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lundi, 17 mars 2014

Et si le blogue était un truc de vieux ?

Vous allez dire que je m'interroge beaucoup, trop peut-être sur la raison d'être, l'évolution, le devenir de nos blogues.

D'abord je m'interroge beaucoup, et sur tout.

Le blogue a tenu, tient encore, une place importante dans ma vie.

Mais je dois reconnaître que mes objectifs de départ sont complètement dépassés. J'ai ouvert ce blogue au début de ma retraite pour continuer autrement le dialogue que j'avais pratiqué avec les jeunes générations quand j'étais enseignante.

Le passage de témoin, en quelque sorte.

Au début j'ai en effet rencontré de jeunes blogueurs... Je les recherchais dans la blogosphère. Pas des adolescents car ils  avaient déjà délaissé les blogues après en avoir fait le succès. Les jeunes blogueurs ont eux aussi  ont disparu. 

Tout se passe comme si les jeunes générations abandonnaient les applications d'internet quand les vieux les investissent.

J'ai lu récemment que les adolescents se détournaient de  FB parce que leurs parents y étaient devenus trop présents et utilisaient  des applications nouvelles dont je n'ai même pas retenu le nom.

Il ne faut donc pas compter sur internet pour les rencontres intergénérationnelles.

Mais finalement peu importe, on y retrouve finalement des amis avec lesquels on a des affinités : n'est-ce pas l'essentiel ?

J'ai donc supprimé,  la mort dans l'âme, ma description initiale et la phrase de Rutebeuf

"Ieunes et vieulx soyons tous d'ung accort" Rutebeuf.

Blogue d'une passeuse entre générations. 

samedi, 15 mars 2014

Où est passé le nain jaune ?

Retour d'une semaine en Haute-Savoie et en famille... Famille élargie d'ailleurs, huit enfants pour sept adultes. 

Du ski bien sûr -plus pour moi !- mais aussi de "l'avant" et de "l'après" ski... Jusqu'à cette année, l'occupation de ces temps était assez rituelle : un peu de devoirs scolaires, à doses homéopathiques, les douches et surtout les jeux de société.

Aux dernières vacances passées ensemble, à Toussaint ce n'est pas vieux,  le jeu de société qui avait triomphé était le nain jaune. Jeu ancien et intergénérationnel, inventé en Lorraine en 1760.

Cette année, plus de nain jaune ni d'autres jeux de société d'ailleurs. 

Si  les parents ont sauvegardé les séances scolaires, les jeux de société ont été remplacés par les "tablettes" dans les chambres. Certes tranquillité pour les parents auxquels, nous, les vieux, nous ne nous sommes bien gardés de faire des remarques, mais

quelle tristesse ! 

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samedi, 09 février 2013

Leçon de québécois

 Aujourd'hui sur le blogue de Choubine j'ai découvert le verbe "garrocher" qui signifie "lancer".

C'est de l'ancien français : le mot serait encore en usage dans le sud-ouest.

D'accord Noelle ?

mardi, 18 décembre 2012

Histoire de mots...

Inspiré d'un texte d'Aliscan "le déjeuner"...

il m'est revenu que dans mon enfance en Haute-Savoie, on ne nommait pas les repas comme dans le reste de la France. On parlait de "déjeuner" pour le premier repas du matin, de "dîner" pour celui de midi et de "souper" pour le repas du soir. 

Je me souviens avoir subi des moqueries cruelles quand, débarquant à Paris pour le mariage d'une cousine, j'avais ainsi parlé des repas.

Pourtant il y a une logique dans les termes savoyards : déjeuner, rompre le jeûne forcé de la nuit...et le souper parce que le soir on mangeait essentiellement de la soupe.

vendredi, 31 août 2012

Brèves de village...

De retour de mon Chablais natal je rapporte toujours des souvenirs glanés au fil des rencontres et des retrouvailles...

Mon village n'est plus un village, c'est une "agglomération"... Il n'empêche que l'essentiel des conversations que j'ai avec mes frères tourne autour de ces souvenirs d'enfance qui aujourd'hui nous paraissent savoureux car appartenant au passé... Bref, l'effet sépia ! 

Donc en vrac...

Madame G, la pâtissière...

Mon tout petit village se trouvait accolé à un bourg qui pouvait s'enorgueillir d'une pâtisserie. Ce n'était pas une "boulangerie-pâtisserie" mais curieusement un "bistrot-pâtisserie". A gauche, les blancs-limés à droite un comptoir avec de somptueuses pâtisseries. Chaque dimanche nous étions chargées, ma soeur et moi, d'aller récupérer après la messe la commande que notre mère avait passée à la pâtisserie de manière à nous exposer le moins longtemps possible à l'atmosphère du café. Devant le comptoir trônait madame G qui m'impressionnait. Dans ce bourg de paysans, imaginez une femme plus très jeune mais toujours superbement coiffée,  les cheveux laqués avec un maquillage éblouissant ! Enfin c'est ainsi qu'il m'apparaissait à l'époque... L'été, la seule sortie dans ce village pauvre en distractions, était d'aller manger une glace à la pâtisserie G. On restait en terrasse, toujours à cause du café, et on savourait des glaces à la framboise absolument divines : c'était tout le champ de framboises qui vous fondait dans la bouche...

