lundi, 17 août 2009
Aldebert
à mon démon préféré
Des neveux bisontins m'ont fait découvrir ce week-end un jeune chanteur, auteur-interprète, Aldebert (qui est de Besançon). Une merveille ! Ils ont offert à ma petite-fille son dernier album, Enfantillages. Pour enfants mais dans l'impertinence totale. Il est dans la mouvance des plus grands de la chanson française. Avec humour, ironie, il chante notre société à la manière d'un Brel ou d'un Brassens. Dans ce dernier CD il est accompagné par Renan Luce, Clarika, Anne Sylvestre, Steve Waring, Maxime le Forestier, Marcel Amont, Élodie Frégé, Riké (de Sinsémilia), Vincent Baguian, les Ogres de Barback, Amélie les crayons.
Évidemment j'ai adoré "Super-Mamie" qui m'a bien fait rire.
- Moi, ma grand-mère, c'est un super-héros
- Ah, bon, elle a une cape ?
- Non, elle a une canne et puis elle a des pouvoirs
- Ouah ! La chance !
- Salut les jeunes
Ma grand-mère fête aujourd'hui ses quatre-vingt-dix-neuf ans
Croyez-moi, elle a toute sa tête, elle a toutes ses dents
Elle parle de reprendre le sport, elle a su rester jeune
Elle explose tous les records à la PlayStation
C'est la seule femme de son âge à faire ses courses en courant
Ses amis sont au cimetière depuis déjà bien longtemps
Grand-mère a repris les cours du soir à la Sorbonne
Elle croque dans la vie comme dans une pomme
{Refrain:}
Super Mamie ! Attention les secousses
Super Mamie ! Tu nous enterreras tous
- Oui, tu sais que... C'est pas facile...
Ma grand-mère est très tendance, pour une femme de son âge
Y faut pas s' fier aux apparences, elle a quelques tatouages
Les gens qui disent qu'elle est folle sont des imbéciles
Tout ça parce qu'elle porte un petit piercing au nombril
Elle sait marcher sur les mains
Elle sait aussi construire des meubles
Tenir en respect les gros chiens
Escalader les immeubles
À la cigarette elle a dit stop !
- "Stop !"
Ma grand-mère est une athlète,
Ma grand-mère, c'est Monsieur Propre
- Et ouais, p'tit bonhomme... hé hé hé...
Ma grand-mère fête aujourd'hui ses cent quarante-et-un ans
Et moi, j'ai plus toute ma tête, moi, j'ai plus toutes mes dents
Pour fêter ses nombreuses nominations au livre des records
Elle a fait trois fois l' tour du monde à pied et là, elle court encore
Jusqu'où ira-t-elle ? On se pose la question
Serait-elle éternelle ? Il faut se faire une raison
Elle joue du violoncelle et résout des équations
Son médecin, Docteur Michel, a fait une dépression
Super Mamie ! Attention les secousses
Super Mamie ! Y a des fois, ça fout la frousse
Super Mamie ! On n'a pas l' temps d' dire ouf
Super Mamie ! Ça, c'est vrai que.. elle a d' la ressource
Super Mamie ! Non mais là, mamie... tu pousses
Super Mamie ! Tu nous enterreras
Tous, tous, tous, tous, tous, tous, tous
- J' vous enterrerai tous
Tous, tous, tous, tous, tous, tous, tous {x2}
- Ça, c'est bien vrai
Tous, tous, tous, tous, tous, tous, tous
- Eh oui, mon p'tit, c'est la vie !
00:35 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : chanson, lyon | Facebook | Imprimer
mercredi, 12 août 2009
Le chat de gouttière
Toujours occupée par les confitures-au passage j'ai testé la technique de la cuisson au boulé, intéressant- j'évite d'en parler car j'ai cru comprendre, de la part de certains, que j'étais soit collante soit écoeurante de confiserie.
Donc aujourd'hui, grâce à Antoine Forcès, je vous suggère de découvrir un des derniers chanteurs de rue, lyonnais malgré son nom breton, Jean-Marc Le Bihan. Antoine nous raconte de façon très émouvante comment il l'a rencontré et l'admiration qu'il porte à celui qui se surnomme lui-même "le chat de gouttière". Ce sera aussi l'occasion de découvrir le blogue littéraire d'Antoine, La Rose Rouge. Très beau nom pour un blogue.
09:46 Publié dans Passages vers... | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : chanson, lyon | Facebook | Imprimer
jeudi, 06 août 2009
Le "Boulé" ou le "Soufflé" ?
Retour d'un court séjour de 48 heures chez une amie de jeunesse, en compagnie d'une autre amie commune.
