon 4ème )
«Les Canuts»
Oratorio de Joseph Kosma
Poème de Jacques Gaucheron
Choeurs de l’Association Musicale Populaire
piano et percussion
sous la direction de
Pierre Vallin
Participation aux frais : 10 euros
Insurrection à Lyon - Gravure du XIXème s Bibliothèque Municipale de Lyon SJIF 148 / 35.
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mercredi, 11 novembre 2009
Un poète aux Xanthines
l'apéro des Xanthines accueillera
vendredi 13 novembre
à 18 heures
Roland Tixier
Poète, qui lira les textes
de son dernier recueil
Simples choses.
10:41 Publié dans Xanthines | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : lyon | Facebook | Imprimer
mardi, 10 novembre 2009
Soirée torride aux Xanthines
Samedi dernier, aux Xanthines, un concert inoubliable avec deux formations. Deux groupes d'amis mais dans des registres différents.
Un bistrot plein, bondé ... on ne pouvait circuler... Les Maybe Baby ont enflammé le public avec leurs rocks et leurs blues. Puis ont succédé les Bougon-Macabres avec un excellent programme de chansons à texte, oeuvres d'Arnaud l'interprète. Un public intergénérationnel de 7 ans à presque 70 ans... Philippe a dû courir acheter du rhum pour les punchs aux jus de fruits équitables concoctés par Patoo que Maimaine a secoués au rythme de danses improvisées. Même le Z'Yves a pris le micro...
22:12 Publié dans Xanthines | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : lyon | Facebook | Imprimer
mercredi, 04 novembre 2009
Rencontre littéraire
Une rencontre à ne pas manquer : deux écrivains atypiques et originaux. Il y en a un que je connais mieux que l'autre !
Le jeudi 5 novembre
à partir de 18 heures,
la Librairie le Bal des Ardents
accueille
Serge Rivron et Pierre Autin-Grenier
les deux derniers lauréats du prix Léo Ferré
pour une rencontre et une lecture autour de leurs textes.
Librairie Le Bal des Ardents
17, rue Neuve / 69001 LYON
tel : 04 72 98 83 36
La librairie Le Bal des Ardents est située sur la Presqu'île, entre la Place des Terreaux (métro Hôtel-de-Ville) et les Cordeliers (métro Cordeliers).
Le prix Léo Ferré est décerné par la ville de Grigny.
Pierre Autin Grenier l'a obtenu en 2007 pour "Un cri"
et Serge Rivron pour "La Chair" en 2008.
17:35 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lyon | Facebook | Imprimer
dimanche, 25 octobre 2009
Une belle rencontre
C'est à une bien belle rencontre que j'ai été conviée jeudi, par Sandrine Runel, conseillère générale du 9ème arrondissement de Lyon, pour représenter l'École des Grands-Parents Européens.
Il s'agit d'une campagne de solidarité à partir d'un arbre. Explication sur son blogue.
"Le Foyer Notre Dame des Sans Abri dont le siège et un grand nombre d’établissements se trouvent dans le 7°, au coeur de la Guillotière, a mis en place l’opération “Abre de la Solidarité”.
Il s’agit de la 6° campagne des Arbres de la solidarité. Afin de pouvoir financer de nombreuses actions et permettre aux plus démunis de bénéficier de repas ou d’un hébergement, l’association a lancé cette opération et sollicite les entreprises, les particuliers, et les collectivités locales pour faire preuve de générosité et de solidarité en faisant un don au foyer."
Notre Dame des Sans Abris mène à Lyon une action extraordinaire qui va bien au-delà de l'accueil d'urgence. Le foyer travaille à l'aide des démarches administratives pour les Sans-Papiers et à l'insertion.
Mais ce qui m'a le plus marquée dans cette manifestation est la rencontre d'une classe appelée CLA. Il s'agit d'une classe pour les enfants qui arrivent en France ne parlant pas français. Un seul enseignant, ou presque pour apprendre notre langue. Un investissement et un enthousiasme remarquables pour celui avec lequel j'ai pu échanger. Son rôle va également bien au-delà de celui d'un enseignant : il s'occupe de toutes leurs formalités administratives, les accompagne à la cantine voire à l'arrêt de bus si ses élèves sont trop perdus. J'ai pu discuter avec ceux de ces jeunes débrouillés en français. La plupart d'entre eux étaient arméniens mais avaient transité par la Russie où on leur avait interdit l'accès aux écoles. Une jeune fille m'a beaucoup touchée : le regard vif, parlant déjà bien français. Leur enseignant m'a dit la joie de travailler avec ces adolescents-de 12 à 17 ans-très motivés pour apprendre; et très respectueux.
Mais problème !
Grave problème.
Ces classes qui permettent à des enfants étrangers de s'intégrer sont menacées. Elles peuvent être reconduites d'une année sur l'autre mais très facilement supprimées. Ainsi ces nouveaux arrivants peuvent se retrouver dans des classes normales où ils seront pour la plupart perdus.
Pire !
L'Académie refuse de faire connaître le nombre de ces CLA pour que leurs enseignants ne puissent se regrouper et faire pression en cas de suppression.
Qui se soucierait en effet de leur disparition ?
16:57 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : lyon | Facebook | Imprimer