Quant à madame G, elle se levait tôt le matin... Elle avait neuf enfants et tenait son commerce d'une main de fer : la super-woman n'est pas d'aujourd'hui et les féministes n'ont rien inventé.

A suivre : le petit-fils

La 2CV balançoire...

Autre sortie autorisée, à l'occasion des  offices religieux... C'est un souvenir de mes frères... Deux d'entre eux -j'en avais six- après un office de vendredi saint, trouve sur leur route deux amoureux en train de s'embrasser langoureusement dans une 2CV. Trop tentant ! Appuyant sur le pare-choc ils la secouent vigoureusement et les amoureux se retrouvent à heurter le plafond... Le monsieur les insulte puis se dirige chez mes parents pour se plaindre des deux garnements...Lesquels le voyant déboucher dans la cour se réfugient dans une grange pour échapper à la punition, à l'époque c'était un châtiment corporel promptement administré.

Malheureusement pour lui un troisième frère arrive tranquillement à la maison ignorant tout de l'affaire : c'est lui qui prend la raclée avant de comprendre ce qui lui arrive. Tranquillement les deux coupables attendent que la nuit soit avancée pour rentrer... et les parents, inquiets, ne disent rien... 


La fessée devant De Gaulle...

La fessée était donc une correction qui nous paraissait normale : tout le monde en recevait et les martinets pendaient accrochés à un clou dans toutes les cuisines.

Dans l'école de mes frères, un instituteur, au demeurant peu compétent, avait pris l'habitude d'en administrer à la moindre broutille. Mais il ne baissait pas la culotte du malheureux devant toute la classe... Il avait la délicatesse de l'emmener dans une pièce de l'autre côté du couloir, laquelle était le bureau de la Mairie où trônait, au temps de mes frères, la photo de De Gaulle... D'où le nom donné à la punition : la fessée devant De Gaulle...

vendredi, 17 août 2012

Album de l'été...

Pour moi, cet été,  pas de voyage à l'étranger, mais de courts séjours en particulier chez des amis dans diverses régions de France.

Les monts du Forez...

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Ici un berger conduisant des moutons  pourtant l'élevage le plus important est celui des vaches dont le lait donne la délicieuse fourme d'Ambert...

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Ces habitations sont des jasseries, dans lesquelles  les femmes passaient l'été en vivant avec les animaux et fabriquant la fourme d'Ambert, fromage qui n'a rien à envier au Roquefort bien que moins corsé...

Aujourd'hui les jasseries sont restaurées par des amoureux de la nature, des courageux car li n'y a ni eau courante (mais des ruisseaux partout) ni électricité...

 

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Saint-Romain, joli village où nous avons dormi près de Saint-Anthème. Les photos sont de Roso.

lundi, 27 février 2012

Les cris du cochon...

Suite à ma note sur l'abattage rituel, ma soeur m'a signalé une erreur : ma mémoire m'a trahie à propos des cris du cochon.

Ils étaient pourtant bien réels ces cris, oui mais...

Retour sur un souvenir.

Les cochons, entre novembre et janvier étaient tués à la fruitière, toute proche de notre petite école de campagne. Un matin, notre institutrice décida que nous irions "voir tuer le cochon" pour préparer une rédaction sur ce sujet... L'exercice était, me semble-t-il, hebdomadaire. Affolée par cette perspective  d'un spectacle que je soupçonnais sanglant, je lui demandai alors de ne  pas participer... Ce qu'elle accepta, très compréhensive... Je restais ainsi seule dans l'école qui n'avait qu'une seule classe à plusieurs niveaux. Impensable aujourd'hui ! Au retour, elle nous avait consciencieusement fait récapituler ce qui avait été vu ce qui m'avait permis de réussir ma rédaction...

Oui mais depuis ce qui a été raconté n'est pas entré dans ma mémoire alors que ma soeur, qui elle avait suivi toute la scène, a pu rectifier des détails que j'ignorais...

Et celui-ci : avant d'être saigné, le cochon était bien déjà assommé, dans les années 50, avec d'énormes gourdins, qui avaient impressionné ma soeur à tel point qu'elle pensait que le cochon était mort avant d'être égorgé.

Quant aux cris, comme elle me l'a rappelé, le cochon criait tout le temps même quand on le nourrissait. Nul doute donc que je les ai entendus, ces fameux cris quand on entraînait l'animal sur son lieu d'abattage.

Désolée de revenir sur ce sujet pas très gai mais je me devais de faire un rectificatif !