Accueil dans une maison savoyarde, dans le massif de Belledonne. Une de ces maisons où restent inscrites les marques de chaque génération. Admirez monsieur Rosa qui s'est retrouvé en compagnie babillarde de trois ex soixanthuitardes posant sans concession des regards critiques sur les années écoulées.
L'amie accueillante n'ayant pas encore ramassé ses groseilles, fort abondantes et fort appétissantes, ce fut l'occupation d'une bonne partie de l'après-midi.
Le lendemain, on se mit à la gelée.
Rituel long autant que solennel.
Installer la balance de pesée : un monument.
Je vous laisse juger.
Mais c'est finalement plaisant de retrouver tous ces poids de cuivre et de fonte pour parvenir à l'équilibre.
Plus que l'aspect froidement technique d'un nombre qui s'affiche, c'est bien de ce fragile équilibre entre les deux plateaux de cuivre qu'il s'agit.
Mais la pesée ce n'était rien à côté de la fabrication ancestrale, soigneusement consignée dans un carnet et modifiée au fil des ans sur des bouts de papier volant. Tout le savoir-faire de plusieurs générations. Il fallut faire crever les groseille puis laisser le jus s'écouler à travers un tamis. Ne pas les presser pour que le jus reste clair. Le plus pectaculaire pour moi fut le travail du "boulé". En l'occurence du "souflé". Le jus de groseille étant cuit dans un sirop de sucre, il y a deux méthodes pour vérifier qu'on est parvenu au stade souhaitable de la cuisson.
"Quand le mélange sucre-eau entre en ébullition, le sirop devient clair et translucide.
Il est au perlé ou nappé quelques minutes après l'ébullition, quand des perles rondes, de plus en plus grandes, viennent éclater à la surface.
Il est au boulé quand quelques gouttes de sirop versées dans un bol d'eau froide peuvent être rassemblées en une boule molle sous les doigts. On appelle aussi ce stade le soufflé car si l'on souffle à travers l'écumoire trempée dans le sirop, il se forme des bulles."
Marie-Paule Bernardin "Confitures, gelées et chutneys"
C'était l'habitude de mon amie.
Technique délicate.
On éclabousse partout et il faut souffler fort.
En fait il existe une méthode plus simple... mesurer la température du sucre en ébullition avec un thermomètre adéquat.
Mais ce serait perdre la magie d'un geste venu de la nuit des temps. Et surtout on se serait privées de fou-rires inénarrables. "Si on nous avait dit en 68 (que nous n'avons pas vécu ensemble) que quarante ans plus tard on se retrouverait pour faire de la gelée de groseille !"
Le jus de groseille est enfin jeté et saisi dans le sucre brûlant : on repart pour un bouillon, et on verse dans les pots une fabuleuse gelée, claire et chatoyante.
23:19 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : confiture, lyon, savoie | Facebook | Imprimer
lundi, 03 août 2009
Lectures plurielles
Récemment j'ai entendu une interview de Marc Lévy sur France-Inter.
Il ne fait pas partie de mes auteurs et je n'ai jamais rien lu de lui. J'avoue que l'envie de lire un écrivain est, chez moi, inversement proportionnelle à l'importance de la pile de livres qu'il présente en librairie. Je dois être une des rares en France à avoir détesté "L'Èlégance du hérisson" même si j'adore ces petites bêtes. Ce n'est pas du snobisme, c'est ainsi.
Pour en revenir à Marc Lévy j'ai été intéressée par ses propos. Sur la Résistance, sur les Juifs, sur Israël, une pensée personnelle qui m'a plu. Mais ce qui a retenu mon attention est ce qu'il a dit de son lectorat : des jeunes et je lui dis "bravo".
S'il parvient à accrocher des adolescents à la lecture, il aura toute mon estime à défaut de ma lecture dont il se passe d'ailleurs très bien.
Peu importe finalement comment on entre en lecture : l'essentiel est d'y entrer. On ne demande pas à un converti par quelle porte d'église il est passé, l'important est qu'il soit dedans. La progression vers des lectures plus exigeantes et surtout plus personnelles viendra peut-être plus tard.
Je me souviens de mon itinéraire personnel.
Née dans un milieu familial qui comptait de nombreux instituteurs j'ai eu accès très jeune à une littérature enfantine de qualité.
Tout a failli se gâter quand je suis devenue pensionnaire chez les religieuses de Saint-Joseph. Elles étaient braves mais bornées.
Chez elles sévissait la censure. Il fallait que les livres soient aspergés d'eau bénite, chargés d'une pensée morale destinée à fabriquer les futures bonnes mères de famille que nous étions censées devenir.
Quand nous rentrions à l'internat le dimanche soir, il fallait soumettre à la validation de notre professeur principal (toujours une religieuse) le livre forcément suspect que nous rapportions de l'extérieur.
Il y avait la liste des interdits avec Zola en tête,
-à l'époque la censure catholique mettait des auteurs à l'Index, on pouvait être excommunié de les lire-
d'où l'amour que je lui ai gardé. Dans les prescrits et vivement recommandés, je me souviens d'Hector Malot, de René Bazin mais pas Hervé, de Bernanos d'où la méfiance que j'ai conservée à son égard. Mais aussi de toutes les fadaises bien pensantes pour filles : Delly et Berthe Bernage. Marc Lévy est sans doute de la grande littérature par comparaison.
Si le livre n'était dans aucune des deux listes, il fallait s'abstenir... le risque de sa nuisance étant établi d'emblée.
Rebelle, je lisais sous la couverture, à la lumière de la lampe de poche, quand la dernière ronde était passée, tous les livres interdits.
Zola bien sûr et Moravia jugé sulfureux.
Mais aussi des fadaises quand c'était au grand jour et je m'en suis sortie.
Donc l'essentiel est bien de lire...
08:43 Publié dans D'une génération à l'autre | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : lyon, littérature | Facebook | Imprimer
vendredi, 31 juillet 2009
L'été des hérissons
Comme je navigue sur un bateau dont le capitaine est censé être en solitaire, et qu'on m'a intimé l'ordre de me taire, je laisse parler Nathalie, ma voisine qui me tient informée de sa crèche de hérissons.
"Petit Gris (un voisin dont je m'occupe parfois) et Fiesta (enfant de Vanille - un tantinet égoïste)
se disputent l'assiette de croquettes ! Fiesta, à gauche, blonde comme sa mère, sait qu'il est chez lui/elle (?) donc elle essaie de faire
reculer Petit Gris ! Aucun des deux ne songe à profiter des croquettes !
J'aurais pu les prendre en photo comme je le voulais (malgré le manque de
lumière - 23 H) car ma présence ne les perturbait même pas !"
16:45 Publié dans La Saga des hérissons | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : lyon, hérissons, vive la vie | Facebook | Imprimer
mercredi, 29 juillet 2009
Le secret du Mojito
Bien sûr je pourrais parler de mes dernières lectures mais j'aurais le sentiment d'effectuer des devoirs de vacances.
J'ai passé l'âge.
Je préfère m'abandonner à la bienfaisante paresse qui me permettra, j'espère, d'éviter un malaise lypothimique.
Lors de mon voyage à Cuba, j'avais dégusté abondamment, entre autres, le Mojito.
Depuis que je l'ai découvert en Guadeloupe il y a vingt ans, j'adore le rhum.D'ailleurs il est moins pénalisant pour la ligne que le jus de fruit, donc j'ai abandonné le jus de fruit !
Le vrai rhum évidemment. Le Havanas club de Cuba, le Barbancourt d'Haïti, le Damoiseau de la Guadeloupe...
Dans les Caraïbes chaque île a ses cocktails et ses recettes.
Cet été donc, grâce à ma belle-soeur prof à Port-au-Prince, je me suis initiée à la préparation du Mojito dont je vous livre les secrets.
On commence par piler une ou deux feuilles de menthe avec une cuiller à soupe de sucre en poudre et le jus d'une moitié de citron vert au fond d'un verre. L'idéal, est le petit citron qu'on trouve là-bas. Pour les citrons plus gros qu'on trouve en France, compter une moitié pour deux verres. Attention, si la menthe est forte comme celle de nos jardins, une ou deux feuilles suffisent. Davantage on risque de masquer le goût du rhum. À défaut de pilon, opérer avec une cuiller en bois. Ensuite on ajoute un bon verre à liqueur de rhum. On peut utiliser un rhum agricole.
On complète le verre avec une eau gazeuse et des glaçons. La branche de menthe est pour décorer.
Pour déguster, se coiffer d'un chapeau de paille cubain, s'installer dans un fauteuil à bascule (dodine) et vous êtes là-bas.
10:49 Publié dans Impressions de Cuba | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : cuba, rhum, lyon, vive la vie | Facebook | Imprimer
mardi, 07 juillet 2009
Si vous passez à Lyon en juillet...
Si vous passez à Lyon en juillet, ne manquez pas l'exposition de Mehdi.
EXPOSITION
MEHDI CHOUROU
Exposition du 10/07 au 31/07
Vernissage le 10 juillet à 19h
Le Remonte Pente
112, montée de la Grande côte, 69001 Lyon
Ouvert de 10h à 00h00, du mardi au samedi
Tel : 04 27 02 82 86
08:23 Publié dans Chronique lyonnaise | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : lyon, art contemporain | Facebook | Imprimer